L'AMOUR a été le fil conducteur de Gibran !!!
A propos des couples, il disait:
CHANTEZ ET DANSEZ
ENSEMBLE,
SOYEZ HEUREUX.
Mais demeurez chacun seul
!
Anne ( PAF ) a peint cela en langage Sténo-dactylo !!!
"Celui qui,
par quelque alchimie, sait extraire de son coeur, pour les
refondre ensemble, compassion, respect, besoin, patience,
regret, surprise et pardon, crée cet atome qu'on
appelle L'AMOUR" (Khalil
Gibran)
Alors Almitra dit : Parlez-nous
de l'Amour. Et il leva la tête et regarda le peuple,
et un silence tomba sur eux. Et d'une voix forte il dit :
quand l'amour vous fait signe, suivez-le, bien que ses voies
soient dures et escarpées. Et lorsque ses ailes vous
enveloppent, cédez-lui, bien que l'épée
cachée dans son pennage puisse vous blesser. Et
lorsqu'il vous parle, croyez en lui, malgré que sa
voix puisse briser vos rêves comme le vent du nord
saccage vos jardins.
Car de même que l'amour vous couronne, il doit vous
crucifier. De même qu'il est pour votre croissance il
est aussi pour votre élagage. De même qu'il
s'élève à votre hauteur et caresse vos
branches les plus légères qui tremblent dans
le soleil, ainsi pénètrera-t-il jusques
à vos racines et secouera dans leur attachement
à la terre.
Comme des gerbes de blés il vous emporte. Il vous bat
pour vous mettre à nu. Il vous tamise pour vous
libérer de votre bale. Il vous broie jusqu'à
la blancheur. Il vous pétrit jusqu'à ce que
vous soyez souples. Et alors il vous livre à son feu
pour que vous puissiez devenir le pain sacré du
festin de Dieu.
Toutes ces choses, l'amour vous les fera pour que vous
puissiez connaître les secrets de votre coeur et
devenir, en connaissance, un fragment du coeur de la
Vie.
*
Mais si dans votre peur, vous ne
recherchez que la paix de l'amour et le plaisir de l'amour,
alors il vaut mieux couvrir votre nudité et sortir de
l'aire de l'amour, pour vous rendre dans le monde sans
saisons où vous rirez, mais non pas tous vos rires,
et pleurerez, mais non pas toutes vos larmes.
L'amour ne donne que de lui-même et ne prend que de
lui-même. L'amour ne possède pas, et ne veut
pas être possédé, car l'amour suffit
à l'amour.
Quand vous aimez, vous ne devez pas dire "Dieu est dans mon
coeur" mais plutôt "je suis dans le coeur de Dieu". Et
ne pensez pas que vous pouvez guider le cours de l'amour,
car l'amour, s'il vous trouve dignes, dirigera votre
cours.
L'amour n'a point d'autre désir que de s'accomplir.
Mais si vous aimez et devez avoir des désirs, qu'ils
soient ceux-ci : se fondre et être un ruisseau coulant
qui chante sa mélodie à la nuit.
Connaître la douleur de
trop de tendresse. Etre blessé par sa propre
intelligence de l'amour ; et saigner volontiers et
joyeusement. Se réveiller à l'aurore avec un
coeur ailé et rendre grâce pour une autre
journée d'amour ; se reposer à l'heure de midi
et méditer sur l'extase de l'amour ; rentrer en sa
demeure au crépuscule avec gratitude, et alors dormir
avec en son coeur une prière pour le bien-aimé
et sur les lèvres un chant de louange.
Khalil Gibran ( le
prophète )
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LE BILLET DE PIERROT
L'amour, à tous les
âges, peut être beau. Je pense que Dieu n'a pas
dit de se châtrer même pour parvenir à la
divinité ou à la spiritualité
religieuse...
On dit que l'ennui naquit un
jour de l'uniformité. L'Amour dépend des
personnes et non des conventions. La sensualité est
une arme d'amour qui se perd souvent de nos jours au profit
de la sexualité ou d'un simple devoir de
procréation. La sensualité est
différente et délicate. Elle peut être
partagée avec des gens qui ne sont pas
polarisés, dans un sens ou dans l'autre, par une
sexualité qui ramène toute sensation aux
mêmes endroits.
Tomber amoureux de façon courante n'implique pas le
dépassement de ses propres limites ou le désir
d'évolution de l'autre. La sexualité, seule
est un effondrement partiel et temporaire et le retour
à la force d'entropie sans évolution
spirituelle. On a peu développé en occident
cet épanouissement des "Cinq Sens" dont parle Michel
Serres dans une étude complète. Le toucher est
surtout l'affaire des aveugles chez nous, et l'on valorise
peu cette présence, on la culpabilise aussi en
négligeant même ce trésor
précieux de communication avec les
nouveaux-nés. On est avare de Câlins dans notre
civilisation ! L'Orient est plus généreux
!
Je me permets de citer ici Bernard Besret, ancien
supérieur de l'abbaye de Boquen :
"Entraîner l'être
aimé dans le même vertige de Dieu. L'ivresse de
la rencontre de deux êtres, l'ivresse de la rencontre
de deux corps, était pour moi comme un
avant-goût de l'ivresse de la rencontre de Dieu,
l'apprentissage d'un abandon et d'une perte de soi en
l'autre. Dès mes seize ans, et même si
j'étais incapable à l'époque d'en
élaborer la théorie, la spiritualité,
qui me semblait en général jeter un voile de
discrédit sur un horizon purement humain, se
conjuguait au contraire pour moi sans problème
existentiel avec l'amour sexuel de l'être aimé.
Je percevais entre l'un et l'autre comme une parenté,
un rapport commun avec l'absolu, l'aspiration à un
dépassement de soi-même, aussi étonnant
que cela puisse le paraître aujourd'hui, car cela me
semble en avance sur son temps, à une certaine
pureté. Sur ce point, j'étais bien loin des
catégories morales qui avaient cours en milieu
chrétien, et cette conviction primitive,
spontanée, que j'ai dû dissimuler pendant bien
des années de conformité à
l'idéologie catholique officielle, ne m'a au fond
jamais quitté".
*
Ainsi en est-il des fonctions
les plus simples. Elles ont leur noblesse. Les puristes
comme les laxistes ont gâché leur temps et la
conscience de nos contemporains à mettre l'accent sur
le côté immoral et jouisseur de cette
expression humaine de l'amour qu'est le sexe. Ils ont
souvent refusé à l'homme la chance divine de
reproduire cet acte à un niveau différent de
celui de la procréation dans le monde animal. A mon
humble avis, la jouissance suprême n'est pas dans la
technique du savoir-faire, pas plus que dans la satisfaction
du devoir accompli ou de la reconnaissance. Si la
spiritualité nous a été
présentée sous un jour
éthéré et immatériel, cela nous
a amené une coupure trop marquée entre
l'humain et le divin et plus encore entre religion et
foi!!!
Ce billet d'amour, qui fait
suite à la prière sous sa forme la plus noble
et la plus spirituelle, reste pourtant bien dans la droite
ligne de l'épanouissement de l'être!
P.F.
(Extrait d'une nouvelle
intitulée " Passiflora" de Pierfetz)
L'amour et la
loi.
"Sans amour on n'est
rien du tout, chantait Édith Piaf, Saint Paul, dans
un passage fameux de sa première lettre aux
Corinthiens, l'avait affirmé avant elle: "S'il me
manque l'amour, je ne suis rien". L'un et l'autre ne
mettaient probablement pas exactement les mêmes choses
sous le même mot. Il n'empêche que la
convergence est belle, et qui sait si la
célèbre chanteuse, plus que dans sa vie
sentimentale agitée, n'avait pas puisé sa
conviction dans la dévotion très grande
qu'elle portait, dit-on, à Sainte
Thérèse de Lisieux, elle aussi une grande
amoureuse. Jésus, nous dit encore l'Évangile,
s'intéresse à la samaritaine aux sept maris
dont aucun n'était le bon. L'important n'est pas ce
que l'on est, encore moins ce que l'on paraît,
l'important c'est la nature de l'eau dont a soif. Soif
d'amour diront beaucoup, soif de vie éternelle dira
Jésus à cette femme.
Mais l'important est
peut-être encore ailleurs, et il est ici plus
théologique qu'affectif ou moral. C'est l'annonce
décisive d'un immense changement en matière
religieuse. Et ce changement, sans doute n'aurons-nous
jamais fini d'en prendre conscience, et plus encore d'en
vivre. Avec Jésus nous ne sommes plus dans une
logique de loi mais dans une logique d'amour. Le service du
divin est désormais le service de l'humain . Ce qui
lui donne une portée éminemment
concrète. Servir le divin, c'est respecter sa loi,
c'est poser des actes de culte, faire monter de l'encens,
offrir un jeûne, affirmer une soumission, une
adoration, et même un amour, mais un amour qui vise,
dans la foi, la transcendance, l'invisible. Servir l'humain
c'est, dira Jésus, libérer le prisonnier ,
nourrir l'affamé, vêtir le nu, soigner le
malade, accueillir l'étranger, respecter l'enfant, ce
modèle de confiance qu'il ne faut pas tromper. Et
l'apôtre jean ira jusqu'à écrire : "Si
quelqu'un dit j'aime Dieu et a de la haine pour son
frère, c'est un Menteur". Et la haine le p!us
meurtrière c'est l'indifférence. Voilà
pourquoi le même jean enfonce le clou , "Qui n'aime
pas son frère qu'il voit ne saurait aimer dieu qu'il
ne voit pas".
Si l'humanité
d'un homme se mesure à l'amour, le chrétien
sait désormais que la vérité de sa
religion, de sa pratique, de sa prière, de sa foi, se
mesure à l'amour de l'humanité, et plus
exactement de cette humanité qu'il côtoie
chaque jour dans la présence physique, ou dans ces
image,; que notre modernité ramène de tous les
coins du monde sous nos yeux. L'amour, en Jésus,
surclasse la loi. Paul ne cesse de le répéter.
La loi, si elle est nécessaire, désormais
n'est plus que la structure de l'amour, sa gangue en quelque
sorte. L'authenticité religieuse est de
reconnaître sous cette loi qui reste indispensable en
humanité, l'amour qui peut seul lui donner une
âme, dire sa vérité, et ce que veut la
loi ne peut être obtenu que par la liberté de
l'amour. C'est ce qui faisait écrire à Saint
Augustin "Aime et fais ce que tu voudras", car ce que l'on
veut est alors expression de l'amour".
Père BLONDEAU.
***
L'amour est
patient, l'amour rend service et n'envie
personne.
L'amour ne
s'irrite pas et n'entretient pas de
rancune,
il ne tient
pas compte du mal.
L'amour ne se
réjouit pas de l'injustice mais,
il trouve sa
joie dans la vérité.
L'amour excuse
tout, croit tout, espère tout.
L'amour est
éternel.
( Paul 1 aux
Corinthiens 13.)
***
Ne vous
imaginez pas que l'Amour, pour être vrai, doit
être extraordinaire.
Ce dont on a besoin, c'est de continuer à aimer.
Comment une lampe brille-t-elle,
si ce n'est pas par l'apport continuel de petites gouttes
d'huile?
Qu'il n'y ait plus de gouttes d'huile, il n'y aura plus de
lumière,
et l'époux dira:
"Je ne te connais
pas".
Mes amis, que
sont ces gouttes d'huile dans nos lampes?
Elles sont les petites gouttes de la vie de tous les
jours:
la joie, la générosité, les petites
paroles de bonté, l'humilité et la
patience,
simplement aussi une pensée pour les autres, notre
manière de faire silence,
d'écouter, de regarder, de pardonner, de parler et
d'agir.
Voilà les véritables gouttes d'Amour qui font
brûler toute une vie d'une vive flamme.
Ne cherchez donc pas Jésus au loin;
Il n'est pas que là-bas, Il est en vous.
Entretenez bien la lampe et vous le verrez.
Mère Térésa
***
ATTENTION AU DOLORISME SACRIFICIEL...
AIMER SANS PERDRE LA RAISON
( Inspiré d'une célèbre
chanson de jean Ferrat :
"Aimer à perdre la raison" et du film des moines
de Tibérine: "Des hommes et des dieux")
La plus
grande preuve d'amour,
Est-ce bien donner sa vie,
Présence vide aux alentours,
Mourir plus que donner la vie ?
Je m'en
suis souvent étonné:
Pourquoi donner la meilleure part
A la passion momentanée ?
Aimer en soi est un autre art !
L'Amour-passion
est bien fragile.
L'Amitié, complice à long terme,
Amour s'y ancre plus facile
Amour-écho est meilleur germe.
Pierfetz©
On s'est servi d'une traduction erronée
en écrivant, selon St- Jean 15/13 :
"Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour
ceux qu'on aime"
En réalité,le grec" thè" ( de tithèmi
= poser) veut dire "exposer sa vie".
La Vulgate emploie aussi "ponere=poser"
Ce qui est déjà héroïque mais pas excessif
à désirer en mourir avec certitude...
Alors qu'il s'agit de prendre un risque de mort en sauvant l'aimé(e)
ou la "Cause" .
Pas question de se noyer soi-même en sauvant l'autre si l'on
ne sait pas nager !!!
J'ai toujours mal accepté les boucs émissaires, les
humains et les agneaux immolés selon des rites millénaires...
Le sacrifice a toujours été et reste encore un témoignage
qui me heurte dans l'éloge qu'on en fait...
Les autres ont-ils toujours besoin de notre propre sacrifice?
Ils peuvent aussi avoir besoin de nous avoir en vie.
La Résistance est parfois préférable
au suicide mystifié du martyre auréolé ou du
Kamikaze sacré!!!
P.F.
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