Malgré le
titre du timbre, ce n'est pas la célèbre
"Capricieuse" qui,
en 1855, se rendit en voyage officiel au Canada,
symbolisant ainsi les liens affectifs entre les deux
pays
et la renonciation définitive de la France
à toute revendication territoriale sur le Canada.
C'est la "Galathée", un navire construit en 1845, qui
fit le voyage.
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L'occasion
était bonne de rappeler le regret nostalgique d'une
séparation.
Il en est ainsi de
toutes les ruptures amoureuses!
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Quand reviendras-tu?
Lettre d'amour après abandon...
Longtemps, j'ai cherché à comprendre...Pourquoi la capricieuse avait ainsi laissé notre jardin d'amour à l'abandon? Pourquoi ce qui était notre jardin d'Eden était devenu peu à peu un paradis perdu?
Longtemps j'ai attendu le retour d'un voyage, par delà l'océan des passions. Nous avions fait naufrage après une croisière amoureuse de si courte durée . L'arrêt fut brutal comme dans toutes les conquêtes passionnées de l'amour!
Aucun marin ne sait, personne n'a jamais expliqué pourquoi, quand, comment naissent ces lames de fond, déferlantes démesurées, monstrueuses, d'une amplitude telle que les navigateurs les plus expérimentés ont disparu à jamais sans laisser trace de leur passage en ces temps maudits ?
Pourtant, j'avais imaginé le voyage sur un navire de prestige plus résistant aux tempêtes du quotidien de l'habitude que notre petit corsaire tricolore, bouchon insubmersible pour les yeux du coeur, mais engagé à surfer sur une vague chassée par une autre plus jalouse! Il y eut cette issue fatale, la rupture de nos liens familiers et nous nous sommes perdus de vue. Mon grand navire de rêves était devenu une vieille capricieuse.
"J'ai fait seul le voyage de la renonciation...avant que tu comprennes, que tu reviennes, un jour, mon amie de toujours!
Victime de mes attaches au port de mes racines, j'étais comme l'amant d'un navire, au milieu d'un fleuve impétueux emportant tout sur son passage: notre jardin d'amour devenu Eden du passé. La boue des malentendus allait submerger nos champs fleuris de l'été. Les derniers soleils d'un automne flamboyant ont sèché ces vieilles plaies du coeur. Elles se ferment un jour et la croûte disparaît avec l'oubli du temps perdu après lequel je ne cours plus. On dit souvent du temps qu'il n'est plus temps!
La croisière fut belle,le pays merveilleux, à jamais dans nos coeurs. Le vieux continent ne s'en préoccupe guère, l'autre est devenu grand! Malgré les ondes qui nous parviennent encore, il reste l'éternel problème des amants désunis par les impossibles circonstances d'un amour sans lendemain .
Un océan nous sépare, mais il berce toujours des palaces de rêve, des géants fantastiques, des grandes et des petites "Capricieuse" pour de nouvelles croisières que je ne ferai plus qu'en rêve.
Tout cela me rappelle ce merveilleux passé, mais je ne te vois plus . D'autres "Capricieuse",aux sirènes amoureuses ont raisonné parfois à mon coeur. Je n'ai pas le coeur d'un marin à gommer ce chagrin, et je ressens parfois le vide que j'ai de toi !