DOSSIERS
Les
libérations
que peut apporter un christianisme
qui se " dépoussièrerait " constamment.
Etude
Dans tous les textes évangéliques,
il est remarquable de constater que le Christ parle toujours
doucement. A Nicodème, à la Samaritaine, aux
publicains, à la femme adultère, à
l'aveugle-né. Aux foules du sermon sur la montagne,
à ses disciples, aux apôtres. Il annonce la
réalité du royaume. Ce sont des paroles de
tendresse, de miséricorde, de charité. Il
décrit la grandeur du don que constitue le royaume,
il montre la grandeur de l'amour du Père, la vie
éternelle, le royaume… Tout est doux, tendre,
compréhensif, miséricordieux, patient,
généreux.
Il n'y a qu'un sujet sur lequel il s'exprime avec
impatience et colère, au milieu des scribes et des
pharisiens qui ne cessent de tout compliquer avec leurs
interminables prescriptions. Matthieu le rapporte dans son
chapitre 24. Il y décrit non seulement les
déviations du temps, mais les structures de
déviations que les hommes ne cessent d'inventer, de
tous temps, dans leurs récupérations des
grandes révélations. Or la beauté du
christianisme, une grandeur du Christ, c'est de nous
apprendre à dépoussiérer constamment ce
qui est le cœur d'une religion d'amour d'avec toutes les
formes déviantes que les hommes peuvent constamment
donner à leurs religions, qu'on peut même
remettre en détritus sur le christianisme
lui-même si on ne le nettoie pas continuellement.
Car tout ce qu'avait dit Jésus
était trop simple et trop beau. De plus,
c'était gratuit. Tous les disciples, tous les
croyants étaient conviés à
répandre la bonne nouvelle partout, dans toutes les
nations, le plus simplement du monde, à appeler
à la foi, à simplement baptiser au nom du
Père, du Fils, de l'Esprit Saint, à se
comporter en frères et sœurs les uns pour les autres,
à témoigner de l'amour de Dieu et du prochain,
comme le Christ l'avait fait.
Il n'y avait plus grand chose à faire, que
de dire merci, et ce n'était même pas
obligé, l'amour du Christ étant gratuit et
inconditionnel. C'était si simple et si
beau…C'était positif aussi… C'est Dieu qui aimait le
premier, dès le départ, et qui prenait
l'initiative.
Il était difficile avec cela de faire de
longues listes de prescriptions. Le Christ, dans son
discours aux Pharisiens, avait même dit de ne pas en
faire.
Il était difficile avec cela de traficoter
quelque argent, quelques rackets, le Christ avait même
dit : vous avez reçu gratuitement, donnez
gratuitement
Il était difficile avec cela de donner des
titres, de constituer des hiérarchies, de faire des
listes de maîtres: docteurs, révérends,
monseigneur, excellence, éminence, votre grandeur,
votre majesté. Il avait même dit, le Christ, de
ne rien dire de tout cela. De ne pas titrer. Vous n'avez
qu'un Père, vous n'avez qu'un maître, qui est
d'ailleurs affectueusement votre papa céleste.
Devenez le serviteur des serviteurs. Celui qui veut
être le premier, qu'il se fasse le serviteur de tous.
Il était difficile avec cela de manipuler
la culpabilité des autres, de rejeter sur eux la
faute de tout ce qu'il peut bien y avoir de travers dans la
vie et l'existence. Le Christ avait même dit de ne pas
le faire.
« Pourquoi cet homme a-t-il ce lourd
handicap », avait-on demandé. Il répondit
: « ce n'est pas à cause de ses
péchés », en punition de ce qu'un tel a
fait ou aurait fait dans une vie antérieure qu'il se
trouvait éprouvé, de ce que ses parents ou sa
tribu ont pu faire… Ce n'est pas du tout à cause de
cela. N'établissez pas de systèmes de
culpabilités causales, à la source des choses.
Le Christ avait bien dit de ne pas le faire. Le royaume des
cieux ne résidait pas dans cette piste…
C'était donc difficile avec cela de ne pas
établir de listes de péchés,
très mortels par ici, mortels ordinaires, là,
véniels mais à compenser, ici. Voilà.
Liste de péchés. Et liste de
pénitences, listes de rachats, de rachats
d'indulgence…de compensations à fournir.
Il était difficile avec cela de punir et
de torturer. De lapider. De couper des bras, des jambes, des
têtes. De brûler au bûcher. De lapider des
femmes avant même qu'elles ne deviennent
adultères… Et évidemment pendant et
après… et pour beaucoup moins que cela d'ailleurs.
D'être " provie " au point de tirer sur
ceux qui semblent agir différemment.
Il était difficile avec cela de
créer des universités d'évangiles… Ce
n'était pas si compliqué que cela. Le Christ
l'avait dit. Le message était à la
portée des enfants…
Il était difficile avec cela de construire
des systèmes de castes et de classes sociales
fatalistes qui justifient les couches de domination et
d'exploitation, la main mise des castes et des classes
supérieures sur les autres…Le Christ avait dit de
n'en rien faire. Que nous étions tous frères,
que nous devions devenir les serviteurs les uns des autres
et ne pas viser la domination…
Il était difficile avec cela de faire du
bon nazisme. Il était difficile avec cela de faire du
bon racisme, quelque bonne race élue, mise à
part, supérieure, choyée de façon
spéciale et exclusive. Il était difficile avec
cela de développer une race des seigneurs, une bonne
race sublime de grands blonds dominants aux yeux bleus… Ou
d'athlètes supérieurs noirs,
ex-dominés, prenant soudain une bonne pôle de
domination,
Il était difficile avec cela d'exploiter
quelque bon système d'esclaves, d'esclavagisme.
Il était difficile avec cela de
développer quelque bon système communiste
totalitaire et unitaire mené par un bon parti unique
d'élite, qui niait la propriété… des
autres et s'imposait subtilement par la force.
Il était difficile avec cela de dire que
le fait d'être riche et prospère constituait
quelque bon signe de la prédestination de Dieu alors
qu'à l'inverse l'échec humain et la
misère aurait pu constituer quelque signe de rejet,
de non élection, de non prédestination… Le
Christ avait dit le contraire, il s'était
rangé du coté des pauvres, des
pécheurs, des affligés, des handicapés,
des poqués de la société.
Il était difficile de justifier un bon
capitalisme sauvage où les plus forts en finances
l'emportent et peuvent bien faire ce qu'ils veulent avec le
profit comme seule règle de jungle et de vie.
Il était difficile avec cela
d'établir quelque bonne hiérarchie selon
l'ordre de la géniocratie, de la méritocratie
intellectuelle, du IQ, de la domination des cerveaux et de
la connaissance.
Il était difficile avec cela
d'établir de longues listes de prescriptions.
Revenons là-dessus, ça semble si
important les prescriptions. Le Christ avait dit aux
pharisiens d'éviter justement de faire cela. Et Paul,
traduisant l'esprit profond du Christ, avait clarifié
en proclamant la libération des prescriptions, et il
avait amené Pierre et les autres apôtres
à entériner cette voie, malgré leurs
résistances. Mais n'est-ce pas presque trop simple
d'évacuer les prescriptions ?
Ne faut-il pas prescrire des jeunes, après
tout ? Des ramaddan ! Ne faut-il pas prier en se tournant
vers un point précis du globe? Ne faut-il pas le
faire au moins 5 fois par jour ? A telles heures
précises ?
Ne faut-il pas se rendre au temple pour prier, au
temple, à la synagogue, à la mosquée,
à la cathédrale ?
Le Christ avait justement dit à la
Samaritaine que ce n'était pas si important… «
Ce n'est ni sur cette montagne, ni au Temple de
Jérusalem, mais en esprit et en
vérité... voilà les adorateurs que le
Père recherche ».
Ne faut-il pas éviter alors de manger du
porc, de manger toute espèce de viande De boire telle
ou telle boisson. De préparer les viandes de telle
façon… D'avoir fait la boucherie selon tel rituel…
D'éviter le port du pantalon, de se
vêtir en longs manteaux noirs, de laisser pousser sa
barbe, ses cheveux, de les boucler, de porter tels chapeaux,
telles calottes, telles tonsures, tel capuchon, Telle robe
jaune de moine bouddhiste, telle coupe de cheveux…ou pas de
cheveux du tout, tête rasée, tonsurée.
De séparer les hommes des femmes. De
couper le clitoris des femmes dès le bas âge.
Et le prépuce, et la circoncision, n'était-ce
pas vital de le couper. Et voiler la face et la tête
des femmes un peu partout. Et de permettre plusieurs femmes
à un seul homme Mais de ne pas tolérer un
regard d'attention d'une seule femme pour le moindre
fragment d'homme.
Et le respect des vaches sacrées,
jusqu'à se mettre au service des vaches et des autres
animaux.
Jusqu'à se rendre esclave des animaux.
Ne faut-il pas se rendre à la Mecque ou
à Jérusalem ou au Gange, en pèlerinage,
pour être sauvé ? Le Christ avait bien dit
d'éviter tout ce genre de prescriptions… Voilà
bien des prescriptions fabriquées par des hommes,
avait dit le Christ aux Pharisiens de son temps. Avec toutes
ces prescriptions vous surchargez les épaules des
gens. Vous les surchargez de toutes sortes de fardeaux au
point de les empêcher de vivre sainement et de faire
les vraies choses importantes, la bonté, la bonne
foi, l'amour de Dieu et du prochain, la miséricorde,
la bonne volonté, l'entraide, les gestes d'aide et de
partage envers les moins favorisés….
Il était difficile avec cela d'arriver
à contrôler le sexe des autres et de l'asservir
soit de façon rude et grossière, en coupant
les clitoris et les testicules… soit de façon subtile
et apparemment raffiné, en devenant les subtils
gourous et contrôleurs du sexe des autres… et en
faisant en sorte que personne d'autre que soi ne puisse
l'exploiter… Le Christ avait dit si peu de choses sur le
sujet, sinon des paroles de tolérance, de compassion,
d'amour, de non rejet des prostituées, de pardon pour
la femme adultère. Que celui qui est sans
péché lui lance la première pierre. Que
celui qui est sans péché l'accable d'une
prescription.
Or, il était difficile avec cela de
développer quelques escouades de moralité,
quelque police des mœurs, quelques bonnes guerres de
religion, d'aller couper la tête des infidèles,
de prendre leurs villes, leurs richesses, leurs femmes.
Il était difficile avec cela de former un
groupe et de le séparer des autres, de dresser une
liste des 144 000 qui seuls régneraient avec le
Christ et dirigeraient le monde avec lui...
Il était difficile avec cela de devenir
gourou, de monter quelque bonne secte, de devenir gourou et
sultan des autres, de dériver vers soi, gourou ou
sultan ou maharadjah ou monarque ou dictateur les biens, les
propriétés des autres, les femmes et les
enfants des autres, de tout diriger. Le Christ avait dit le
contraire.
Et, avec cela, il était difficile pour des
fidèles quelconques de s'asservir complètement
devant les diktat de quelque sultan, gourou, maharadjah,
monarque, roi absolu, empereur, dictateur suprême et
unique. Il était difficile avec cela de dire que le
Messie nous avait parlé personnellement, nous avait
donné de nouvelles instructions secrètes, nous
avait dit de prendre sa place, de le remplacer, et
d'asservir totalement les fidèles qui nous
entouraient. Il était difficile de devenir un avatar
divin à qui tous les autres devaient obéir
servilement. Le Christ avait dit le contraire.
Il était difficile avec cela de
bâtir quelqu'enfer terrorisant, le plus cruel
possible. Et d'exploiter un bon marché des horreurs
et des peurs, de gouverner sur des peurs, d'exploiter des
terreurs et des peurs… de détailler l'empire des
démons qui peuvent se glisser partout. Le Christ en
avait parlé le moins possible et quand ça
semblait se présenter, il les chassait simplement ou
mieux libérait les possédés, les
guérissait. Il n'en a brulé aucun. N'a jamais
organisé de chasse aux sorcières ou aux
démons. Quand ça se présentait, il
s'appliquait à délivrer avec amour et à
guérir. Il était difficile avec cela de
déclencher quelque bonne inquisition et de donner des
mandats de grands inquisiteurs pour enchaîner et
brûler de pseudo sorciers et sorcières.
Il était difficile avec cela de
contingenter et de réglementer des armées de
prêtres exclusivement masculins qui seuls pourraient
dire les paroles de la dernière Cène, qui
seuls pouvaient baptiser, célébrer des
mariages, prononcer les paroles de la consécration,
redire à la mémoire de Jésus les
paroles qu'il avait prononcées à la
dernière Cène, se réserver une
exclusivité du droit de parole, le monopole de la
prononciation des paroles rituelles. Et ce ne pouvaient
être que des hommes. Pas de femmes. Ils
s'appropriaient en exclusivité l'exécution des
actes religieux essentiels, comme des corporations
professionnelles qui se réservent les droits
d'exercice exclusifs et de titres exclusifs "
Au reste de la bergerie, on refilait le
rôle d'écouter, de hocher la tête, de
dire oui, amen, de se soumettre, … de donner de l'argent et
des biens, de léguer leurs biens aux bonnes œuvres
pour se préparer à bien mourir, les bonnes
œuvres officielles étant principalement, bien
sûr, les œuvres officielles de ces églises
officielles. Rôle de contribuables, … de droit…
presque… pas si clairement que cela… mais un peu cela.
Si trois ou quatre personnes, ou quinze ou vingt,
se retrouvaient là, réunis quelque part, sans
titre particulier, simple croyants, simples serviteurs les
uns des autres, ils pouvaient bien les redire ensemble les
paroles de la Cène, la prière sacerdotale de
Jésus; il pouvait bien le faire, c'était mieux
que rien, mais ca ne comptait pas vraiment à moins
d'être un officiel corporatif. Les meilleures
mères Teresa du monde qui feraient ces gestes
d'amour; des Teresa qui, seule avec un mourant, prononcerait
des paroles d'absolution, de dernière Cène,
ça ne compterait pas, elles n'étaient que des
femmes après tout, le fait d'être vouée,
voire sainte, n'y changeait rien non plus car elles
n'étaient point des hommes consacrés selon les
règles de la corporation. Pourtant le Christ n'avait
jamais parlé de ces exclusions.
Le Christ avait conclu ainsi: « malheur
à vous scribes et pharisiens hypocrites qui
surchargez les épaules des gens, qui leur bloquez le
chemin du Royaume ». Il serait peut être
fondé de transposer ainsi, pour les temps
présents : vous, qui avez accaparé la
gérance absolue des gestes de vos frères et
sœurs croyants, que vous ne considérez plus
dès lors comme vos égaux, vos sœurs, vos
frères, serviteurs des serviteurs, tous au même
titre. Vous excluez aussi certaines gens que vous qualifiez
de pécheurs. Homosexuels, divorcé(e)s,
séparé(e) innocents très souvent et
même s'ils était pécheurs, vous les
éloignez comme pécheurs alors que le Christ
avait dit que c'était pour eux les pécheurs et
les affligés qu'il était venu en
priorité.
Certains traduisent maintenant le " malheur
à vous " par malheureux, malheureux que vous
êtes… et ils ont sans doute raison, cette version
reflète mieux le style usuel du Christ dans le reste
des évangiles.
Le schéma semble valoir pour toutes les
establishment religieux du monde: Malheureux que vous
êtes vous qui vous êtes fait fonctionnaires du
service de la religion et de la chrétienté,
mais aussi de toutes les autres religions : (judaisme,
islam, bouddhisme, brahmanisme, hindouisme), qui essayez
d'en vivre comme de bons bureaucrates subventionnés
alors que le Christ avait justement dit de ne rien faire de
cela.
Ainsi le Christ ne fait pas que libérer le
christianisme, mais il montre à toutes les religions
et idéologies du monde le chemin des
libérations. Au judaïsme, à l'Islam, au
bouddhisme, au brahmanisme, à l'existentialisme, au
marxisme, au capitalisme, au communisme, à tous les
autres « ismes », chaque fois qu'on transforme des
aspirations nobles et confiantes en système de
domination, de castes, de classes, d'élites.
31- Différences entre déviation et
développement. Quels sont les grands thèmes et
les débats majeurs qu'on ne peut éviter ?
L'attitude et le climat du présent essai .
Ne serions-nous pas nous même
prétentieux, en train de fabriquer quelque
système déviant ? Nous espérons bien
que non. Nous espérons bien ne mener ici qu'un
exercice de dépoussiérage.
Dépoussiérer, dégager, se
recentrer sur l'essentiel, sur le filon principal. Il faut
reconnaître d'ailleurs que les églises majeures
de la chrétienté se sont épurées
en ces dernières décennies. Un vent
d'oxygénation et de dépoussiérage a
passé dans presque toutes les églises de la
chrétienté. On se trouve maintenant devant des
églises qui se sont fort bien épurées,
il faut reconnaître cette merveille. Vatican II,
à ce titre, est remarquable. Il convient cependant de
rappeler l'histoire pour ne pas la revivre.
Le plus important, toutefois, se situe à
un tout autre palier. Car on ne peut éviter le fait
que l'humanité, par les sciences et les technologies,
vient d'entrer dans un nouveau cycle de
créativité artificielle, remplie d'analogies
nouvelles, qui constitue un monde nouveau,
complètement différent du monde artisanal et
pastoral qui avait cours depuis des siècles et des
millénaires, depuis les débuts de notre
civilisation connue. Il ne sert à rien de dire que
cela ne pose aucun problème. Les contrastes et les
divergences apparentes abondent, nous les avons
décrits dans les pages précédentes. On
peut faire l'autruche, se cacher la tête dans le
sable, ne pas voir, faire comme si cela n'existait pas. Mais
on ne pourra continuer ainsi indéfiniment. D'autant
plus qu'en dépit des apparences, nous croyons qu'il y
a de l'harmonie des logiques dans cet univers et ce nouveau
monde de connaissances et de concepts.
Il nous apparaît qu'il y a de nombreuses
harmoniques qui existent déjà, en attente.
Nous croyons qu'il y a beaucoup d'explicitations et de
développements à faire dans cette voie. C'est
le sens de notre effort, de nos essais et propositions. Nous
reconnaissons, bien sûr, que la vie des religions se
manifeste selon des formes plus simples. Au 19 ème
siècle, alors qu'il y avait un si fort mouvement de
rationnalisme, un regain de vie fort simple et très
populaire a surgi comme par surprise à Lourdes, avec
Bernadette Soubirous. C'était un
événement fort simple mais qui a
catalysé un grand mouvement populaire hors des
prétentions intellectuelles ou rationalistes.
Nos efforts et nos essais dans le sens des
harmoniques « sciences et foi » ne sont pas sans
importance mais nous sommes conscients que c'est fort
relatif, que d'autres phénomènes de foi sont
beaucoup plus importants, et que l'exercice doit se
développer avec modestie et respect pour ce qui
existe déjà, et hors de toute
prétention. Nous cheminons sur la piste de certaines
harmoniques de la vie de l'esprit, intuitionnant que le
réel recèle aussi ces ressources. Nous
souhaitons que des compagnes et compagnons arrivent sur
cette route de l'esprit et nous apportent d'autres
éclairages et des perfectionnements. Nous souhaitons
que de nouvelles générations d'artistes
entrent dans ces nouvelles voies d'analogies et qu'on les
illustre, qu'on les exprime selon toutes les
virtualités des arts visuels et musicaux. Il y a des
choses qui s'illustrent et se dessinent mieux qu'elles ne se
disent.
|