EN RECHERCHE D'AMOUR Toutes les fleurs apprivoisées, Celles qui ont droit de cité Dans mon jardin, bien alignées, Et l'esprit libre et en repos Je me suis endormi trop tôt. Les fleurs sauvages sont passées Le long de ma propriété. D'un seul regard, d'un'(e) silhouette, Elles ont porté vent et tempête Jusqu'à mon intérieur secret. A présent me voici inquiet. En plein coeur du jardin ell'(es) poussent Sauvagement enracinées Recouvrant tout comme une mousse Menaçant ma tranquillité, Etouffant les plus belles pousses D'une jeunesse bien cultivée. A l'automne de nos projets, On chasse, après le moyen âge, Dans notre beau jardin secret, Le bel attrait des fleurs sauvages Que l'on arrache avec regret Parce qu'il faut bien être sages. Par tous les temps je t'ai cherchée Au loin, ma beauté, mon amour Je ne pouvais tout oublier La neige, le soleil, les beaux jours, Les fleurs sauvages, les églantiers, Les belles de nuit, les belles de jour. Parfois comblé, parfois blessé Je n'ai jamais rien oublié. Coeur transpercé n'est pas toujours, A jamais fermé à l'Amour. Qui m'a poussé si fort vers toi Comme un héros, un hors-la-loi ? J'ai parcouru sans grand regret Les plaines, les vallées, la forêt Cueilli l'édelweiss des sommets, Et la fleur jaune des grands marais. Bien loin je t'ai souvent cherchée Et toi, mon amour, mon aimée, Tu étais là, tout près de moi FORCE d'Amour au fond de moi INEFFABLE présent rêvé Tendresse des autres, Amour de Toi ! |
ô beauté si ancienne et si nouvelle, tard je t'ai aimée ! Mais quoi ? Tu étais au-dedans de moi, et j'étais, moi, en dehors de moi-même. Et c'est au dehors que je te cherchais ! * que celui qui perd sa passion |
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