L'AMOUR
( Annexe 2 )
LE MARIAGE
[On demanda au
Prophète] " Maître, que dire du Mariage ? " Et
le Maître répondit :
" Ensemble
êtes-vous nés et ensemble resterez-vous pour
toujours.
Quand les blanches ailes
de la mort éparpilleront vos jours, vous serez
ensemble.
Oui, vous serez ensemble
dans la mémoire silencieuse de Dieu.
Mais qu'il y ait des
espaces dans votre communion.
Et que les vents des
cieux puissent danser entre vous.
Aimez-vous l'un l'autre,
mais ne faites pas de l'amour une entrave :
Qu'il soit plutôt
mer mouvante entre les rivages de vos âmes.
Emplissez chacun la
coupe de l'autre, mais ne buvez pas à la
même.
Partagez votre pain,
mais ne mangez pas le même morceau.
Chantez, dansez
ensemble, et soyeux joyeux, mais que chacun demeure
isolé,
Comme sont
isolées les cordes du luth bien que,
frémissantes de la même musique,
elles vibrent de la
même harmonie.
Donnez vos cœurs, mais
pas à la garde l'un de l'autre.
Car vos cœurs, seule la
main de Dieu peut les contenir.
Et tenez-vous ensemble,
mais pas trop près non plus ;
Car,
érigés à distance, les piliers du
temple se dressent séparément,
et le chêne et le
cyprès ne peuvent croître dans l'ombre l'un de
l'autre. "
[Le Prophète dit
encore :]
" L'amour ne donne que
de lui-même et ne prend que de
lui-même.
L'amour ne
possède pas et ne saurait être
possédé.
Car l'amour suffit
à l'amour.
Lorsque vous aimez, vous
ne devriez pas dire : " Dieu est dans mon cœur ",
mais plutôt : " Je
suis dans le cœur de Dieu ".
Et ne croyez pas qu'il
vous appartienne de diriger les cœurs de l'amour, car c'est
l'amour, s'il vous en juge dignes, qui dirigera le
vôtre.
L'amour n'a d'autre
désir que de s'accomplir.
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Extraits
du " Prophète "
par
l'écrivain et philosophe libanais Khalil
Gibran
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Une
belle page de l'art d'aimer dans les poésies de
Pierrot
***
LA FIN D'UN MALENTENDU
On trouve une très bonne étude de l'Amour du couple chrétien dans la dernière encyclique du Pape Benoit XVI
"DEUS CARITAS EST" dont voici quelques extraits... c'est une mise au point qui gomme bien des malentendus
entre les pasteurs et leurs fidèles au cours des derniers siècles!
«Eros» et «agapè» – différence et unité. (24 décembre 2005) (Extrait)
3. À l’amour entre homme et femme, qui ne naît pas de la pensée ou de la volonté mais qui, pour ainsi dire, s’impose à l’être humain, la Grèce antique avait donné le nom d’eros. Disons déjà par avance que l'Ancien Testament grec utilise deux fois seulement le mot eros, tandis que le Nouveau Testament ne l'utilise jamais: des trois mots grecs relatifs à l’amour – eros, philia (amour d’amitié) et agapè – les écrits néotestamentaires privilégient le dernier, qui dans la langue grecque était plutôt marginal. En ce qui concerne l'amour d'amitié (philia), il est repris et approfondi dans l’Évangile de Jean pour exprimer le rapport entre Jésus et ses disciples. La mise de côté du mot eros, ainsi que la nouvelle vision de l’amour qui s’exprime à travers le mot agapè, dénotent sans aucun doute quelque chose d’essentiel dans la nouveauté du christianisme concernant précisément la compréhension de l’amour.............
l’Église, avec ses commandements et ses interdits, ne nous rend-elle pas amère la plus belle chose de la vie ? N’élève-t-elle pas des panneaux d’interdiction justement là où la joie prévue pour nous par le Créateur nous offre un bonheur qui nous fait goûter par avance quelque chose du Divin ?
4. En est-il vraiment ainsi ? Le christianisme a-t-il véritablement détruit l’eros ? Regardons le monde pré-chrétien. Comme de manière analogue dans d’autres cultures, les Grecs ont vu dans l’eros avant tout l’ivresse, le dépassement de la raison provenant d'une «folie divine» qui arrache l’homme à la finitude de son existence et qui, dans cet être bouleversé par une puissance divine, lui permet de faire l’expérience de la plus haute béatitude. Tous les autres pouvoirs entre le ciel et la terre apparaissent de ce fait d’une importance secondaire : «Omnia vincit amor», affirme Virgile dans les Bucoliques – l’amour vainc toutes choses – et il ajoute : «Et nos cedamus amori» – et nous cédons, nous aussi, à l’amour.
5. De ce regard rapide porté sur la conception de l’eros dans l’histoire et dans le temps présent, deux aspects apparaissent clairement, et avant tout qu’il existe une certaine relation entre l’amour et le Divin: l’amour promet l’infini, l’éternité – une réalité plus grande et totalement autre que le quotidien de notre existence.
.............
Cela dépend avant tout de la constitution de l’être humain, à la fois corps et âme. L’homme devient vraiment lui-même, quand le corps et l’âme se trouvent dans une profonde unité ; le défi de l’eros est vraiment surmonté lorsque cette unification est réussie. Si l’homme aspire à être seulement esprit et qu’il veut refuser la chair comme étant un héritage simplement animal, alors l’esprit et le corps perdent leur dignité. Et si, d’autre part, il renie l’esprit et considère donc la matière, le corps, comme la réalité exclusive, il perd également sa grandeur. L’épicurien Gassendi s’adressait en plaisantant à Descartes par le salut: «Ô Âme !». Et Descartes répliquait en disant: «Ô Chair !». Mais ce n’est pas seulement l’esprit ou le corps qui aime : c’est l’homme, la personne, qui aime comme créature unifiée, dont font partie le corps et l’âme. C’est seulement lorsque les deux se fondent véritablement en une unité que l’homme devient pleinement lui-même. C’est uniquement de cette façon que l’amour – l'eros – peut mûrir, jusqu’à parvenir à sa vraie grandeur.
Oui, l’eros veut nous élever «en extase» vers le Divin, nous conduire au-delà de nous-mêmes, mais c’est précisément pourquoi est requis un chemin de montée, de renoncements, de purifications et de guérisons.
6. Comment devons-nous nous représenter concrètement ce chemin de montée et de purification ? Comment doit être vécu l’amour, pour que se réalise pleinement sa promesse humaine et divine ? Nous pouvons trouver une première indication importante dans le Cantique des Cantiques, un des livres de l’Ancien Testament bien connu des mystiques. Selon l’interprétation qui prévaut aujourd’hui, les poèmes contenus dans ce livre sont à l’origine des chants d’amour, peut-être prévus pour une fête de noces juives où ils devaient exalter l’amour conjugal. Dans ce contexte, le fait que l’on trouve, dans ce livre, deux mots différents pour parler de l'«amour» est très instructif. Nous avons tout d’abord le mot «dodim», un pluriel qui exprime l’amour encore incertain, dans une situation de recherche indéterminée. Ce mot est ensuite remplacé par le mot «ahabà» qui, dans la traduction grecque de l’Ancien Testament, est rendu par le mot de même consonance «agapè», lequel, comme nous l’avons vu, devint l’expression caractéristique de la conception biblique de l’amour. En opposition à l’amour indéterminé et encore en recherche, ce terme exprime l’expérience de l’amour, qui devient alors une véritable découverte de l’autre, dépassant donc le caractère égoïste qui dominait clairement auparavant. L’amour devient maintenant soin de l’autre et pour l’autre. Il ne se cherche plus lui-même – l’immersion dans l’ivresse du bonheur – il cherche au contraire le bien de l’être aimé : il devient renoncement, il est prêt au sacrifice, il le recherche même. ................
***
Dans le récit de l’échelle de Jacob, les Pères ont vu exprimé symboliquement, de différentes manières, le lien inséparable entre montée et descente, entre l’eros qui cherche Dieu et l’agapè qui transmet le don reçu. Dans ce texte biblique, il est dit que le patriarche Jacob vit en songe, sur la pierre qui lui servait d’oreiller, une échelle qui touchait le ciel et sur laquelle des anges de Dieu montaient et descendaient (cf. Gn 28, 12; Jn 1, 51). L’interprétation que le Pape Grégoire le Grand donne de cette vision dans sa Règle pastorale est particulièrement touchante. Le bon pasteur, dit-il, doit être enraciné dans la contemplation. En effet, c’est seulement ainsi qu’il lui sera possible d’accueillir les besoins d’autrui dans son cœur, de sorte qu’ils deviennent siens: «Per pietatis viscera in se infirmitatem caeterorum transferat»
Benoit XVI - Noël 2005
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NDLR: Cette reconnaissance, par l'Eglise catholique, de l'Amour entre des êtres de chair, n'était plus mise en lumière, à ce point, depuis longtemps....!
L'exposé est magistral....les travaux pratiques sont à réexaminer sur le terrain!
La conclusion finale, non reproduite ici, laisse une ombre" traditionnelle" sur les vrais problèmes vécus, au quotidien, par les fidèles...Les interdictions , les exclusions, les condamnations demeurent en fait une pratique courante dans l'accueil réservé aux fidèles.... l'inquisition subsiste encore en fait et à la base avec ses moutons blancs et ses moutons noirs!!! Il est pourtant dit , dans le message évangélique, que jésus n'est pas venu pour les riches et les bien-portants, mais pour les pauvres et les malades!!!! ( Traduction exacte de Culpa ( la faute) = Dommage......à côté de la cible!!!).
Pour accréditer cette pensée, Pierrot vous demande de visiter une page d'Evangile bien mise en relief dans le message évangélique de Jésus!
("SUR LE SABLE")
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Le partage total entre deux êtres est impossible
et chaque fois que l'on pourrait croire
qu'un tel partage a été réalisé,
il s'agit d'un accord qui frustre l'un des partenaires,
ou même tous les deux,
de la possibilité de se développer pleinement.
Mais lorsque l'on a pris conscience de la distance infinie
qu'il y aura toujours entre deux êtres humains,
quels qu'ils soient,
une merveilleuse "vie côte à côte"devient possible:
Il faudra que les deux partenaires deviennent capables
d'aimer cette distance qui les sépare et grâce à laquelle
chacun des deux aperçoit l'autre entier,
découpé dans le ciel.
Rainer Maria Rilke
( Lettres à un jeune poète - Grasset )
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L'amour commence lorsque l'on préfère l'autre à soi-même, lorsqu'on accepte sa sifférence et son imprescriptible liberté.Accepter que l'autre soit habité par d'autres présences que la nôtre, n'avoir pas la prétention de répondre à tous ses besoins, à toutes ses attentes, ce n'est pas se résigner à l'infidélité à notre égard, c'est vouloir comme la plus haute preuve d'amour, que l'autre soit d'abord fidèle à lui-même.Même si cela est souffrance pour nous, c'est une souffrance féconde parce qu'elle nous oblige à nous déprendre de nous-même,, à vivre intensément cette dépossession enrichissante: dans la plus amoureuse étreinte, c'est un être libre que nous étreignons, avec tous ses possibles, même ceux qui nous échappent!
R.Garaudy
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Heureux celui qui aime d'un amour véritable.
Toujours très attentif à savoir s'effacer,
pour ne pas encombrer l'autre de son bonheur.
Mais pour être présent au moment attendu,
afin que l'autre aussi découvre, à son tour,
qu'il lui est posible dêtre heureux.
Heureux celui qui aime,
qui ne s'enferme pas sur son petit monde à lui,
mais qui sait réchauffer un autre coeur
et l'inviter à la fête.
Heureux celui qui sait qu'il est aimé de Toi.
Heureux celui qui sait que cet amour n'est pas
un cadeau que l'on garde,
mais qu'il prend sa valeur au moment du partage.
(Extrait de PRIER)
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AIMER
Cliquer sur le titre et vous aurez
Un superbe diaporama à méditer dans "Les Trésors de Pierrot"
Quand je posséderais tous les biens de la terre, si je n'ai pas l'Amour, je ne suis rien! ( (St Paul)
"Maintenant ces trois choses demeurent : la foi, l’amour et l’espérance. Mais la plus grande des trois, c’est l’amour" Paul - 1 Corinthiens 13.13
La maturité spirituelle ne se mesure pas au nombre d'années de conversion, ou par l'étendue de la connaissance biblique, ou encore par le nombre de fois où vous allez à l’église. La maturité spirituelle se mesure à la façon dont vous traitez les autres. Elle se mesure par la façon dont vous laissez l'amour agir en vous.
L’épître aux Corinthiens nous dit que l’une des caractéristiques de l’amour, c' est qu’il n’est pas "mal élevé". Cela signifie que lorsque nous marchons dans l’amour, nous traitons les autres avec courtoisie et respect.
Êtes-vous gentil avec les autres ? Êtes-vous aimable avec la caissière qui peut paraître trop lente à votre goût ? Êtes-vous plein de douceur lorsque vous conduisez sur l’autoroute, et qu’on vous fait une queue de poisson ? Êtes-vous patient avec votre famille et vos collègues ? Ce sont là toutes les caractéristiques de l’amour.
La Bible nous dit que l’amour est patient. Il est plein de bonté. Il n’est pas envieux; il ne se vante pas. Il ne fait rien de mal. Il ne s’irrite pas. Et il ne soupçonne pas le mal. L’amour ne faillit jamais. Remarquez que ces caractéristiques n’ont rien à voir avec les sentiments. L’amour est un choix. Vous pouvez choisir de marcher dans l’amour à l'égard des autres, même si vous n’en avez pas envie !
Faites le choix d'accomplir ce qui est bien. Choisissez aujourd’hui de montrer de la gentillesse et d’être courtois envers les autres. Cherchez le moyen de cultiver la chose la plus importante dans votre vie – l’amour ! Alors que vous le ferez, vous avancerez dans la vie de bénédictions que Dieu a en réserve pour vous !
Une prière pour aujourd’hui
Père Céleste, merci de travailler dans ma vie. Merci de m’aimer afin que je puisse manifester de l’amour à ceux qui sont autour de moi. Garde-moi près de toi et aide- moi à être un instrument d’amour envers ceux qui m’entourent. Au nom de Jésus. Amen.
Joël Osteen (Top Chrétien)
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On peut être tenté.
Faillir est autre chose.
Shakespeare
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La fidelité, c'est quand l'amour
est
plus fort que l'instinct.
Paul Carve
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