La délinquance : un symptôme ?

 

C'est un phénomène bien connu dans les groupes de jeunes ou d'enfants, il y a toujours quelqu'un qui tient le rôle du perturbateur (souvent un garçon, plus rarement une fille) parce qu'il a besoin de se faire remarquer. C'est sa façon de se faire reconnaître !

Tous les moyens sont bons : amuser la galerie par ses remarques, jouer l'opposant systématique à l'adulte qui encadre le groupe …et même s'attaquer à ses pairs, y compris par la violence.

Ce comportement ne cesse pas avec l'adolescence. Les exemples sont nombreux de jeunes adultes qui s'affrontent à l'autorité directement ou en dégradant l'environnement. On a vu dernièrement des cas plus dramatiques, tels la tentative d'attentat contre le Président de la République ou la fabulation d'une jeune femme se prétendant victime d'actes antisémites et n'hésitant pas à s'automutiler.

Les psychologues savent bien décrire le mécanisme qui amène à de tels actes mais qui pourra nous dire comment éviter à des personnes au psychisme perturbé de se sentir frustrées de reconnaissance au point d'aboutir à des comportements insensés ?

Notre société où l'image prime, valorise à l'excès les actes négatifs en offrant un miroir grossissant aux justiciables qui se voient propulsés à la une des journaux télévisés et de la presse écrite dans des compte rendus complaisants . Pour un jeune qui se cherche, il est tentant de s'identifier à ces personnages qui occupent le devant de la scène ! Il semble plus facile de se faire une place en montrant qu'on existe de cette manière qu'en essayant de surmonter ses échecs autrement.

On peut cependant s'interroger sur la force de mort qui anime ceux qui ne peuvent se réaliser qu'en nuisant aux autres ou en s'attaquant à leur vie !

Chacun sait que c'est dès l'enfance que l'on peut se construire une personnalité assez forte pour résister aux démarches suicidaires et par la suite s'intégrer à la vie sociale. C'est une tâche de longue haleine qui malheureusement n'est pas soutenue aujourd'hui par les mesures qui ne visent que des résultats immédiats. Les actes d'incivilité ou de délinquance sont le symptôme d'un mal-être qui ne trouve pas de lieu où s'exprimer. Ne faudrait-il pas s'attaquer d'abord aux difficultés dans lesquelles vivent les délinquants plutôt que de réagir au coup par coup et de façon médiatique ?

Manifester : politiquement incorrect ?

 

Que les manifestations exaspèrent les hommes politiques, lorsqu'ils sont au pouvoir, ne nous surprendra pas !

Mais que l'un d'eux, dans un édito du magazine d'information d'un conseil général, laisse entendre que les salariés victimes de la fermeture de leur entreprise qui signent des pétitions,crient leur colère et défilent , croient que cela suffit pour sauvegarder l'emploi, relève de la dérision. Surtout quand il ajoute que si c'était le cas, il serait le premier à manifester !

Pas un mot, bien sûr, de la détresse de ces personnes qui perdent leur emploi pour la troisième ou la quatrième fois … et savent que chaque entreprise qui ferme aggrave la situation dans la région. Et, naturellement, lui qui a en mains quelques moyens d'agir, nous dit combien il est plus difficile d'implanter de nouvelles activités que de manifester.

S'est-il seulement posé la question du pourquoi de ces manifestations (au-delà de suspicion inévitable de manœuvres politiciennes) ?

Y a-t-il d'autres moyens de se faire entendre aujourd'hui, lorsque les décisions viennent d'ailleurs en France ou de l'étranger ? La manifestation reste l'une des rares formes d'action collective, alors que l'individualisation des solutions devient la norme !

Il est évidemment plus facile, pour un homme politique, de répondre à des demandes individuelles qui relèvent du clientélisme que de s'attaquer au règlement collectif d'un licenciement. Il suffit de regarder le taux de reclassement réalisé par les cellules mises en place lors de certaines fermetures d'entreprises : 30% est un maximum.

On comprend alors l'angoisse de ceux qui se trouvent réduits au chômage et deviennent ipso facto " inemployables " ou " paresseux " ! Tant que ces salariés gardent le lien avec les autres, ils ne perdent pas tout à fait courage même s'ils font partie de ceux qui régulièrement consultent les offres d'emplois et vont pointer à l'Assedic

Mais, notre homme politique déploierait-il autant d'énergie s'il n'était confronté à ces défilés dérangeants ?

 

SOPHIE

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Priorité à l’humain !!

 

Pendant les calamités naturelles qui reviennent secouer notre confort, on se plaît à penser que la solidarité s’exerce spontanément. Effectivement, nous voyons des gens se mobiliser pour venir en aide à d’autres. C’est bien naturel, dirons-nous, et personne ne devrait se trouver démuni malgré les tempêtes, les inondations, les incendies … et pourtant !! 

D’où vient ce malaise face à des comportements étonnants ? Pénurie d’eau potable, tout le monde se précipite dans les supermarchés, les premiers se servent largement, les derniers n’ont plus rien….  

L’électricité est coupée et il faut des générateurs pour donner à chacun un minimum de courant ; pourquoi, pendant la nuit, les générateurs s’arrêtent-ils ? le carburant a été volé !

La télévision nous a montré, avec complaisance, des populations affamées (en Irak ou ailleurs) se précipiter sur les denrées distribuées par les ONG. Etonnamment, il n’y avait pas de caméraman pour filmer la ruée sur l’eau chez nous ! 

Sommes-nous donc si peu civilisés qu’une pénurie temporaire d’eau ou d’électricité provoque des comportements que nous jugeons condamnables ailleurs ?

Sans doute sommes-nous trop habitués à disposer du nécessaire et du superflu à tout moment, oubliant ceux qui ne peuvent y accéder. Aujourd’hui, des personnes sont obligées de mendier leur nécessaire auprès d’associations caritatives parce nous ne savons (et nous ne voulons) pas partager équitablement les biens indispensables à la vie. 

Le réflexe primaire qui peut jouer en cas de pénurie ne peut expliquer l’attitude de tous ceux qui accumulent des richesses. Ce n’est pas la peur de manquer qui sous-tend ce désir d’amasser mais le besoin de posséder comme si notre propre valeur se mesurait sur les marchés financiers !

Quiconque ne peut amasser est rejeté sur le bord du chemin, exclu de notre société qui ne voudrait même plus laisser les miettes à ceux qui peinent à suivre.

Il y a sans cesse des campagnes bénévoles où chacun se veut généreux. Peut-ton arrêter la course aux profits, pour regarder autour de nous ! Ce que nous verrons peut nous faire modifier nos habitudes et choisir un mode de vie qui donne priorité à l’humain !

Ce sont les Voeux que je formule sans cesse pour tous !

 

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Pour un monde plus équitable.

Unis pour un monde plus équitable
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