Y'a
pas de couleur...
Message
d'amour même en temps de guerre:
Alors que
certains attisent les passions,
Moi j'rappe
pour les Noirs, les Arabes et les Blancs.
Saches que je
suis pas de ceux qu'effraie la différence.
Ta couleur de
peau pour moi ne fait aucune différence.
Y a pas de
couleur pour aimer, pas de couleur pour souffrir,
Pas une
couleur qui t'empêche de mourir,
Pas une
couleur pour s'aimer, pas une couleur pour
sourire,
Pas une
couleur pour pleurer (tu le sais).
Dans nos
différences, nous sommes liés,
Nos apparences
ne sont pas toujours le reflet
de ce que
contiennent nos coeurs et c'est ce qui importe.
Y a pas de
couleur pour que la mort t'emporte,
Y a pas de
couleur pour tricher, pas d'couleur pour tromper,
Pas de couleur
pour blesser ou tuer,
Pas une
couleur qui t'immunise contre la douleur,
Pas une
couleur qui te rende supérieur
(sache-le!).
*
Ma soeur y a
pas d'couleur pour pleurer,
Tu vois mon
frere, y a pas d'couleur pour aimer,
Pas d'couleur
pour souffrir,
Pas d'couleur
pour sourire,
Y a pas
d'couleur pour pleurer.
*
Y a pas de
couleur pour être stupide, ignorant, raciste et
borné.
Pas une
couleur attitrée à
l'absurdité,
Pas une
couleur qui prouve ton intelligence,
Pas une
couleur qui témoigne de ta
tolérance,
Pas une
couleur qui t'empêche de te sentir seul,
Foudroyé, rescapé d'un amour
manqué,
Pas une
couleur qui t'abrite de la pauvreté,
Pas une
couleur qui garantisse ton
honnêteté,
Pas une
couleur qui te protège de l'erreur,
frère,
Pas une
couleur qui te protège de la peur, soeur,
Pas une
couleur qui t'innocente de toute injustice,
Aucune couleur
ne garantit ta réussite.
J'connais les
méfaits du racisme et ce qu'ils
provoquent,
Quand
l'exclusion devient rage, arrive le choc.
Même en
temps de guerre alors que la paix agonise,
J'réanime l'amour dont l'absence
m'épuise.
*
Y a pas
d'couleur pour pleurer,
Pas d'couleur
pour aimer.
Message
d'amour, même en temps de guerre.
*
Y a pas
d'couleur pour pleurer,
J'dis qu'il
n'y a pas d'couleur pour aimer.
Message
d'amour même en temps de guerre.
Moi j'rappe
pour les Noirs, les Arabes et les Blancs,
J'suis pas
là pour leur dire ce qu'ils veulent
entendre.
Kery
James
*
la vie
La vie est
pareille partout,
sur la terres
des infames et des maudits ,
dans les
palais des riches et des érudits.
On fait
partout des enfants de la même manière
et partout la
haine et l'amour se partagent la terre.
Le sexe des
uns ressemble au sexe des autres
et la
même bouche, crie et dévore.
*
J'ai deux
mains comme tous les autres,
et un coeur
qui comme tous navigue et explore.
Je n'ai plus
de honte,
et mes
désirs, même ceux que je raconte,
sont de ceux
que l'on vend sur la place publique.
A quoi sert
d'être aussi pudique?
Je suis du
même pain de la même chair que vous tous,
de la
même terre du même feu , du même sang
et à
quoi sert de me cacher ?
Vous n'avez
qu'à regarder autour ,
c'est moi que
vous verrez :
un homme sans
faux semblant
si près
de vous
si semblable
à tous
qu'il m'est
impossible de m'exclure ou de m'extraire
même
pour vous plaire.....
*
Acceptez alors
que je sois commun,
sans fard ni
atours ni embruns ,
fait pour
l'amour,
et ne
désirant qu'elle toujours,
un homme fait
pour aimer,
se
reconnaître , partager
l'essence de
ce que nous sommes,
ce qui jamais
n'en fera la somme,
car
lorsqu'elle s'éprend de nous,
c'est le
savoir, la culture qui en essuie le remous.....
*
Je vous le dit
belle dame:
Je vous
ressemble à s'y méprendre
mais
hélas je suis l'infäme ,
cet autre
aspect de vous que l'on cache comme le tendre......
que l'on
chuchotte au milieu du silence dans les bras de l'amant
,
révélant amère ses plus
intimes sentiments.......
Que
voulez-vous madame,
je suis fait
de ces bois que l'on brûle sur la grève,
qui, avant
qu'ont les jette dans la flamme,
ont
été arbrisseaux arbres et forêt.
Et que le
cycle s'achève.
Et que les
homme se reconnaissent
frères
et amis à jamais..
Yves
Drolet©
( Canada )
La nature fait
les hommes semblables,
la vie les rend différents!
Confucius
***
Je suis
l'homme,
Je suis l'enfant,
Je suis la femme noire,
Je suis la femme jaune,
L'homme noir,
L'homme jaune,
L'homme blanc.
Je suis
l'oiseau
et le poisson
et la tortue
et le cheval qui court.
Je suis l'herbe
et l'arbre.
Je suis la mer
et la montagne.
Si je fais du
mal
à une partie de moi,
à l'enfant qui est en moi,
à la femme qui est en moi,
de n'importe quel pays,
de n'importe quelle couleur,
je me fais du mal à moi-même.
Aussi ai-je souvent mal
à toutes ces parties de moi,
mutilées, torturées, affamées,
en quelque lieu du monde.
Le jour
approche où
je serai entier et entière,
où j'aurai assumé
ma féminitude,
ma mâlitude,
ma négritude,
ma jaunitude.
Jules Beaucarne
|