Novembre

Peinture de J.Léonard© (Atelier d'Anne)

 

 

NOVEMBRE

Quand apparaît "Brumaire"*,
Quand les grands froids reviennent,
Novembre devient "Frimaire",
Chacun ferme ses persiennes.

Je me recroqueville
Sur mes "étés" passés;
Courses aux fines chevilles
Des amours dépassées.


Un feu de Souvenirs
Réchauffe tout mon être.
Vents froids de l'avenir
Peuvent bien disparaître,

Si le feu de tes yeux
Reste à jamais présent,
Mon rêve merveilleux
Passe au-delà du temps.

Le temps d'aimer encore,
Le temps d'aimer toujours
D'aimer toujours plus fort,
Toujours du même Amour.

J'irai peindre en hiver
Les feuilles de mon automne;
Le flamboyant automne
De nos émois d'hier.


Il suffit d'une feuille,
Dans mon herbier, séchée
Pour clore le Recueil
De toutes nos chevauchées.


Pierfetz ©
Pierrot des Vosges

Calendrier de la révolution Française:
Brumaire ( 22 octobre/21 novembre )
Frimaire ( 21 novembre/20 décembre )

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 L'automne se veut souvent flamboyant de couleurs chaudes ...
Comme si la VIE s'en allait en habit de noces,
perlé de la brûme des matins frais...
Des perles de cristal qui s'éclatent au vent froid de la pluie,
pour se briser sur une terre devenue aride.
Henri de Toulouse-Lautrec le disait bien,
tout autant qu'il le fixait sur toile:
" L'automne est le printemps de l'hiver "

Pierfetz

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LA PREUVE D'AMOUR

Comme des papillons sans ailes ni antennes
Les feuilles de l'automne voltigent par centaines,
Légères, colorées dans un gracieux envol.
Elles retombent en pluie pour tapisser le sol.
Comme des papillons aux ailes arrachées,
Elles s'en vont mourir piétinées, desséchées.

Mais, la petite feuille rousse, semée de vert

Accrochée à la branche résiste au vent d'hiver.
Elle est folle d'amour pour le gentil poète
Qui passe si souvent sans relever la tête.
Elle tremble de froid et grelotte de peur
La pluie tombe sur elle, les gouttes sont des pleurs
Triste, désespérée, amère et sans courage,
Elle se laisse choir, et... tombe dans la page,
La page du livre que lisait son poète
Se promenant par là en relevant la tête.

Feuille contre feuille, serrée bien tendrement
Le poète sourit, presque amoureusement.
C'est un doux joue à joue que l'amour enjolive
Cette feuille dans les pages d'un livre...

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