SOCRATE-PLATON

SOCRATE-PLATON
et d'autres...( Aristote, Diogène...)

 

Socrate (470-399) - Platon (428-347)

Vous trouverez toute leur biographie dans Google!!!

 

 

Le test des trois passoires

 

 

Socrate avait, dans la Grèce antique,

 une haute réputation de sagesse.

 

Quelqu'un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit:

 "Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami?

-Un instant, répondit Socrate. 

Avant que tu me racontes, 

j'aimerais te faire passer un test, celui des trois passoires.

 

-Les trois passoires?

-Mais oui, reprit Socrate.

 

Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, 

il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l'on aimerait dire. 

C'est ce que j'appelle de prendre le temps de filtrer

ce que l'on aimerait dire.

C'est ce que j'appelle le test des trois passoires.

 *

La première passoire est celle de la vérité.

As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai?

-Non. j'en ai seulement entendu parler...

-Très bien. tu ne sais donc pas si c'est la vérité.

 *

Essayons de filtrer autrement en utilisant 

une deuxième passoire, celle de la bonté. 

Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami,

est-ce quelque chose de bien?

-Ah non! Au contraire.

-Donc, continua Socrate, 

tu veux me raconter de mauvaise choses sur lui

et tu n'es pas certain si elles sont vraies.

 *

 

Tu peux peux-être encore passer le test 

car il reste une passoire, celle de l'utilité.

Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait? 

-Non, pas vraiment.

 *

-Alors, conclut Socrate,

si ce que tu as à me raconter,

n'est ni vrai,

ni utile,

pourquoi vouloir me le dire?

 

****

Dans tous les cas, mariez-vous.
Si vous tombez sur une bonne épouse, vous serez heureux,
et si vous tombez sur une mauvaise,
vous deviendrez philosophe, ce qui est excellent pour l'homme.
Socrate

***

 

Parole de Socrate

 

Socrate un jour faisant bâtir,

Chacun censurait son ouvrage:

L'un trouvait les dedans, pour ne lui point mentir,

Indignes d'un tel personnage;

L'autre blâmait la face, et tous étaient d'avis

Que les appartements en étaient trop petits.

Quelle maison pour lui! l'on y tournait à peine:

"Plût au ciel que de vrais amis,

Telle qu'elle est, dit-il, elle pût être pleine!"

 

 

Le bon Socrate avait raison

De trouver pour ceux-là trop grande sa maison.

Chacun se dit ami; mais fou qui s'y repose:

Rien n'est plus commun que ce nom,

Rien n'est plus rare que la chose.

 

Jean de la Fontaine

 

*****

Coup de théâtre antique

Ce texte met en scène un épisode véridique de celui qu'on appelait le Philosophe. Cela lui valut d'être interdit de lecture jusqu'à aujourd¹hui dans plusieurs Lycées fidèles à Maïmonide qui prononça l'anathème en découvrant cette révélation.

 

Le maître se faisait âgé, mais tous avaient honoré de leur présence sa mystérieuse invitation. Le ton de la missive personnalisée tenait réellement de la convocation. Le célébrissime penseur avait voulu rassembler tous ceux qui le fréquentaient depuis la création de son Lycée et qu'il appelait, à présent, ses amis. Aujourd'hui, à l'Agora, les esprits étaient en alerte : le grand Aristote lui-même devait leur faire la révélation de sa vie ! Chacun s'était paré de sa toge la plus luxueuse par respect pour l'auteur des meilleurs traités de physique, métaphysique, biologie ou morale. D'aucuns émettaient déjà des hypothèses sur la teneur de ce coup d'éclat annoncé.

Le Philosophe n'avait-il pas déjà bouleversé la conception de l'univers ?
Pour certains, les investigations de ce cerveau hors normes pouvaient même constituer une menace.

Lorsqu'Aristote fit son apparition, simplement drapé de blanc, le silence s'imposa.
De son regard sagace, il fixa chaque place par une lente rotation de la tête qui parut interminable.

Enfin, de sa voix magistrale, l'orateur apostropha :

"Mes amis... ", puis, avec une émotion non masquée, il reprit :

"Mes amis, la vérité que je dois vous révéler me pèse infiniment... mais elle a le mérite d'être brève.
Mes amis, oui, mes amis... il n'y a pas d'amis ! ".

Le Philosophe quitta aussitôt l'estrade de porphyre et disparut alors que, de toutes parts,
naissait un sourd grondement et que les faces se décomposaient.

 

Merci Jean-Marie!

http://www.jeanmarieaudrain.zik.mu

***

L'OCCASION

"Quel est son nom?" demandait un visiteur dans un atelier

où on lui montrait, parmi plusieurs autres, un dieu dont le

visage était caché par ses cheveux et qui avait des ailes

aux pieds.

 

"L'occasion", répondit le sculpteur. "Pourquoi son visage

est-il caché?" "Parce que les hommes le voient rarement quand

il s'approche d'eux."

 

"Et pourquoi a-t-il des ailes aux pieds?" "Parce qu'il vient

rapidement et s'en va plus rapidement encore ; et une fois parti,

on ne peut plus le rattraper."

 

"L'occasion n'a de cheveux que près du front, dit un auteur

latin ; par derrière elle est chauve. Si vous la saisissez par

devant, vous pouvez la retenir, mais si vous la laissez échapper,

Jupiter lui-même ne pourrait la rattraper."

****

DIOGENE

 

« L'espérance est la dernière chose qui meurt dans l'homme. »
Diogène Le Cynique

Elève d'Antisthène, fondateur de l'école cynique, Diogène devient par son mode de vie décalé et ses provocations, le plus célèbre des cyniques. Méprisant les richesses, il vécut de rien, ne respectant aucune convention sociale et recherchant l'harmonie avec la nature. L'homme vertueux se doit, selon lui, de réduire au maximum ses besoins matériels et s'affranchir de ses désirs. C'est grâce à des auteurs ultérieurs, notamment Diogène Laërce, que l'on connaît sa vie et sa pensée

 Habiter un tonneau, ainsi que le fit Diogène, présentait quelques avantages. Tout d'abord, cela permettait de changer l'emplacement de sa maison quand on le désirait : il suffisait de le faire rouler. Ensuite, on pouvait l'utiliser à différentes fins : Diogène, lui, en redressant son tonneau, s'en servit comme tribune pour parler aux foules. Il méprisait les richesses et les conventions sociales et entra dans le groupe des penseurs appelés « les cyniques ». L'origine de ce nom demeure obscure, sans doute les nommait-on ainsi parce qu'ils enseignaient dans un gymnase nommé Cynosarge, et que leur vie errante ressemblait au vagabondage des chiens. Le cynisme de Diogène se manifestait dans la vie quotidienne. Un jour, il entra dans un bain et trouvant l'eau malpropre, demanda négligemment à son hôte : Et quand on s'est baigné ici, où va-t-on se laver ? Une autre fois, en regardant s'exercer un très mauvais tireur à l'arc, Diogène alla s'asseoir sur la cible car, expliqua-t-il, c'est l'endroit où il se sentait le plus en sécurité.
Croisant un vieillard qui faisait la cour à une jeune fille, il s'amusa à lui lancer : Ne crains-tu point qu'elle ne te prenne au mot ?

Mort de Diogène : 12 aout 323 av. J.-C. 

*** 

" Vous avez mis la nature au travail et libéré, ou presque, les esclaves. C'est bien, je vous approuve du fond de mon tonneau, moi qui vécus quatre-vingt-dix ans sans besoin, donc sans maître. Mais pourquoi faut-il que vous n'ayez pas su abolir la peine sans compromettre la joie qui la rendait supportable ? Je vous vois les derniers mois en vacances, courant le monde, arpentant les montagnes, envahissant les côtes de la mer. En pensant à toute la science qu'il faut pour vous donner cela et à tout cet effort pour se reposer, je me souviens de nos fêtes naïves et je le regrette. Encore vingt-quatre siècles et peut-être saurez-vous retrouver votre enfance sans abdiquer votre âge adulte " ( Diogène-Atlas )

 

General  Philo  Suite

 

 

Remonter en Haut de la page