PROBLEMES DIVERS EN RELIGIONS *** *** LA SAINTE CENE
Le professeur Shafique Keshavjee propose des pistes originales La sainte cène au cœur du problème. «En situation extrême, le Vatican permet d'offrir l'eucharistie à un non-catholique, mais il n'autorise jamais un catholique à prendre la sainte cène protestante», explique Shafique Keshavjee, professeur de théologie œcuménique à l'Université de Genève. Où est le problème? Pas là où on croit, répond le théologien. Certes, il y a une différence sur la présence du Christ dans le pain et le vin - est-elle réelle ou symbolique? Mais le blocage n'est pas là. «Les catholiques ne disent pas que la matière pain devient le corps du Christ, mais plutôt que sa substance profonde le devient. Et du côté protestant, beaucoup disent que le Christ se donne vraiment là, ce n'est pas seulement symbolique.» Le nœud du problème Explications. Les catholiques, comme les orthodoxes, exigent la succession apostolique pour qu'il y ait Eglise. Ils entendent par là la transmission d'évêque en évêque, depuis les apôtres, pour assurer la fidélité à la tradition. Les protestants de leur côté optent, non pour une transmission de type institutionnel, mais pour la fidélité à l'enseignement des apôtres. Il y a un point d'accord, révèle le professeur: «Les deux confessions admettent que la fonction épiscopale - le rôle d'évêque - existe. Chez les protestants, elle est d'abord collégiale: c'est le Conseil synodal, ou localement le Conseil de paroisse. Chez les catholiques, la fonction revient d'abord à un individu, avant d'être collégiale: des personnes ont autorité, instituée par le Christ.» Dès lors, la question «la plus difficile et la plus passionnante» aux yeux du théologien est de savoir comment protestants et catholiques peuvent reconnaître mutuellement pasteurs et évêques. Il propose deux pistes originales. Première piste: «Le mot épiscopal veut dire <supervision> et <visite>, en grec, explique le théologien. Des termes admissibles pour les protestants, qui s'en rapprochent avec la fonction de ministre de coordination, ou celle de président de la Conférence des Eglises romandes.» Seconde piste: «A la Réforme, aucun évêque n'est passé au protestantisme. Des pasteurs dès lors ont consacré des pasteurs, ce qui représente une rupture de la transmission apostolique aux yeux des catholiques. Pour la réparer et renouer la chaîne, il faudrait examiner sous quelles conditions des évêques, reconnus par les protestants, pourraient participer à la consécration des pasteurs.» Blasphème? diront certains. Le contexte est favorable à long terme, selon Shafique Keshavjee. Le rapprochement en cours entre les catholiques et les orthodoxes «va passer par une redistribution de l'autorité dans l'Eglise catholique: le pape prendra moins de pouvoir, ce qui plaira aux protestants. Ce rapprochement aidera aussi la réflexion sur le mariage des prêtres.» De même, le dialogue accru entre les anglicans et les catholiques pourrait «faciliter la réflexion sur le ministère des femmes». N'étant pas devin, le théologien ne fixe pas de calendrier. Article proposé par le site - http://www.topchretien.com/ *** Faut-il encore croire au diable ? Lancez le sujet en société... et vous serez surpris. Si Dieu n'inspire plus nécessairement, tout le monde a encore quelque chose à dire sur le diable ou sur les diableries ! Une enquête sur le Mal... De nos jours, faut-il encore croire au diable ? croire.com De nos jours, faut-il encore croire au diable ? Une enquête sur le Mal
TOUS en discutent fermement! Voici la réponse de Guy Lepoutre, jésuite il y a des noms pour désigner le diable Quoiqu'il en soit, ce n'est pas une personne, car qui dit personne, dit amour, relations interpersonnelles. Or, n'y a plus aucun amour dans celui qui est refus en tout son être. Ce serait plutôt alors un personnage, des forces personnelles, qui ne sont que démolition, haine, mais qui, avec ténacité et intelligence perverse, veulent tourmenter et détruire, tromper et égarer ... Regardez les génocides, la shoah, les tortures raffinées, cela est au delà de la pire méchanceté humaine, ou plutôt, c'est l'être humain qui est entraîné dans des systèmes pervers et mensongers, qui ne les voit plus dans leur perversité, parce qu'il est complètement égaré. De lui-même, l'homme n'est pas capable de tout cela. La créature spirituelle qui n'est plus que refus orgueilleux et révolte contre son créateur est devenu un forcené terriblement intelligent, mais nullement créatif, sans aucune fécondité, même si, sournois manipulateur, il donne le change et fait de l'esbrouffe. Singe de Dieu a-t-on dit (nullement signe, ce sont les mêmes lettres que singe); démon et monde , ce sont les mêmes lettres, et de fait, il revendique d'être "prince de ce monde" . Il ne peut venir dans notre esprit En fait , de lui-même il n'a pas de puissance, sinon celle que nous voulons bien lui donner . Cette réalité spirituelle devient un parasite très envahissant et puissant qui prolifère et exerce son emprise dans le monde matériel, dès lors qu'on lui donne accès, qu'on lui ouvre les portes , ou pire , qu'on l'appelle. De lui-même, il a la possibilité e venir rôder et travailler dans le monde des corps et aussi dans les réalités psychiques , dans l'imaginaire ou l'inconscient, mais en principe, il ne peut venir dans notre esprit qui est à l'image et ressemblance de Dieu, je veux dire dans le lieu du coeur qui est en nous le tabernacle du Dieu vivant. Ce qui est sûr, c'est la puissance de Dieu, c'est la porte de sortie qui est la prière au nom de Jésus, au nom de sa victoire sur les forces du mal. Nous ne pouvons que prendre au sérieux les textes de l'Ecriture, relayés par les textes du dernier Concile et du Catéchisme romain : "un dur combat contre les puissances des ténèbres passe à travers toute l'histoire humaine" GS 37 ; "Dieu a promis la victoire sur le serpent" LG55, "Le Christ a brisé le pouvoir du malin" GS2 ; " les démons sont expulsés par le Christ" LG5, etc …Victorieux du mal, le Christ nous préserve et nous garde. Guy Lepoutre, s.j. -Articles proposés par le site - http://www.croire.com/ *** ******* CONTROVERSE! le premier concile oecuménique Tandis que le christianisme étend son emprise sur l'empire romain, un prêtre d'Alexandrie nommé Arius se met à prêcher une doctrine hétérodoxe. Il est excommunié mais n'en continue pas moins sa prédication. L'empereur Constantin 1er craint un schisme qui mettrait à mal l'unité de l'empire. Pour l'éviter, il convoque le 20 mai 325 un concile oecuménique (ou universel) à Nicée (aujourd'hui Iznik, sur la rive asiatique du Bosphore). Pour la première fois, les chefs élus de toutes les communautés chrétiennes, soit 220 évêques, se trouvent réunis. Les partisans d'Arius professent que Jésus, fils de Dieu, est subordonné à son créateur, de même que le Saint Esprit. Ils le considèrent comme un relais existant de toute origine entre Dieu et l'humanité. Cette explication philosophique plaît à beaucoup de théologiens de culture grecque. Les évêques latins font, eux, valoir que le Fils est consubstantiel au Père, c'est-à-dire «fait du même métal». Constantin leur accorde la victoire et condamne l'arianisme. Toutefois, les Barbares qui vont agresser l'empire romain se laisseront, eux, séduire par l'hérésie... à l'exception notable des Francs de Clovis, baptisés dans la même religion que leurs sujets gallo-romains. Notons que la liturgie catholique conserve le souvenir de ces débats en offrant à chaque messe le choix entre le Credo traditionnel («Symbole des Apôtres») et une autre prière qui met l'accent sur la consubstantialité du Père et du Fils («Symbole de Nicée»)... ****
Le Père plus grand que le Fils?Pourquoi Jésus dit-il : « Le Père est plus grand que moi » ? C'est une joie pour Jésus de retourner vers le Père, mais pourquoi le Père serait-il plus grand que le Fils ? En partenariat avec Croire aujourd'hui, la réponse de Michel Souchon à la question d'un internaute sur croire.comCette affirmation de Jésus, en Jean 14,28, vous embarrasse. Elle a aussi embarrassé les théologiens des premiers siècles chrétiens qui étaient soucieux de parler d’égalité entre les personnes de la Trinité. Comment la comprendre ? Nous ne donnons ici que des extraits de cette réponse ( question de droits...) En la rapportant au mystère pascal, bien sûr, au cœur de notre foi. Jésus n’a pas retenu le rang qui l’égalait à Dieu. Il s’est abaissé. « Incarné », il a pris la chair de notre humanité (rappelez-vous : en hébreu, le mot chair, basar, dit l’homme marqué par ses limites, sa faiblesse et sa fragilité : « Toute chair est comme l’herbe… »). Il est allé librement à la mort de la croix. Il a pratiqué ce qu’il enseignait, la loi du Royaume : Qui veut être grand, qui veut être le premier, qu’il se fasse le serviteur et le dernier de tous. Reconnaître la grandeur du Père, dans l’esprit de l’Évangile et du Royaume, c’est être grand. Au début de son ultime prière, en Jean 17,1, Jésus dit : « Père, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie ». Cette reconnaissance réciproque de la grandeur et de la gloire est incompréhensible en dehors de l’amour. Dans le monde physique, quand l’un est plus grand que l’autre, l’autre est plus petit que le premier… Le monde spirituel connaît une autre loi : Dieu y « élève les humbles » (Luc 1,62). *** Quand Jésus a t-il dit qu'il était Dieu?Guy de Lachaux, prêtre, répond à la question de notre internaute Vous posez une question centrale que beaucoup de chrétiens devraient se poser un jour… Car nous acceptons un peu trop facilement ces vérités essentielles de notre Foi.
Ceux qui ont suivi Jésus pendant sa vie terrestre ont du avoir le même raisonnement que vous, tout en se posant des questions. Dans l’Évangile en effet, il n’est pas rare d’en trouver la trace. Par exemple après avoir apaisé la tempête, ils se demandent : « Mais qui donc est-il pour que même la mer et le vent lui obéissent ? ». Ils sont impressionnés par sa grande liberté de parole et déroutés par ses choix qui le mènent vers des situations très difficiles. Pierre avait sans doute entrevu quelque chose quand, à la question de Jésus sur ce qu’on disait de Lui, il a répondu : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » (Matthieu 16/16). Et le moment où, sur la montagne, il a été transfiguré devant eux les a laissés perplexes (Matthieu 17/1-9). Qu’est-ce que tout cela voulait dire ? Il n’y a qu’au jour de son jugement que Jésus a été plus explicite (voyez en Marc 14/61-62), et c’est d’ailleurs à cause de cette prétention qu’il a en fin de compte été condamné. Mais ce n’est que face à l’événement inimaginable de la résurrection que tout a basculé. Pierre, juste après la Pentecôte, l’a proclamé haut et fort : « Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous avez crucifié ! ». Le mot « Seigneur » est sans ambiguïté : il le reconnaît ainsi comme Dieu?
Les premiers chrétiens ont donc été plongés dans cette double vérité incroyable : Ce Jésus était vraiment un homme avec qui ils ont mangé, bu, dormi, marché… et en même temps ils sont acculés à reconnaître en lui Dieu venu partager leur vie. Et, en plus, il leur a promis un mystérieux Esprit qu’il dit devoir venir pour leur faire comprendre tout ce qu’il a essayé de leur dire.
Nous croyons que Dieu est Amour et que tout amour vient de Dieu. Dieu est foyer d’amour, formidable tempête d’amour dans laquelle il nous invite à rentrer. Jésus est Fils de Dieu de toute éternité et c’est en lui que nous devenons nous aussi des filles et fils de Dieu, partie prenante de l’intimité même de Dieu. Père Guy de Lachaux **** Dans un article, paru dans cette page et intitulé "CONTROVERSE", il existe toujours un double Credo que l'on peut réciter en Eglise...... ci-dessous la conclusion de l'article..... Notons que la liturgie catholique conserve le souvenir de ces débats en offrant à chaque messe le choix entre le Credo traditionnel («Symbole des Apôtres») et une autre prière qui met l'accent sur la consubstantialité du Père et du Fils («Symbole de Nicée»)...
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Extrait d'une question en suspens relevée au forum de la revue "LE MONDE DES RELIGIONS" A propos d'une récente déclaration de Benoit XVI... Je me souviens avoir appris, dans toute ma jeunesse, que Jésus-christ est Dieu lui-même. Comment peut-il être rabaissé au rôle de médiateur, ce qui est celui des saints du paradis??? N.D.R.L. Toutes ces interprétations on fait l'objet de discordes entre les savants, les exégètes et les théologiens, dans l'erreur parce qu'ils n'ont rien compris ( Mc 12,24-25).... Terminons en avec nos divisions dogmatiques par cette merveilleuse citation reconnue par l'ensemble des croyants quand ils se laissent transfigurer par le divin qui est en eux !!! Je me suis fait homme, Maître Eckhart * Saint Pierre écrit, dans une de ses épîtres, que nous sommes participants de la nature divine
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SAINT PAUL ET LES FEMMES!!!
http://web.croire.com/croiretv/prod/index.html?PVid=78 ***** MISE AU POINT APRES UNE PAROLE MISOGYNE D'UN PRELAT D'EGLISE!!! Nous aimons l'Eglise qui nous a conduit au Christ. La gratitude envers elle reste le premier des sentiments qui nous meut. Délibérément, "nous en sommes", et ne la quitterons pas. Mais parce que nous souffrons de ce "schisme silencieux" qui la ronge depuis au moins 50 ans, nous avons le souci de montrer, à travers les 5 étapes de ce parcours, pourquoi nous marchons. comitedelajupe@laposte.net
**** LE PELAGIANISME Le pélagianisme est le courant considéré comme "hérétique" par l'Église catholique, issu de la doctrine du moine Pélage.
Pélage minimisait le rôle de la grâce et exaltait la primauté et l'efficacité de l'effort personnel dans la pratique de la vertu. Pélage soutenait que l'homme pouvait, par son seul libre arbitre, s'abstenir du péché, niait la nécessité de la grâce, le péché originel, les limbes pour les enfants morts sans baptême. En effet, pour le moine breton les hommes ne doivent pas supporter le péché originel d'Adam dans leurs actions et ne doivent donc pas se rédimer à jamais. Trois conciles s'étaient opposés à cette doctrine : ceux de Carthage, 415 et 417, et celui d'Antioche en 424. Le Concile oecuménique d'Éphèse, en 431, condamna cette hérésie, en dépit des correctifs que Pélage inséra dans ses apologies. Le Pélagianisme subsista jusqu'au VIe siècle. Il fut surtout combattu par saint Augustin qui a tout fait pour que Pélage soit excommunié car il le considérait comme un disciple du manichéisme. En 426, l’Église catholique romaine excommunie Pélage. Les doctrines pélagiennes furent en partie soutenues par Jean Cassien et Vincent de Lérins. Il y eut un léger désaccord entre l'Orient et l'Occident sur la manière de traiter ce problème. Ainsi, plusieurs théologiens orthodoxes blâment Augustin et soutiennent Cassien alors que Rome fait inversement. L'histoire du pélagianisme fut écrite par Gérard Vossius, le cardinal Noris et Patouillet. Le théologien catholique Henri de Lubac a dénoncé le fait qu'à trop exalter le libre-arbitre, on produit une « religion humaniste », croyante ou athée
Page ARCIEL88 à voir sur ce sujet toujours très contesté!!! ACTION-CONTEMPLATION **** LA CREMATION Les Eglises Protestantes autorisent la Crémation depuis 1898. Une vidéo de CROIRE nous donne quelques précisions sans réponse, utilier RealPlayer du site ARCIEL88 en cliquant sur la colombe ci-dessous. **** LES DOGMES!!!??? Institution = trahison ? Il y a 2 000 ans, le sanhédrin, une institution majeure de la religion juive, présidée par le grand prêtre, livrait à la mort le Fils de Dieu. Longtemps, les chrétiens ont accusé globalement les juifs de ce forfait, comme si l’histoire sainte de YHWH avec son peuple pouvait se réduire à l’action d’une institution ! Ce qui se passe aujourd’hui à l’égard de l’institution catholique n’est pas si différent : aux yeux d’un vaste public elle trahit le Christ et l’esprit de l’Évangile! Beaucoup résument cela par la formule «Jésus oui, l’Église non», comme si les deux termes étaient incompatibles. Et bien sûr, cet arbre cache la forêt de tout le vécu positif ! Nos contemporains ne sont pas avares en justifications. L’Église a lancé les croisades, les guerres de religion et l’Inquisition, alors que le Christ prônait la fraternité et la paix. Le Vatican « condamne » (c’est ce que les gens perçoivent) les divorcés remariés, les homosexuels, les femmes qui ont avorté… et tous ceux dont la vie n’est pas conforme avec son enseignement, alors que Jésus, loin de rejeter les « pécheurs », les accueillait avec amour et soulageait leurs maux. Cette contradiction est si douloureuse qu’elle a récemment poussé un jeune prêtre de 33 ans à quitter son ministère, estimant que l’obéissance au magistère l’empêchait de vivre pleinement la miséricorde de Jésus. « À force de faire passer le dogme et lesinterdits avant la mystique, l’Église a perdu tous ceux qui cherchent un ressourcement spirituel», disait une non-pratiquante en colère contre «les curés». «Ne vous étonnez pas que les Églises évangéliques aient “vidé” les églises catholiques du Brésil : ils n’ont pas le poids d’une institution rigide sur le dos» , expliquait un observateur. La récente levée des excommunications – l’immense majorité des Français ne fait pas la différence avec une réintégration dans la communion – est perçue par des milliers de non-pratiquants, d’agnostiques mais aussi de croyants, comme une trahison, comme si l’Église prenait le parti de ceux qui semblent davantage attachés à une sacralisation identitaire qu’à la sainteté au milieu de tous, de ceux qui vénèrent les hiérarchies et entretiennent les dichotomies en lieu et place de la notion de communion prônée par le Concile. Oui, aux yeux d’un nombre croissant de personnes, l’institution semble continuer de trahir l’Évangile. Alors même que dans la vacuité spirituelle de notre époque, l’Évangile s’avère être d’une grande aide tant dans la vie personnelle que collective ! Allons, ne soyons pas hypocrites ! Il n’y a pas que les représentants officiels de l’institution qui trahissent le Christ et l’esprit de l’Évangile. Les plus fervents d’entre nous ne le font-ils pas du matin au soir ? Mais tout de même, quand on aime l’Église et que l’on pense qu’elle est porteuse de la grâce du Christ, n’est-il pas légitime de désirer plus que tout que les paroles que donnent à entendre les successeurs des Apôtres soient l’écho de celle de Jésus ! Monique Hébrard LC 14/2/9 écrivain ***** MANQUE DE PRÊTRES CHEZ LES CATHOLIQUES ??? La brochure Kerk des dominicains hollandais a provoqué des remous parce qu’elle préconise une solution radicale au manque de prêtres : que les communautés confient leur présidence, et en conséquence celle de l’eucharistie, à des baptisés choisis par elle, hommes ou femmes, mariés ou célibataires, éventuellement pour une durée limitée. Le texte allait plus loin : qu’on les propose à l’évêque et s’il refuse de les nommer, qu’on passe par-dessus et qu’on aille de l’avant. Il fallait s’attendre à une levée de boucliers de la part des évêques. Mais critiquer la solution ne suffit pas pour supprimer le problème. Or, du côté de Rome, depuis cinquante ans que le problème se pose – y compris en Europe – rien n’a bougé. Dès les années septante, des petits groupes de catholiques d’Europe ou d’Amérique du Nord, se sont risqués à franchir le pas et à célébrer l’eucharistie sans prêtre. Ce qui pose quelques questions : - La présidence de l’eucharistie par un ministre non-ordonné est-elle théologiquement acceptable et à quelles conditions ? - Une institution par l’évêque, voire une reconnaissance, sous une forme quelconque, est-elle nécessaire ? - Peut-elle être temporaire ? Un premier travail s’avère nécessaire : retrouver la perspective des origines, en deçà des déviations introduites par l’histoire. L’une de ces déviations, très importante, est l’usage des catégories du sacré et du sacerdoce pour parler des responsables des communautés, ce que les premiers chrétiens évitaient soigneusement. Le sacré est exposé aux manipulations du pouvoir : il rend prestigieux, intouchable, incontestable. Autre déviation, la concentration du rôle du prêtre sur le pouvoir de consacrer, qui date du Moyen âge. Elle a contribué à couper la prêtrise de son rôle premier : la présidence de la communauté. En outre, la théologie romaine est très imprégnée de catégories juridiques : compétence, juridiction, conditions de validité et de licéité… Dans cette perspective, seul peut validement consacrer le pain et le vin celui qui en a reçu le pouvoir par une ordination valide. Cette façon de voir isole les « paroles de la consécration » (!) de tout le déploiement de la célébration. Elle isole le prêtre de la communauté. Elle manque l’essentiel de l’eucharistie, qui est l’assemblée célébrant, dans le partage du Pain et de la Coupe, le mémorial d’action de grâces pour la mort et la résurrection du Seigneur. Elle fait l’impasse de l’action de l’Esprit. Si on tire les leçons des critiques faites à la sacralisation des ministères chrétiens et à leur définition en termes juridiques, la route devient libre pour une conception plus souple de la sacramentalité. Cette conception plus souple peut s’appliquer à l’ensemble des ministères. Concernant plus précisément la présidence de l’eucharistie, le Nouveau Testament ne nous fournit aucune réponse précise. Manifestement, il ne s’agit pas pour les auteurs d’une question prioritaire. Il est invraisemblable que toutes les eucharisties des premières communautés aient eu pour président un ministre ayant reçu l’ordination par imposition des mains. Il est aussi peu vraisemblable que cette présidence ait été exercée par n’importe lequel des membres de la communauté : il devait être « désigné » de quelque façon. Enfin et surtout, il a dû exister dès le début un lien étroit entre présidence de la communauté et présidence de l’eucharistie. Cela dit, l’histoire fournit-elle des indices positifs de présidence de l’eucharistie par des ministres non-ordonnés ? Après le milieu du IIIe siècle, dans la « grande Église » en tout cas, on ne trouve plus aucune trace d’une eucharistie célébrée par d’autres que des prêtres ou des évêques. Avant cette date, les seules exceptions reconnues – et encore – sont celles des « martyrs » admis à faire partie du presbyterium sans imposition des mains et le cas mentionné par Tertullien, sur le laïc célébrant l’eucharistie par nécessité en l’absence de presbytre. Mais, nous disent les spécialistes, il y a toujours moyen de se débarrasser de ces exemples. En fait, l’histoire des origines nous invite à concevoir de manière moins rigide les procédures de désignation ou de reconnaissance ecclésiale. A cette lumière, la présidence de l’eucharistie par un ministre non ordonné devient pensable, soit que l’on songe à une présidence d’ordre charismatique, reconnue par la communauté qui, dans des cas exceptionnels se trouverait privée de la présence d’un ministre ordonné et ne pourrait soumettre son choix à l’approbation de l’évêque, soit que des formes plus souples de désignation officielle soient (ré)-introduites, du type de la délégation temporaire. Qu’une telle vue ne soit pas aberrante, c’est ce que confirme le nombre et la qualité des théologiens qui l'ont admise. J’énumère quelques noms, dans l’ordre chronologique : Hans Küng (1968) ; Walter Kasper (1969) ; Yves Congar (1971) ; Cyrille Vogel (1973) ; Pierre Grelot (1973) ; Cipriano Vagaggini (1973) ; André Lemaire (1974) ; Henri Denis (1975) ; Leonardo Boff (1977) ; Christian Duquoc (1979) ; Joseph Moingt (1979). On notera les dates : plus rien depuis trente ans. Le débat s’est essoufflé après quelques années, faute de voir changer quoi que ce soit dans la discipline en vigueur. Mais depuis trente ans, le problème n’a cessé de devenir plus urgent. La conjoncture invite à admettre beaucoup plus largement une grande diversité d’essais, avec les tâtonnements que cela entraîne forcément. L’apport des théologiens, c’est aussi de maintenir ouvertes des portes qui ne sont pas manifestement closes. C’est pourquoi il vaut mieux aussi se garder de condamner prématurément certaines transgressions. Site internet de P.A.V.E.S. http://www.paves-reseau **** Le schisme de la hiérarchie catholique * Depuis longtemps déjà, dans l'Eglise Catholique, une dangereuse rupture s'opère entre Le peuple chrétien des Baptisés et la Congrégation de la Foi, le Comité d'Ethique du Vatican, la Curie, l'Evêque de Rome et les Evêques conservateurs, Traditionnalistes et Intégristes....Outre des déclarations imprudentes de responsables épiscopaux, pas ouvertement désapprouvés par le Pape lui-même même, on s'est laissé aller à éliminer ou écarter certains Théologiens, Maîtres de conférences, Evêques, responsables laïcs etc... **** Extrait d'un texte de réflexion, à PARVIS, de Jean Riedinger sur les prises de position actuelles de l'Eglise catholique. Tout cela ne joue pas en faveur du Vatican et l'on peut s'intérroger!!! 1°) Ensemble nous pouvons faire une analyse de fond concernant les intégristes et leur dangerosité. Ce sont des gens réactionnaires, intolérants, religieusement et spirituellement aliénants, beaucoup sont d'extrême-droite, totalitaire, bref « inhumains ». Ils représentent donc un danger tant spirituel que politique. 2°) On peut analyser la stratégie vaticane actuelle. Cette stratégie qui est incontestablement traditionaliste et conservatrice n'est pas assimilable à celle des intégristes. Elle n'en est pas moins tentée par l'alliance avec une idéologie qui semble pouvoir renouveler les cadres cléricaux nécessaire au maintien d'une Eglise monarchique et conservatrice. 3°) Quels problèmes nous importent et nous rassemblent pour proposer et vivre ce que nous croyons ? Nous avons ensemble la volonté de vivre dans le monde d'aujourd'hui, de mener en ce monde un combat pour plus de justice, contre les inégalités et les exclusions, pour la démocratie, la liberté... etc. Nous considérons que l'homme n'est pas unidimensionnel (producteur-consommateur) mais qu'il se développe aussi par la connaissance, la recherche de vérités, l'organisation sociale juste fondée sur le service de tous et non les intérêts privés, le souci de la terre et de ses équilibres, la créativité artistique, et le développement des potentialités spirituelles. Autant de thèmes qui avec d'autres sont l'objet de nos recherches, de nos partages, de nos écrits mais surtout de nos engagements et de nos vies concrètes. L'humanité est en création. Et nous sommes en création en son sein. De culture chrétienne nous trouvons dans la tradition évangélique telle qu'elle a porté du fruit historiquement – souvent malgré les pratiques des Églises – des lumières et des dynamismes pour résister aux forces de déshumanisation et prendre nos responsabilités (voir les acquis de nos AG). Tout cela nous le précisons dans notre marche ensemble et nos engagements communs. Bref nous participons à l'humanisation de l'humanité. C'est cela qui nous rassemble et pour ceux d'entre-nous qui pensent possible une insurrection résurrectionnelle – lente ou subite – au sein de l'Église catholique, il s'agit de porter soit sur les marges soit au cœur même de cette Église les mêmes exigences humaines et évangéliques que nous avons en tant qu'être humains et que nous partageons avec d 'autres. Il s'agit de participer alors à l'humanisation de nos Églises. Une façon de vivre aujourd'hui l'humanisme évangélique et de proposer d'autres visages d'Eglises. *********
Le schisme de la hiérarchie catholique par Ivone Gebara, théologienne brésilienne
Les derniers évènements concernant l’interruption de grossesse d’une fillette de neuf ans au Pernambuco (Nord-Est du Brésil) a mis en évidence un fait qui était déjà présent depuis longtemps dans l’Église catholique romaine. Les évêques ont perdu le sens du gouvernement par rapport aux défis de l’histoire et de la foi de la communauté et ils s’estiment plus fidèles à l’Évangile de Jésus que la communauté elle-même. Pour maintenir une compréhension centralisatrice et anachronique de leur fonction et de la théologie correspondante, ils se sont éloignés de nombreuses souffrances et douleurs concrètes des personnes surtout des femmes. Ils ont fini par être les défenseurs de principes abstraits, d’incertaines hypothèses et ont même prétendu être les défenseurs de Dieu. Cet évènement de distanciation est ce que j’appelle schisme. Les évêques, autant au niveau national qu’international (et ici j’inclus aussi le pape, comme évêque de Rome) sont devenus schismatiques par rapport aux communautés chrétiennes catholiques, c’est-à-dire qu’ils ont rompu avec une grande partie de celles-ci en diverses occasions. L’incident relatif à la prohibition de l’interruption de grossesse de la fillette dont Mgr José Cardoso Sobrinho, archevêque d’Olinda et Recife s’est fait un protagoniste en est un exemple irréfutable. Sans doute y a-t-il de nombreuses personnes et groupes qui pensent comme lui et renforcent son schisme. Cela fait partie du pluralisme dans lequel nous vivons toujours. La hiérarchie de l’Église, servante de la communauté des fidèles, ne peut sur certaines questions s’éloigner du sens commun et pluriel de la vie de foi. Elle ne peut également dans des affaires de for intérieur et même de groupe se substituer à la conscience, aux décisions et au devoir des personnes. Elle peut émettre une opinion, mais non pas l’imposer comme une vérité de foi. Elle peut s’exprimer, mais non pas forcer les personnes à assumer ses positions. En ce sens, elle ne peut instaurer une guerre sainte au nom de Dieu pour sauvegarder des choses qu’elle juge être volonté et prérogative divine. La tradition théologique dans la ligne prophétique et sapientielle n’a jamais permis qu’un fidèle, même évêque, ne parle au nom de Dieu. Et cela parce que le dieu dont nous parlons en notre nom est à notre image et ressemblance. Le Mystère Sacré qui traverse tout ce qui existe est inaccessible à nos jugements et à nos interprétations. Le Mystère qui habite en tout n’a justement pas besoin de représentants dogmatiques pour défendre ses droits. Notre parole n’est rien de plus qu’un balbutiement d’approximations et d’idées changeantes et fragiles, même concernant l’ineffable Mystère. C’est dans cette perspective également qu’on ne peut non plus obliger l’Église hiérarchique à devenir, par exemple, la promotrice de la légalisation de l’avortement, mais que simplement elle n’empêche pas une société pluraliste de s’organiser en accord avec les nécessités de ses citoyennes et citoyens et que ceux-ci aient le droit de décider de leurs choix. Les communautés chrétiennes ainsi que les personnes sont plurielles. Dans un monde d’une telle diversité et complexité comme le nôtre nous ne pouvons pas admettre que seulement l’opinion d’un groupe d’évêques, hommes célibataires et avec une formation limitée au registre religieux, soit l’expression de la fidélité à la tradition du mouvement de Jésus. La communauté chrétienne est davantage que l’Église hiérarchique. Et la communauté chrétienne existe dans la réalité de multiples communautés chrétiennes, et celles-ci sont également constituées de nombreuses personnes, chacune ayant son histoire, ses choix et ses décisions propres devant la vie. Je suis impressionnée par l’anachronisme des postures philosophiques et éthiques épiscopales, en commençant par les évêques brésiliens et jusque dans les instances romaines comme on peut le lire dans l’entrevue donnée par le cardinal Giovanni Batista Re, président de la Congrégation pour les évêques, à la revue italienne Stampa, laquelle concorde avec la position des évêques brésiliens. Les temps ont changé. Il est urgent que la théologie des évêques sorte d’une conception hiérarchique et dualiste du christianisme et perçoive que c’est dans la vulnérabilité face aux douleurs humaines que nous pourrons être plus près des actions de justice et d’amour. Bien sûr nous pourrons toujours nous tromper même quand nous pensons avoir raison. C’est le lot de la fragile condition humaine. Je crois que nos entrailles ressentent en premier lieu les douleurs immédiates, les injustices contre les corps visibles et c’est face à celles-ci qu’il nous incombe d’intervenir tout d’abord. La consternation et la commotion provoquée par la souffrance de la fillette de neuf ans ont été grandes. Et cela parce que c’est à cette vie présente et actuelle, à cette vie de fillette devenue femme violée et violentée parmi nous que nous devons en premier lieu respect et assistance. Ainsi comme membre de la communauté chrétienne, je salue l’attitude du Dr. Rivaldo Mendes de Albuquerque et l’équipe de CISAM de Recife ainsi que la mère de la fillette et toutes les organisations et personnes qui lui sont venues en aide en ce moment de souffrance qui certainement laissera des marques indélébiles dans sa vie. Certains lecteurs diront que ma position n’est pas la position officielle de l’Église catholique romaine. Mais d’ailleurs, que signifie aujourd’hui la parole officielle? Qu’est donc l’Église officielle? L’institution qui se présente comme la représentante de son dieu et ose condamner la vie menacée d’une fillette? L’institution qui se considère sans doute comme la meilleure observante de l’Évangile de Jésus? Je n’identifie pas l’Église à l’Église hiérarchique. La hiérarchie n’est qu’une infime partie de l’Église. L’Église est la communauté de femmes et d’hommes disséminée de par le monde et attentive aux personnes tombées sur les routes de la vie, aux porteurs de souffrances concrètes, aux cris des peuples et des personnes en recherche de justice et de soulagement de leurs douleurs aujourd’hui. L’Église est l’humanité qui s’entraide à supporter ses douleurs, à soulager ses souffrances et à célébrer ses espérances. Continuer à excommunier, à inclure et à exclure, semble de plus en plus favoriser la croissance de relations autoritaires, irrespectueuses de la dignité humaine, surtout quand cela surgit d’institutions qui prétendent enseigner l’amour du prochain comme loi suprême. De qui Mgr José Cardoso et certains évêques se sont-ils faits les prochains dans ce cas-ci? Des fœtus innocents, diront-ils, ceux précisément qui ont besoin d’être protégés contre l’ « holocauste silencieux » commis par des femmes et leurs alliés. En réalité, ils se sont faits prochains du principe qu’ils défendent et se sont distanciés de la fillette agressée et violentée tant de fois. Ils ont condamné qui a recueilli cette fillette tombée sur la route de la vie et ont sauvegardé leurs lois et la volonté de leur dieu. Ils croient que l’interruption de grossesse de la fillette serait une atteinte à la seigneurie de Dieu. Mais les guerres, la violence sociale croissante, la destruction de l’environnement ne seraient-elles pas également des atteintes qui mériteraient davantage dénonciation et condamnation? Pardonnez-moi si, sans vouloir juger les personnes, mais devant l’inconsistance de certains arguments et l’insensibilité aux problèmes vécus par la fillette de neuf ans, je suis prise aux entrailles d’une espèce de colère solidaire. En fait, un schisme historique est en train de se construire et de croître dans différents pays. La distance entre les fidèles et une certaine hiérarchie catholique est marquante. L’incident relatif à l’interruption de grossesse de la fillette de Pernambuco n’est qu’une action d’autoritarisme entre tant d’autres et de méconnaissance de la complexité de l’histoire actuelle que la hiérarchie a commis. Dans la mesure où ceux qui se croient responsables de l’Église prennent leurs distances de l’âme du peuple, de ses souffrances réelles, ils établiront un nouveau schisme qui accentuera encore plus l’abîme entre les institutions de la religion et les vies simples du quotidien avec leur complexité, leurs défis, douleurs et petites joies. Les conséquences d’un schisme sont imprévisibles. Il suffirait d’apprendre les leçons de l’histoire du passé. Je termine ce court texte en rappelant ce qui est écrit dans l’Évangile de Jésus de différentes manières. Nous sommes ici-bas pour vivre la miséricorde entre nous. Et tous, nous avons besoin de cette miséricorde, unique sentiment qui nous permet de ne pas ignorer la douleur des autres et nous aide à porter les lourds fardeaux des uns et des autres. traduction Claude Lacaille
****** De "la crédibilité de notre enseignement" "Cela n'a malheureusement pas été le cas, et la crédibilité de notre enseignement s'en ressent, qui apparaît aux yeux de beaucoup comme insensible, incompréhensible et sans aucune miséricorde", déplore Monseigneur Fisichella , président du conseil chargé de promouvoir la doctrine de l'Eglise catholique sur les questions de bioéthique.
Après certaines déclarations mal faites et mal interprètées du Vatican.... Sans consultation des instances de l'église...Croyants et non croyants peuvent s'interroger sur ces nouvelles "bavures" del'Eglise de Rome!!! Un certain flou ...Une certaine ambiguïté subsiste dans toutes ces déclarations qui n'enlèvent rien à la position "condescendante" de cette Eglise sur les femmes, les exclu(e)s de second rang, l'avortement, et beaucoup d'autres sujets en général. Dans tout cela, aucun blâme officiel des "Mâles" qui sortent hors de l'humain. On a eu des cas de viol ailleurs. ( Albanie, Afrique où les femmes n'ont eu aucun vrai soutien, là on l'on ferait presque passer le dommage de l'avortement avant celui du viol!!! ), les affaire de pédophilie "sacerdotales"...Entre montrer des préférences de perfection à développer et condamner les pénitents ou les opposants, il y a un manque d'humanité et de pardon dont n'avait pas fait preuve Jésus-Christ !!! Mgr Rouet, évêque de Poitiers ***** Un regard sur le droit (texte tiré du Blog http://www.koztoujours.fr/)La tribune de Monseigneur Fisichella est d’ailleurs à rapprocher d’un autre texte : la lettre adressée par Monseigneur Grallet, archevêque de Strasbourg. Monseigneur Grallet écrit : “Comment certains légalistes, au nom d’une loi pourtant si nécessaire, ont-ils pu condamner avec tant de froide assurance un si douloureux choix de survie? Ne fallait-il pas, d’abord, condamner avec force le malfaiteur, agir sans tarder pour toi, la victime et offrir soutien à ceux qui sont venus t’assister? (…) Le rappel du droit sans la miséricorde n’est qu’une caricature du droit.” Pour sa part, Monseigneur Fisichella écrit : “Ce dont on ressent le plus grand besoin en cet instant, c’est le signe d’un témoignage de proximité avec ceux qui souffrent, un acte de miséricorde qui, tout en maintenant fermement le principe, est capable de regarder au delà de la sphère juridique pour rejoindre ce que le droit lui-même prévoit comme finalité de l’existence : le bien et le salut de ceux qui croient en l’amour du Père et de ceux qui accueillent l’évangile du Christ comme les enfants que Jésus appelait auprès de lui et serrait dans ses bras en disant que le règne des cieux appartient à ceux qui sont comme eux”. Ces développements dépassent ce seul cas, et doivent être entendus largement, particulièrement ces temps-ci dans l’Eglise. C’est bien une conviction fondamentale, pour moi (y compris pour l’avocat qui, parfois, sommeille en moi) : le droit, qu’il soit civil ou canonique, n’est jamais une fin, il n’est qu’un moyen, subordonné à des fins supérieures, sans lequel il n’est, effectivement que la “caricature du droit“. Il faut être “capable de regarder au-delà de la sphère juridique” pour rejoindre la “finalité de l’existence“. On ne doit pas se reporter au seul droit, on ne doit pas demander au droit de régler chaque situation. On doit même prendre garde à l’invasion stérilisante du droit. Et tant pis si, pour cela, il faut accepter de faire confiance, parfois, à l’humanité. Et si le Vatican en tirait des leçons ?Je l’ai dit, dans mon dernier billet : j’ai de la tendresse pour cette Eglise maladroite, presque frêle, alors qu’on la pense si puissante. Mais on ne peut pas demander cette tendresse à ceux qui n’en sont pas membres. Isabelle de Gaulmyn, dans un ouvrage au titre prophétique, Benoît XVI, le Pape incompris, évoquait la nécessaire réorganisation de la Curie. Exactement le genre de propos un poil critique qui m’agace jusqu’à ce que j’en comprenne l’évidence, que me confirmait Frédéric Mounier ce midi. Il n’est pas possible pour l’Eglise de continuer de fonctionner de façon quasi-artisanale, alors qu’aujourd’hui la moindre décision malvenue d’un évêque à 7.162 kilomètres d’elle a des répercussions immédiates dans les diocèses de Nanterre, Fréjus-Toulon, Strasbourg (pour ne citer que quelques diocèses français). Comme l’écrivait Benoît XVI, il est temps que le Vatican se mette à l’heure d’Internet, et qu’il révise sa communication. Sur ce point, je suis parfaitement d’accord avec mon compère. Il reste que le Vatican doit trouver la juste mesure, à la dimension de sa mission propre, entre la réactivité que le monde attend, et sa place à part, le Vatican ne devant pas s’impliquer dans les échanges pongistes de la vie médiatique. Cette tribune fournit un épilogue à la tourmente vaticane. Ce sera toutefois un épilogue méconnu. Car si l’on peut continuer d’espérer que les medias changent un jour leur fonctionnement, on ne saurait être surpris de leur mutisme. Ils relaient bien les accusations plus vite qu’ils ne les lèvent, souillent l’honneur d’une personne sans jamais le laver. Pourquoi seraient-ils plus cléments pour cette Eglise présumée puissante et qui, de surcroît, donne le sentiment de se comporter en censeur ? Et puis, qui connaît Mgr Fisichella ? Le mal est donc fait et, comme le dit Mgr Fisichella, “la crédibilité de [l']enseignement [de l'Eglise]s’en ressent, qui apparaît aux yeux de beaucoup comme insensible, incompréhensible et sans aucune miséricorde“. C’est bien, véritablement, la crédibilité de l’enseignement de l’Eglise qui est atteinte, car son exigence ne peut se comprendre que si elle se montre également humaine et miséricordieuse. Comme le relève le Chafouin, Benoît XVI déplorait dans sa lettre les erreurs de communication, en amont comme en aval de la décision de levée des excommunication. On peut craindre que la réorganisation de la Curie ne soit pas la priorité de son pontificat. Mais si Benoît XVI ne veut pas se satisfaire d’être un “Pape incompris“, il est probablement temps de s’y attacher.
Notre FORCE est à l'intérieur. Extrait de poésie Pierfetz N.D.L.R. Le Bon Pasteur n'est pas toujours celui qu'on pense ! On doit sans cesse séparer le bon grain de l'ivraie.. Un peu d'Amour et d'Humanité aident au partage!!!!!!!
******* ******* DIVORCES-REMARIES DANS L'EGLISE CATHOLIQUE !!!
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