FEE NEANT

 


Sans Titre - Sylviane Pelletier ©

 

FEE NEANT

 

Sur son balcon, je l'ai perçue

Un bel après-midi d'été,

Et le seul fait qu'elle soit nue

Ne m'a pas déstabilisé.

 

Remontant le cours des années,

J'ai gardé le beau souvenir

De celle qui passait ses journées

A peindre, à nous en faire jouir.

 

Les manques d'amour et les tempêtes

Ont anéanti son bonheur.

Ella a, bien tôt, perdu la tête,

Privée de tendresse et chaleur.

 

S'est laissée doucement descendre,

Droguée pour stopper son chagrin.

Quand, après la tête, la main tremble,

L'artiste titube sur son chemin.

 

A présent quand je la regarde,

Je l'aime pour ses tableaux d'antan.

Je voudrais enlever l'écharde,

mais je ne suis plus un Titan.

 

Blanc manteau d'hiver est tombé.

Je l'ai retrouvée sur son banc,

Marbre, endormie, un peu courbée,

Sur sa toile un néant tout blanc.

 

Pierfetz
© 2003

Sur une musique de Kosma et un texte de Prévert:

 

Oh je voudrais tant que tu te souviennes...
C'était ta préfèrée je crois,
Elle est de Prévert et Kosma.

Et chaque fois les amours mortes
n'en finissent pas de mourir.
Et chaque fois " Les Feuilles Mortes"
te rappelle à mon souvenir.

 Et peu à peu j'indiffére,
à cela il n'est rien à faire.
Peut-on jamais savoir par où commence
et quand finit l'indifférence.
Passe l'automne, vienne l'hiver,

Cette chanson " Les Feuilles Mortes"
s'efface de mon souvenir.
*

 "Aux Ami(e)s disparu(e)s"

 


"La Toile "
***
Fond: Jozef Chelmonski (1849-1914)
Ce poème est une fleur d'un bouquet d'amis,
inspiré par Ode et Sylviane Pell

 

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