Arlequin égaré - A. Bongrand © Comme le vaisselier de la salle à manger. Personne ne l'avait vu saluer en sortant. Il se sentait chez lui tout comme un étranger. La scène d'une vie consacrée à l'Amour, Un rôle de doublure, un dessin découpé, Une belle ombre chinoise sans cadre ni contour. Arlequin merveilleux aux multiples couleurs S'était coupé d'un monde souvent matériel Où l'argent est bonheur, mais manque de chaleur. Il était retombé à terre comme une pierre. Pourquoi chercher au loin, ailleurs la perle rare, Quand elle se trouve en nous, en deçà des frontières. Un moment égaré, le verra t-on peut-être Revenir à son terme, plus sage et plein d'espoir, Peindre la vie des siens en aquarelle "d'Etre".
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(Je me suis retiré du monde) Me voilà coupé du monde Je suis mort au monde et à son tumulte
Rückert a écrit ces paroles pour un célèbre lied de Gustave Malher. Il illustre bien le poème "ARLEQUIN" ... ***
Coupé du monde, mais pas du temps, Le chant profond de la planèteEveille en moi de doux instants. Arlequin prolonge sa fête.
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