Une nuit d'été
Régine et Pierre   ©

 

 

Et si un soir d’été nos regards suivaient
Le même itinéraire jusqu’à la voie lactée
Et si sans le savoir nous croisions aux étoiles
Nos rêves emmêlés dans les nues vespérales.

On raconte parfois que les chemins se croisent
Là-haut sans se heurter, en un ordre parfait.
Les gestes et les paroles ont une allure courtoise
Et les terriens eux-mêmes en seraient stupéfaits.

Il serait doux alors de savoir qu’ensemble
Nos pensées à l’instant où la lumière tremble
Seraient mêmes pensées seraient même douceur
Quand la nuit sur nos cœurs coucherait sa langueur.

En ces lieux où le noir laisse passer la lumière,
Tous les malentendus s'effacent à jamais.
Nous pourrions, à toute heure, réciter la prière
Des amoureux du ciel, comblés dans ce palais.

Saurais tu ce moment sans besoin de le dire
Sentirais tu peut-être le léger du sourire
Qui pourrait effleurer alors mon visage
Quand mes pensées vers toi partiraient en voyage.

Le voyage des pensées n'est pas imaginaire
Quand la rencontre a lieu en toute liberté.
Au coeur des amours forts de l'interplanétaire,
Les frontières disparaissent dans nos ciels enchantés!

Quand je te parle ainsi sans que tu le devines
Blottie contre la nuit qui lentement s’incline
Ces soirs où loin de toi je m’en vais déposer
Un je t’aime secret à la voûte étoilée.

C'est dans ces moments là où tout me semble vide,
Que je perçois là-haut, au fond de l'univers,
L'écho de tes pensées, comme un extralucide,
Ton beau printemps d'amour soufflant sur mon hiver !

 

Régine

Pierre

**

Merci Pierre, pour ces mots si gentiment ajoutés au poème.
J'aime beaucoup l'idée que tu suggères, de ce ciel à la fois vrai, celui que nos yeux voient,
celui qui nous émerveille ces soirs d'été où il semble presque à porté de main...
et puis ce ciel de notre imaginaire, celui où l'on se réfugie un peu pour laisser s'évader nos pensées, en toute liberté...
où l'on n'a plus besoin de langage pour vraiment dire,
où l'homme dans sa profondeur d'être retrouve le chemin de ses rêves...
peut-être aussi de ses origines... si lointaines.
Et cette lumière qui met si longtemps à nous parvenir
nous rappelle que nous avons été aussi poussière d'étoiles...

Ah moi le ciel, ça n'en finit jamais de me faire rêver ! ;o))))

 

 

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