DOSSIERS TEMPORAIRES
Les auteurs en assurent seuls la responsabilité!!!
Mis en place selon notre bon vouloir! ( Clic sur le Titre ci-dessus)
Ils ne paraîtront que temporairement en évitant au mieux la médiatisation partisane!!!
Ce dossier occasionnel de reflexion n'est pas un Forum....

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CONFLIT ISRAELO-PALESTINIEN

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ARGENT SALE DANS LES PARADIS FISCAUX
Clic sur titre pour accéder au dossier qui nous a été envoyé!

NDLR à propos de la richesse !!!
J'aime assez ce commentaire qu'un ami m'a envoyé ce mois d'aout et qui situe mieux l'usage des richesses!!!

Clément d'Alexandrie (150-vers 215), théologien
Homélie « Quel riche peut être sauvé ? » (trad. coll. Icthus, vol.6, p. 34)

« Heureux les pauvres en esprit » (Mt 5,3)


      Il ne faut pas rejeter les biens susceptibles d'aider notre prochain. La nature des possessions est d'être possédées ; celle des biens est de répandre le bien ; Dieu les a destinés au bien-être des hommes. Les biens sont entre nos mains comme des outils, des instruments dont on tire un bon emploi si on sait les manier... La nature a fait de la richesse une servante, non une maîtresse. Il ne faut donc pas la décrier, puisqu'elle n'est en soi ni bonne ni mauvaise, mais parfaitement innocente. De nous seuls dépend l'usage, bon ou mauvais, que nous en ferons : notre esprit, notre conscience sont entièrement libérés de disposer à leur guise des biens qui leur ont été confiés. Détruisons donc, non pas nos biens, mais les convoitises qui en pervertissent l'usage. Lorsque nous serons devenus honnêtes, alors nous saurons en user honnêtement. Ces biens dont on nous dit de nous défaire, comprenons bien que ce sont les désirs déréglés de l'âme... Vous ne gagnez rien à vous appauvrir de votre argent, si vous demeurez riches de désirs déréglés...

      Voilà comment le Seigneur conçoit l'usage des biens extérieurs : nous devons nous défaire non pas d'un argent qui nous fait vivre, mais des forces qui nous en font mal user, c'est-à-dire les maladies de l'âme... Il faut purifier notre âme c'est-à-dire la rendre pauvre et nue et écouter en cet état l'appel du Sauveur : « Viens, suis-moi ». Il est la voie où marche celui qui a le coeur pur... Celui-ci considère sa fortune, son or, son argent, ses maisons comme des grâces de Dieu, et lui témoigne sa reconnaissance en secourant les pauvres de ses propres fonds. Il sait qu'il possède ces biens plus pour ses frères que pour lui-même; il reste plus fort que ses richesses, bien loin d'en devenir l'esclave ; il ne les enferme pas en son âme... Et si un jour son argent vient à disparaître, il accepte sa ruine d'un coeur aussi joyeux qu'aux plus beaux jours. Cet homme, dis-je, Dieu le déclare bienheureux et l'appelle « pauvre en esprit » (Mt 5,3), héritier assuré du Royaume des cieux qui sera fermé à ceux qui n'auront pas pu se passer de leur opulence.

 

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CHINE ET TIBET

31 mars 2008
Quand le Tibet se réveille, la Chine tremble-t-elle ?
Le 10 mars 2008, à la veille du 49e anniversaire de la fuite du dalaï-lama, des Tibétains ont manifesté à Lhassa contre la présence de plus en plus envahissante des Chinois et pour le retour de leur chef spirituel.

Les manifestations de Lhassa, auxquelles se sont associés de nombreux moines bouddhistes, ont très vite dégénéré. Aux lynchages de Chinois, les forces de l'ordre ont répliqué par des bastonnades, voire des tirs. Les morts se compteraient par dizaines ou par centaines.

De sa résidence de Dharamsala, en Inde, le dalaï-lama a appelé au calme et souligné qu'il n'entendait en aucune façon remettre en cause l'intégration du Tibet à la République populaire de Chine.

Appels au boycott

En Occident, les opinions publiques se sont émues. Beaucoup de voix appellent à un boycottage, sinon des prochains Jeux Olympiques de Pékin, en août, du moins de leur cérémonie d'ouverture.

Adepte de la Realpolitik, le Premier ministre britannique Gordon Brown déclare tout de go qu'il ne sera pas question pour lui de boycotter quoi que ce soit. Diplomate, le président américain Bush appelle le gouvernement chinois à plus de retenue (!). Louvoyant, le président Sarkozy ne se prononce ni dans un sens ni dans un autre mais laisse entendre que si les autres Européens devaient boycotter la cérémonie d'ouverture des Jeux, il suivrait le mouvement...

J'y pense et puis j'oublie

Quoiqu'il en soit, il est vraisemblable que, dans quatre mois, les violences de Lhassa seront oubliées comme le sont déjà celles de Rangoun (Birmanie).

Qui se souvient encore de l'émouvante «révolution safran» qui a défié la dictature birmane ? La répression et, pire encore, l'oubli se sont abattus sur les pacifiques moines de Rangoun. C'était il y a deux mois et l'on n'avait affaire qu'à une clique de vieux généraux corrompus qu'un peu de détermination de la part des Occidentaux et des Asiatiques eut sans doute suffi à chasser du pouvoir.

Par ailleurs, si nous éprouvons une légitime compassion pour les deux millions de Tibétains empêchés de cultiver librement leurs traditions, comment se peut-il que nous restions sourds et aveugles au sort des chrétiens orientaux après l'assassinat, le 14 mars 2008, de l'évêque chaldéen de Mossoul. Ce crime signifie le début de la fin pour les communautés chrétiennes d'Orient, naguère fortes de plusieurs dizaines de millions de personnes. Celles-ci ont pu être laminées en quelques décennies parce qu'il ne s'est trouvé personne pour prendre leur défense en Occident, encore moins en Orient, de la Turquie à l'Irak, y compris parmi les personnalités musulmanes engagées dans un «dialogue islamo-chrétien».

Ne poussons pas plus loin la mise en concurrence des victimes...

Des cadavres dans les placards

Le gouvernement de Pékin a le temps avec lui mais aussi la majorité de la communauté internationale car il n'y a que les 700 millions d'Occidentaux (Europe de l'Ouest, Amérique du nord et Australie) qui s'émeuvent (à juste titre) des événements du Tibet. C'est 11% de la population mondiale et deux fois moins que la seule Chine !

Les Japonais, à ma connaissance, se gardent de faire la leçon aux Chinois. Et pour cause. Ceux-ci auraient beau jeu de leur rappeler le «viol de Nankin». Cela dit, les Occidentaux n'ont pas non plus les mains propres au regard de la Chine et, à trop vouloir traiter de haut le gouvernement de Pékin, ils courent le risque de réveiller de vieux et douloureux souvenirs qui ont nom guerres de l'opium, diplomatie de la canonnière, mise à sac du Palais d'Été etc.

Les réactions aux violences de Lhassa soulèvent en définitive la question d'un nouveau rapport de force entre les Occidentaux, qui croient encore pouvoir dire le droit, et la Chine et le reste du monde qui ne les écoutent plus.

André Larané

VOIR LE SUJET COMPLET SUR LE SITE HERODOTE


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13 février 2008

«Devoir de mémoire» : halte au feu !

Les liens sont effectifs sur le site Hérodote ( voir lien ci-dessous...)

Le 13 février 2008, lors du dîner annuel du CRIF (comité représentatif des institutions juives de France), le président Sarkozy a demandé que «chaque année, à partir de la rentrée scolaire 2008, tous les enfants de CM2 se voient confier la mémoire d'un des 11.000 enfants français victime de la Shoah».
la France malade de son Histoire]

Pour la première fois depuis son lancement en 1985, le dîner annuel du CRIF a reçu le président de la République française. Nul doute que la «communauté» juive a été sensible à cet honneur, venant d'un homme aussi pressé que Nicolas Sarkozy. Nul doute aussi que les représentants de toutes les autres «communautés» exigeront des attentions équivalentes de la part du monarque républicain.

Les catholiques ont déjà eu leur part avec la visite retentissante de Nicolas Sarkozy à Saint-Jean-de-Latran (Rome), en décembre 2007. Le président a déjà annoncé qu'il assisterait à une séance solennelle de la loge maçonnique du Grand Orient de France. Les musulmans attendent leur tour...

Ces opérations de charme tendent à réveiller les communautarismes, au risque de dresser les Français les uns contre les autres. Elles paraissent inopportunes à un moment où la France a plus que jamais besoin de rassembler ses enfants autour de valeurs communes, porteuses d'espérance et de joies partagées.

Repentance et rumination du passé

Le plus déroutant est la proposition faite par le président Sarkozy de confier aux écoliers la mémoire d'un enfant juif victime de la Shoah. Cette proposition a un aspect morbide que l'on retrouve dans l'idée émise le 16 mai 2007 de lire, à voix haute, dans les lycées, la dernière lettre de l'otage Guy Moquet à ses parents. Laissons aux psychanalystes et pédopsychiatres le soin d'évaluer les conséquences de ces ruminations sur des jeunes gens au seuil de la vie.

Pour les enseignants, cette proposition est inapplicable. Elle pourrait même être contre-productive dans les écoles et les quartiers hétérogènes, avec un ressentiment accru à l'égard des juifs et une relance des revendications communautaristes concurrentes. L'ancienne déportée Simone Veil, malgré sa proximité avec Nicolas Sarkozy, juge l'idée «inimaginable, insoutenable et injuste».

On se souvient que le président nouvellement élu avait boudé les cérémonies commémoratives du 8 mai (capitulation de l'Allemagne), mais avait tenu à assister à la Journée du souvenir de l'esclavage, deux jours plus tard. Autant de comportements en rupture avec la promesse du candidat Nicolas Sarkozy, avant les élections présidentielles d'avril-mai 2007, de rompre avec la manie de la repentance tous azimuts.

Tout cela, nous dit-on, n'a rien à voir avec l'Histoire mais relève du «devoir de mémoire». Il s'agit de ne pas oublier ce qui s'est passé en 1941-1945 pour ne pas le rééditer...

Du culte des héros au «devoir de mémoire»

Le «devoir de mémoire» est un lointain avatar du culte des héros et des saints, pratiqué dans les siècles passés de façon relativement innocente, sous la forme de belles histoires édifiantes : Jeanne d'Arc et ses voix célestes, Bayard, chevalier sans peur et sans reproche, Saint Vincent de Paul au service des galériens,... Autant de souvenirs épiques autour desquels pouvaient se retrouver pour leur plus grand bonheur les petits Français de quelque origine qu'ils fussent (Alexandre Dumas lui-même, qui a mythifié et embelli comme personne l'Histoire de France, était petit-fils d'une esclave noire).

Ces belles histoires différaient de la «repentance» contemporaine par une approche positive : elles avaient vocation à forger des personnalités aux fortes convictions patriotiques ou religieuses, en vue de les enrôler, qui au service de la Nation, qui au service de Dieu. Le temps n'est plus à ce genre de discours... Le débat est clos.

Plus près de nous, le «devoir de mémoire» a été pratiqué par certains régimes totalitaires. Par exemple en Union soviétique où l'on a ressassé sans trêve pendant quarante ans le souvenir de la «Grande Guerre patriotique» (la guerre contre les envahisseurs allemands, en 1941-1945).

Plus près de nous encore, les enfants yougoslaves, jusqu'au début des années 1980, étaient éduqués dans l'amour de la nation yougoslave et les autorités n'ont pas ménagé leurs efforts pour leur faire oublier leurs différences culturelles ou religieuses... Cela n'a pas empêché la fédération d'éclater au terme d'une guerre sauvage dans les années 1990.

Notons que cette guerre n'avait rien d'inéluctable : la Suisse, à la différence de la Yougoslavie, supporte très bien une grande diversité de cultures et de religions. Elle n'a pas besoin d'endoctrinement, de propagande officielle ou de «devoir de mémoire» pour maintenir son unité. C'est que les citoyens suisses savourent les bienfaits de leur démocratie dans leur vie de chaque jour et il ne leur viendrait pas à l'idée de la remettre en cause.

Le «devoir de mémoire» est activement pratiqué en Algérie où le pouvoir, autoritaire et corrompu, n'a de cesse d'entretenir le souvenir de la guerre d'indépendance. A contrario, le gouvernement vietnamien se soucie comme d'une guigne des deux guerres douloureuses menées contre les Français et les Américains. Entièrement tourné vers le développement économique, il a passé par pertes et profits ce passé pourtant récent. Les Vietnamiens ne s'en portent pas plus mal.

Réflexion plutôt qu'émotion

Interrogeons-nous sur l'essentiel : est-il opportun de ressasser un «devoir de mémoire», à propos de la Shoah, de la colonisation, de la Saint Barthelemy ou de tout autre chose ? Cette forme bienséante de la propagande d'État est-elle de nature à empêcher le retour des horreurs du passé ? Ou ne risque-t-elle pas d'être contre-productive en suscitant la concurrence des mémoires ?

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Depuis les années 1970, moment auquel la Shoah a bousculé nos consciences, nous avons eu droit au génocide cambodgien, à la guerre fratricide de Yougoslavie, à différentes épurations ethniques et religieuses dans le monde musulman, à l'épuration raciale au Soudan et, pire que tout, au génocide rwandais... Dans nos propres cités, nous assistons à un repli communautaire, une «libanisation» dont les citoyens de culture ou confession israélite sont les principales victimes (mais pas les seules).

Au vu de ces résultats, il est permis de s'interroger sur le bien-fondé des discours sur la «repentance» et le «devoir de mémoire». N'y aurait-il pas des manières plus judicieuses de rapprocher les citoyens que le recours aux larmes et à l'émotion, fugaces par nature ?

S'agit-il de prévenir l'oubli de la Shoah ? La France, comme la plupart des pays européens, a beaucoup fait dans ce sens-là en multipliant les journées commémoratives et les lieux de mémoire. Elle peut faire encore mieux en encourageant les recherches universitaires sur sa genèse et son déroulement afin que personne ne puisse sous-évaluer sa portée ni les risques d'une récidive (au Rwanda ou ailleurs).

La Shoah n'est pas née du néant mais s'inscrit dans l'Histoire. Songeons que les juifs étaient, en 1914, mieux intégrés en Allemagne que partout ailleurs en Europe et qu'il s'est écoulé seulement vingt ans avant qu'ils ne soient persécutés de la plus horrible façon, cela parce qu'il s'est trouvé un leader pour réveiller de vieux préjugés et monter les Allemands les uns contre les autres.

De la même façon, la traite et le colonialisme sont le résultat amer d'un processus historique qui a insensiblement perverti les consciences. Ainsi observe-t-on au XIXe siècle, en quelques décennies, un changement radical, de l'image généreuse que les peintres Delacroix et Fromentin donnent des Algériens (femmes d'Alger, chasse au faucon,...) au statut de l'indigènat sous la IIIe République.

Ici apparaît l'importance de l'enseignement - et de l'Histoire -. C'est en cultivant la connaissance des faits dans les lycées, les collèges et les écoles, c'est en la diffusant à travers musées et expositions que l'on doit pouvoir identifier les mécanismes du mal et s'en protéger. Regrettons à ce propos qu'il n'y ait pas en France un seul musée des colonies pour aider chacun à comprendre ce pan de l'Histoire nationale.

André Larané

Repris d'un très bon site nommé:
HERODOTE

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Reçu au Courrier récemment

LAÏCITE

Comme beaucoup de chefs de l’Etat français avant lui, Nicolas Sarkozy s’est rendu à Rome. ...Au Vatican... Ce sont d’ habitude des événements mineurs dans l’histoire récente de notre pays. Cette fois ci pourtant il s’est passé quelque chose d’important.

 

Les trois parties du discours de Nicolas Sarkozy peuvent être présentées ainsi :

Thèse : historiquement la France est la fille aînée de l’Eglise

Antithèse : historiquement la France a une forte tradition laïque

Synthèse : il faut passer à une laïcité positive

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THESE

Nul ne disconviendra que la France et l’Europe aient dans leur culture des apports chrétiens. Mais ces apports doivent être relativisés d’autant plus que ce qu’on appelle christianisme est lui même historiquement multiple, divers, conflictuel souvent et que le catholicisme est loin d’être homogène ni toujours immuable à travers les siècles! Dans les apports qui ont fait la France d’aujourd’hui- toujours ouverte aux évolutions, on citera seulement et très schématiquement les sources bibliques avec leurs multiples interprétations (sans oublier les richesses millénaires de la pensée juive), les sources évangéliques, la philosophie grecques, le droit et l’impérialisme romain, les sources celtes, germaniques . On n’oubliera pas le rôle intellectuel primordial des philosophies et théologies musulmanes. On rappellera les courants très riches de la Réforme protestante. On n’omettra pas de dire que l’Europe des Lumières, la modernité et aujourd’hui la post modernité se sont élaborés en certains cas dans une tradition biblique et évangélique souvent revue et repensée à la lumière des idées nouvelles, mais aussi et surtout dans une opposition fréquente et renouvelée avec l’Eglise catholique, souvent hostile à toutes les formes de pensée créatrice qui remettrait en cause la formulation de ses dogmes, ses structures de pensée et son type d’organisation séculaires. On ne saurait écarter les apports positifs de l’agnosticisme, de l’athéisme à la culture européenne et à la liberté de conscience et d’expression, à l’ émancipation des femmes, aux droits de l’homme en général, bases de la vie démocratique et de la laïcité…

 

Un historien comme Paul Veyne nous donne une leçon de rigueur en ce domaine :

« L’Europe n’a pas de racines , chrétiennes ou autres, elle s’est faite par étapes imprévisibles, aucune de ses composantes n’étant plus originelle qu’une autre. Elle n’est pas préformée dans le christianisme, elle n’est pas le développement d’un germe, mais le résultat d’une épigenèse . Le christianisme aussi du reste » (Quand notre monde est devenu chrétien p 267-68)

 

La notion d’épigenèse appliquée à l’histoire désigne la développement d’un processus historique par formation successive et apparition de parties nouvelles imprévues et non le résultat du développement continu d’un plan ou dessein originel (ce que suggèrerait l’idée de racines)

 

Mais le président défend les thèses bien connues d’un certain national-catholicisme.

 

.«  C’est par le baptême de Clovis que la France est devenue Fille aînée de l‘Eglise. Les faits sont là. En faisant de Clovis le premier souverain chrétien, cet événement a eu des conséquences importantes sur le destin de la France et sur la christianisation de l’Europe. »

 

Je laisse de côté les erreurs factuelles que contient cette phrase et qui ont été relevées par de nombreux historiens. Suit une évocation d’hommes et d’œuvres d’inspiration catholiques qui auraient forgé l’identité française. La valeur intrinsèque de ces hommes et de ces oeuvres ne saurait faire oublier des centaines d ‘autres hommes et autres œuvres créatrices dans tous les domaines de la pensée humaine ,d’inspiration différente, contradictoires, conflictuelle mais dont les apports ont aussi contribué à ce que la France est aujourd’hui. La France évoquée par Sarkosy est une France très appauvrie, très étriquée. Une France réduite au minimum moins que vital de sa culture. Une France fausse, qui n’a jamais existé. Mais peu importe car toute cette imagerie converge vers le tableau glorieux d’un président reçu au chapitre de St Jean de Latran . «  Je suis venu m’inscrire avec bonheur dans cette tradition » triomphe le Président ! Notons que les présidents de la République ont négligé ce « privilège » jusqu’à René Coty. Sous la cinquième République G.Pompidou et F. Mitterrand ne se sont pas rendus à ce « grand rendez vous » 

 

ANTITHESE

 

La France fille aînée de l’Eglise est présentée sans ombre aucune au tableau.. Tout y est beau, tout est admirable. Il n’en est pas de même quand il s’agit de rappeler que « la laïcité  est un fait incontournable dans notre pays ». D’emblée, dit le président, son expression puis sa concrétisation juridique par la loi de 1905 plonge les catholiques dans la souffrance. La reconstruction idéologique des faits historiques est patente. On a pourtant assez rappelé en 2005 les conditions sociales dans lesquelles a été votée la Loi de 1905, comment elle est apparue comme une loi de modération défendue par J. Jaurès et A. Briand, par des députés protestants, des catholiques aussi, contre des extrémistes antireligieux ou des religieux intégristes qui se disputaient en effet intensément ! En ces temps on parlait fort et sans prendre de gants : l’anticléricalisme pouvait être antireligieux et intolérant mais ses excès étaient nourries par les positions réactionnaires et totalitaires d’une Eglise catholique fortement influencée par des royalistes absolutistes et des antisémite. N’oublions pas que c’est le pape Pie X qui a fait échouer l’adhésion possible de l’Eglise à cette Loi!.

Arrivé à ce point Nicolas Sarkozy affirme que la laïcité reste « menaçante » : «  Elle n’a pas le pouvoir de couper la France de ses racines chrétiennes. Elle a tenté de le faire. Elle n’aurait pas dû  » Rappel évident de la querelle autour du préambule du Traité constitutionnel. L’actuel président rompt avec J.Chirac et Lionel Jospin. Il rejoint très explicitement les thèses de Rome sur les racines chrétiennes de l’Europe thèse qui est tout aussi contestable que l’idéologie des racines catholique de la France !

 

SYNTHESE

 

La suite du discours devient alors, de façon effarante, un sermon !

Quelques références au sermon de chanoine Nicolas doivent être faites sans quoi mes affirmations risqueraient d’être incroyables.. On trouve d’abord un éloge de l’encyclique de Benoît 16 sur l’Espérance. Nicolas Sarkozy souligne, comme le pape dit il, l’échec des Lumières, de la démocratie, des sciences,…des idéologies totalitaires que je ne mets évidemment pas sur le même plan » précise t il quand même !) …à nous fournir l’Espérance. Et surtout note notre bon Apôtre nos petites et grandes espérances : «  ne savent pas expliquer ce qui se passe avant la vie et ce qui se passe après la mort  »

Et de citer encore Benoît 16 : « Si nous ne pouvons espérer plus que ce qui est accessible, ni plus que ce qu’on peut espérer des autorités politiques et économiques, notre vie se réduit à être privée d’espérance ».

Beaucoup de questions que pose alors Sarkozy sont légitimes. Elles sont l’objet de la réflexion et des dialogues entre théologiens , philosophes., croyants et incroyants. Nicolas a le droit d’avoir ses convictions religieuses et métaphysiques. Mais ce sont les siennes. Ce ne sont pas celles de tous les Français. Ce ne sont pas celle de l’Etat français.

Bien entendu la politique ressurgit au cœur même du sermon.

 

Exposé des motifs : «  La République laïque a sous estimés l’importance de l’aspiration spirituelle »Si je présente les insuffisances qui s’en suivent selon le Chef de l’Etat dans le domaine des relations entre la République et l’Eglise catholique, se tracent les linéaments d’une politique qui reviendrait à faire des religions, du catholicisme en l’occurrence, le fondement moral de la nation et un conseiller privilégié de l’Etat, ce qui, qu’il en dise, remet en cause la lettre et l’esprit de la loi de séparation de 1905.

 

Mais dira t on n’y a t il pas une morale et une spiritualité laïque ? Sans doute, dit notre benoît chanoine MAIS « la morale laïque risque toujours de s’épuiser ou de se changer en fanatisme quand elle n’est pas adossée à une espérance qui comble l’aspiration à l’infini. Ensuite parce qu’une morale dépourvue de liens avec la transcendance est davantage exposée aux contingences historiques et finalement à la facilité »

Le président de la République, élu par des Français de toutes convictions, exprime ici des positions personnelles et particulières d’ordre philosophique, spirituel ,voire religieux, en mettant gravement en cause l’exercice laïque de sa fonction. Nicolas Sarkozy a un grand ancêtre concordataire, Napoléon Ier qui disait

« Nulle société ne peut exister sans morale. Il n'y a pas de bonne morale sans religion. Il n'y a donc que la religion qui donne à l'Etat un appui ferme et durable ».

 

Un peu plus tard Nicolas Sarkozy osera cette phrase que méditeront sans doute les enseignants du service public laïque, mais aussi, je pense, beaucoup d’enseignants de l’école confessionnelle, quelles que soient leurs convictions personnelles : 

« Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’instituteur ne pourra jamais remplacer le pasteur ou le curé, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance »

 

Il n’hésite pas à faire une exhortation proprement religieuse aux séminaristes français à Rome après avoir comparé leur vocation…à la sienne ! « Sachez que nous avons au moins une chose en commun- dit il au Latran aux séminaristes français-  : c’est la vocation… »Et il ajoute :

 

« Je voudrais vous dire très simplement les sentiments que m’inspirent vos choix de vie. Je mesure les sacrifices que représente une vie toute entière consacrée au service de Dieu et des autres. Je sais que votre quotidien est ou sera parfois traversé par le découragement, la solitude, le doute. Je sais aussi que la qualité de votre formation, le soutien de vos communautés,  la fidélité aux sacrements, la lecture de la Bible et la prière, vous permettent de surmonter ces épreuves. » De quoi je me mêle ? Le président de la République est il le maître spirituel de ces séminaristes?

 

CONCLUSION

 

Le discours du président de la République à Saint- Jean- de- Latran est effarant. On ne peut pas se contenter d’ironiser sur le nouveau chanoine –une tradition pour le moins obsolète y compris dans l’Eglise catholique. Nicolas Sarkozy ne parle pas dans ce discours au nom de tous les français, ni des seuls chrétiens, ni même au nom des catholiques de France, mais au nom d’une sensibilité dépassée qu’il assume comme la sienne…et comme celle de toute la France. Il remet à l’honneur la vieille idéologie traditionaliste de la France fille aînée de l’Eglise . Il continue d’invoquer les racines chrétiennes de la France alors même que cette formulation n’a pas été retenue dans les textes européens. Il ne tient pas compte des apports spirituels, humanistes, culturels des religions non catholiques, des agnostiques et athées dans notre pays.

Les catholiques attachés à la laïcité- et si j’en crois leur déclaration de 2005 les Evêques français- ne peuvent qu’être atterrés par les propos du discours de St Jean de Latran.

 

Jean Riedinger

NDLR: Les excès des uns et des autres nous font penser à cette citation de Péguy qui date déjà, mais n'est pas prête d'être obsolète!!!!

"Ainsi, nous naviguons constamment entre deux curés; les curés laïques et les curés ecclésiastiques; les cléricaux et les anticléricaux; les curés laïques qui nient l'éternel du temporel.. et les curés ecclésiastiques qui nient le temporel de l'éternel.. Ainsi, les uns et les autres ne sont point chrétiens, puisque la tecnhique même du christianisme, c'est cet engagement singulier (...) du temporel dans l'éternel et de l'éternel dans le temporel"

On peut ajouter que les tentatives de créer des Etats chrétiens ont échoué et coûté cher à toutes les parties en présence.

Rien n'autorise à penser que des états musulmans vont et pourront faire mieux!!!

 

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Une note dérangeante sur les méfaits du communisme en France......

Les 4 vérités hebdo. 07-12-07

Christian Lambert

Ancien ambassadeur de France

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NOUVELLE RELIGION DE LA CONSOMMATION
Travail du dimanche

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INTEGRISMES
Envoyé par des amis du Québec

Pourquoi cette peur ou cette hostilité de nos contemporains vis à vis des coutumes musulmanes ???

Cliquez sur un diaporama reçu récemment et qui nous remémore des souvenirs que les intégristes mêmes chrétiens sortent de leur chapeau !!!

Pourquoi attacher plus d'importance aux rites et à la lettre qu'au fond des croyances???

"CE N'EST PAS LA LETTRE QUI COMPTE MAIS L'ESPRIT"
L'arbre se reconnait à ses fruits!!!
L'habit ne fait pas le moine!!!

Clic sur le titre ci-dessus pour découvrir le diaporama en question!!!


NDLR: Ce diaporama du Québec est valable pour nous aussi et explique bien les craintes actuelles ....Autrefois on disait "Hors de l'Eglise pas de Salut" ...mais les temps ont changé et il est inopportun de laisser faire surface aux Croisades, à l'Inquisition, à la Guerre Sainte, aux évangélisations intempestives...Il est excsssif de menacer ou de punir de mort celui qui opte pour la religion de son choix et se fait traiter d'apostat comme au Moyen Age ( le médiatiser n'est pas meilleur!!!)
Ceci dit, il ne faut pas faire un amalgame entre musulmans ouverts à notre époque ou intégrés dans leurs pays d'accueil et les extrêmistes vengeurs et Kamikases de surcroit !
Les responsables officiels ont une grande responsabilité et doivent rappeler l'interdit des temps les plus reculés: TU NE TUERAS PAS (surtout les civils et les enfants non armés!!! ) .
Les kamikases, de toutes sortes et de tous bords, religieux ou politiques, ne sont pas des martyrs, mais des assassins à toutes les époques !!!

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Vous pensez connaître une religion d'après ses dérives et ses coutumes temporaires???
Il vaut mieux vous documenter sérieusement en lisant les bonnes études faites sur notre site favori: "HERODOTE" ( Clic sur ce titre pour mieux connaître l'ISLAM)



On peut ajouter que les tentatives de créer des Etats chrétiens ont échoué et coûté cher à toutes les parties en présence.

Rien n'autorise à penser que des états musulmans vont et pourront faire mieux!!!

On lit aussi dans le Coran 2, 256
Nul ne peut être forcé à croire !!!!

 

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