Embryon d'éternité
Créature de rêve,
Gonflée, ventrue d'espoir,
Parturiente trop brêve
Fruit du couchant d'un soir.
Me voici, j'arrive !
J'étais si bien chez toi,
Sans souci des dérives,
Embryon de moi.
Ebloui de lumière,
Agressé par le temps,
J'en ferme les paupières,
Je me dessèche au vent.
La vie me crie merveille,
Mon cri est différent,
Et quand je me réveille,
Tout est incohérent.
Joies de l'enfance,
Petits moments,
Adolescence,
Furieux torrent.
Les interdits,
Le coeur à nu,
Tous les non-dits
De l'inconnu...
J'ai tout appris dans cette vie,
Et m'aperçois que ne sais
rien.
Heureusement la poésie
Reste pour moi un grand soutien.
... J'étais si bien chez
toi,
Sans souci des dérives.
Devenu enfin moi,
J'ai dû changer de rives.
La destinée
Suit son chemin.
La vie est née
Et déjà fin.
Aimer pour mieux agir,
Agir par la pensée
Et un jour devenir
Parole d'éternité !
P.F.
Copyright © 2003,
Anniversaire.
C'était hier et déjà te
voila grand.
Le
rêve vit en dehors du temps.
Ode
Sculpture Mère:
Autorisation de Sylvain CAFFIT ©
http://perso.wanadoo.fr/primitif/
***
L’Ephémère
Dès
qu’on est éjecté,
Du sein de
notre mère,
Notre chemin
lacté,
Entame
l’éphémère.
Les secondes,
les jours,
Commencent le
tictaque,
Qui s’avance
toujours,
Vers la crise
cardiaque.
On
débute gueulard,
Traînant
à quatre pattes,
On titube plus
tard,
De
façons maladroites.
Lorsque sonne
le gong,
On commence
nos courses,
Avec
très peu d’aplomb,
Mais beaucoup
de resources.
On sème
nos jalons,
Au fur et
à mesure,
De prendre nos
galons,
Vers notre
conjoncture.
On suit pour
quelques ans,
Des routes
inégales,
On pousse des
ahans,
Parcourant les
dédales.
On arrive
à la fin,
Et la montre
s’arrête,
On se rend
compte, enfin,
Que la vie est
bien bête.
Mais c’est
beaucoup trop tard,
De faire la
remarque,
Car on est ce
jobard,
Emporté
par la Parque.
Christian
CALLY
16 Août 2003
***
TRAIT
D'UNION
Entre
naissance et mort, un seul trait d’union,
Attache les
deux bouts d’un même
phénomène,
Dès
notre premier cri, ce petit trait nous
mène,
Vers le
râle final de toute vie humaine ;
C’est
l’immuable loi de la création.
C’est à
nous d’ajouter, au trait grammatical,
Une forte
valeur pour sa grande importance ;
Il nous faut
batailler depuis notre naissance,
Pour faire un
bon parcours avant que l’échéance,
Ne vienne pour
couper ce trait ombilical.
La naissance
s’annonce avec un cri strident,
Qui nous
lance, en avant, vers notre destinée,
Et petit
à petit, c’est la grande
ruée,
Sur le chemin
qui mène à l’aveugle odysée,
Qui
s’achève, toujours, par un cri
délirant.
On arrive muni
d’un tout neuf passeport
Tamponné d’un visa qui marque
l’échéance,
Du permis de
séjour et de la résidence,
Qui nous sont
octroyés par l’oculte puissance,
Et met ce
petit trait entre naissance et mort.
Christian
Cally
18 Juillet 2003.
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