Sonate - Claude Gaveau © Elle jouait très modestement Et semblait alors enfantine, L'archet grattait injustement . Que je ne l'ai pas vu grandir. Premier violon elle m'invite; Un concerto pour m'éblouir. Celle des printemps enchanteurs, Mais l'Amour n'aime pas les partages, Les grands orchestres et les choeurs. Et, un jour, on rentre chez soi. L'alcôve est plus douce, moins perverse, Le monde ne fait plus la loi. La passion se partage à deux Et je la garde bien secrète, Nos accords semblent silencieux. Guettent, pendus à leurs crochets, Mon amour, comme aux jours heureux, Les bras magiques de nos archets. Endormis comme de vieux amants Attendant la vie éternelle, Jouons cette sonate maintenant! © Printemps2004 Fond: Créations Athéna |
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