FEU MYSTERIEUX

Feu Mystérieux...

Le feu est un mystère parmi les plus grands.

Mais combien parmi vous pourront le comprendre ?

Nous avons apporté du bois, des branches « mortes » comme on dit, des branches noires, tordues, sans aucune beauté.

Et une fois allumées, regardez quelle splendeur, quelle lumière !

Pourquoi les Initiés, quand ils doivent faire une cérémonie magique, ou les prêtres quand ils doivent dire la messe, allument – ils au moins une bougie, une veilleuse pour que la lumière soient présente ?

Ce sont des faits que vous connaissez mais que vous n’avez pas cherché à approfondir.

Ce que je vais vous révéler à ce sujet est extrêmement important, et quand vous le connaîtrez, vous serez obligés de le réaliser dans votre vie.

Pour alimenter la flamme, la bougie lui fournit des matériaux, et en faisant cela elle diminue.

La combustion est donc un sacrifice.

S’il n’y a pas de sacrifice, il n’y aura pas de lumière.

Pour que la lumière et le feu existent il faut une nourriture, et la bougie représente cette nourriture.

Nous aussi, nous représentons une bougie avec tous les matériaux combustibles.

Ces matériaux sont ternes, morts ; seul le feu peut les rendre vivants, lumineux, mais il faut une étincelle pour enflammer la matière.

Tant que l’homme vit une vie ordinaire, il reste une matière inerte, noire, comme les branches mortes.

C’est seulement quand il a été visité par le feu de l’esprit qu’il s’illumine, qu’il devient beau, vivant, chaleureux…

Seulement, pour cela, il doit sacrifier sa vie personnelle.

Ce qui empêche les humains de faire ce sacrifice, c’est la crainte de disparaître.

Bien sûr, il y a quelque chose qui disparaît, c’est vrai, mais ce quelque chose doit justement disparaître pour qu’une autre chose apparaisse.

La matière de la bougie disparaît pour que la lumière et la chaleur apparaissent.

Vous direz qu’au bout d’un certain temps il ne reste plus rien de la bougie ; oui, mais l’homme, lui, peut brûler indéfiniment.

Une fois allumé, il ne peut plus s’éteindre.

Il y aura toujours une matière en lui qui brûlera.

La chose la plus souhaitable, mes chers frères et sœurs, c’est d’être embrasé par le feu sacré de l’amour divin, car c’est dans cet embrasement que vous trouverez le secret de la vie.

La majorité des humains ne sont pas encore allumés, ils gardent leur personnalité (le petit moi, l'Ego) intacte, ils ne veulent pas être consumés, c’est pourquoi ils restent comme des bougies qui n’ont pas encore été allumées.

Il faut qu’ils se décident.

Pour avoir cette lumière et cette chaleur, il faut qu’ils se décident un jour à tout brûler.

Avec quel plaisir nous avons apporté ce bois et ces branches pour les brûler !

Elles auraient pu rester quelque part abandonnées, inutiles.

Une fois allumées, regardez quelle joie, quel bonheur elles nous apportent à tous !

Et toutes ces énergies retournent en haut vers le soleil d’où elles sont venues…

Ces crépitements que vous entendez, c’est une joie, une jubilation, une libération des énergies.

Ce sont des chaînes qui se cassent, les prisonniers sortent de leur prison et se libèrent.

S’il existe une coutume de prier le Seigneur en allumant une bougie, en faisant brûler de l’encens, c’est parce que la bougie qui brûle, l’encens qui brûle sont le symbole du sacrifice qui en se consommant produit des résultats.

Sans sacrifice, on n’obtient rien.

Seul le sacrifice qui transforme les énergies en les faisant passer d’un état à un autre produit la guérison, l’illumination.

Vous voyez, allumer une bougie…

Aucun des gestes que l’homme accomplit dans sa vie n’est sans signification.

Même ceux qui sont insignifiants en apparence contiennent un sens très profond.

Chaque fois que j’allume un feu, ou une bougie, je suis saisi par la profondeur de ce phénomène qu’est le sacrifice et cela m’amène toujours à penser que pour avoir la lumière, même la lumière intérieure, la lumière de l’intelligence, la lumière de l’esprit, il faut un sacrifice, il faut toujours brûler quelque chose en soi.

Les humains ont tellement de choses accumulées à l’intérieur d’eux-mêmes et qu’ils pourraient brûler !

Toutes les impuretés, toutes les tendances égoïstes, passionnelles qui les poussent vers les ténèbres, s’ils pouvaient les brûler, cela produirait une telle lumière, une telle force, qu’ils seraient complètement transformés.

Mais au lieu de les brûler, ils gardent tout cela précieusement.

Ils attendent d’avoir trop froid, c’est – à – dire d’être privés d’Amour, d’Amitié, de tendresse, de douceur, comme ces périodes de froid terrible où l’on n’a plus de quoi se chauffer et où l’on commence à brûler les vieilles chaises, les vieilles commodes, les vielles armoires.

Oui, il faut que l’homme subisse de grandes tribulations, de grands malheurs, de grandes déceptions pour qu’il se décide enfin à brûler les vieilleries entassées en lui depuis des siècles.

Mais ça viendra, ça viendra pour tout le Monde…

Ceux qui m’auront compris, avec quel plaisir ils iront chercher tout ce qui est moisi, vermoulu ou mité…

Et allez, au feu !

Un brasier immense…

Bien sûr, si vous n’êtes qu’une petite flamme, vous serez vite éteint : à peine un petit souffle de rien du tout, et ça y est.

Mais si vous êtes un brasier, on ne pourra pas vous éteindre ; au contraire, plus on soufflera, plus votre feu augmentera.

Tant qu’on est petit, faible, chétif, tant qu’on n’est pas encore affermi, à la moindre épreuve on est éteint.

Mais quand on est déjà bien allumé, bien fort, toutes les difficultés, les malheurs, les hostilités ne viennent que pour renforcer le feu, le dynamisme et la puissance.

Eh oui, si vous êtes fort, tout ce qui vient attise votre feu.

Voilà pourquoi le vent est si dangereux pour le feu.

Quand il y a du vent, les grands incendies sont très difficiles à éteindre, parce que le vent les attise.

Mais si le feu est tout petit, un souffle, et ça y est !

Combien de fois on l’a vu : aux moindres contradictions et oppositions, les faibles se découragent, ils abandonnent, ils capitulent.

Mais ceux qui représentent un brasier s’exaltent, ils sont encore plus décidés à continuer et à braver toutes les oppositions.

Alors ne me demandez pas maintenant si vous êtes un brasier ou si vous êtes la flamme d’une bougie.

Vous pouvez le trouver vous – même.

Si vous êtes arrêté par les moindres contradictions de la vie, vous n’êtes pas un brasier.

La question est de savoir maintenant comment conserver le feu sacré.

Hé bien, on le conserve en lui jetant chaque jour des morceaux de personnalité.

La personnalité est justement prédestinée à alimenter l’esprit.

Jusqu’à maintenant vous n’avez jamais su à quoi servait la personnalité.

Vous vous demandiez comment vous en débarrasser.

Il ne faut pas s’en débarrasser, parce que sans elle vous ne pourriez pas subsister sur la terre.

Tandis qu’avec elle, vous avez beaucoup d’éléments pour alimenter l’esprit.

Sachez qu’il existe une loi magique selon laquelle, si vous voulez obtenir des résultats dans les plans supérieurs, vous devez sacrifier quelque chose de votre personnalité.

Lorsque vous allez trouver un Initié, un Grand Maître pour lui demander votre guérison ou celle d’un membre de votre famille, ou le succès de certaines entreprises, l’Initié vous explique que, pour cela, vous devez renoncer à certains vices, à certaines habitudes pernicieuses.

Si vous avez par exemple l’habitude de médire ou de voler ou de mentir, vous devez renoncer à ces faiblesses, parce que, par ce renoncement, vous libérez une énergie qui va alimenter le succès.

C’est là l’origine des sacrifices que l’on retrouve dans toutes les religions du Monde depuis l’Antiquité, mais ce qui est triste, c’est que les religieux seront les derniers à comprendre ce grand secret magique de la réussite.

Vous savez qu’on faisait dans l’Antiquité des sacrifices d’animaux.

Les énergies contenues dans le sang qui coulait se propageaient dans l’atmosphère ambiante où elles alimentaient certaines entités qui aidaient à la réalisation de ces demandes.

Mais Jésus est venu et il a appris aux humains à ne plus sacrifier quelque chose d’extérieur : des animaux, des fruits, de la farine, de l’huile, car même si ces dons représentaient un sacrifice pour celui qui les faisait, ce n’était quand même pas un sacrifice aussi essentiel que le renoncement à certaines faiblesses, certains appétits ou convoitises.

Car c’est cela, les vrais sacrifices.

Donc Jésus est venu et il a demandé aux humains de ne plus immoler les animaux extérieurs, les pauvres, mais les animaux intérieurs.

Et comme la personnalité est l’habitation de tous ces bestiaux, il faut la brûler pour qu’elle puisse dégager toutes les forces accumulées en elle.

A ce moment – là, l’esprit, sous forme de lumière, de chaleur et de vie se trouve dans l’abondance.

Evidemment, dans l’homme déjà il se produit une combustion et c’est grâce à cette combustion que la vie existe.

Mais ce n’est encore qu’une vie végétative, une vie animale et je vous parle moi, de la vie spirituelle ; là, c’est différent, ce n’est plus le corps physique qui brûle, les cellules, mais la personnalité et bien qu’elle ne soit pas visible, elle est immense, et pendant des siècles on peut se chauffer et s’éclairer grâce à elle.

Pour l’instant malheureusement, ce n’est pas la personnalité qu’on est en train de brûler, mais le corps physique.

Regardez comment en devenant vieux, l’homme se rapetisse et diminue !

Il est préférable de laisser de côté cette combustion physique qui est naturelle, qui est normale pour nous tous et de s’occuper de la combustion de la personnalité.

 

Omraam Mikhaël Aivanhov

***

Le Sacrifice...

Pour la majorité des humains, le mot sacrifice s’accompagne de l’idée de difficulté, de privation, de souffrance.

Pour les Initiés, au contraire, il s’accompagne de l’idée d’Amour, de joie, parce qu’ils savent ce qu’est le sacrifice, quelle est son utilité et c’est pourquoi ils ne pensent qu’à faire des sacrifices.

Le sacrifice est la transformation d’une matière en une autre, d’une énergie en une autre : on se prive d’une chose pour en avoir une meilleure à la place.

Voilà le sacrifice.

Prenez un morceau de charbon : il est noir, laid, sale. Vous le sacrifiez et il devient chaleur, feu, lumière, beauté.

Donc, si vous ne voulez pas faire de sacrifices, vous resterez dans la laideur, la faiblesse, l’impureté.

Tant que vous gardez cette pensée que le sacrifice est la souffrance et la pauvreté, bien sûr, vous n’aurez aucune envie de faire des sacrifices.

Il faut adopter le point de vue initiatique.

Vous voulez renoncer à une mauvaise habitude : le jeu, par exemple, la boisson, la cigarette, ou les femmes…

Tant que vous ne l’aurez pas remplacée, elle viendra vous tenter, vous tourmenter et vous succomberez parce que vous n’avez pas suscité un autre besoin capable de lutter contre elle.

Tant que les humains n’auront pas compris cela, ils feront des expériences très douloureuses, et alors, bien sûr, ils vous expliqueront que ce n’est pas la peine d’essayer de faire des sacrifices, car non seulement on ne réussit pas, mais on est encore plus malheureux.

Si vous fréquentez quelqu’un qui a une mauvaise influence sur vous : inconsciemment vous imitez ses réflexions, sa façon de penser, ses réactions, et au bout de quelque temps vous vous apercevez que les autres se détournent de vous : ils ne vous aiment plus.

Si vous décidez de ne plus fréquenter cette personne pour ne plus l’imiter, vous n’y arriverez pas.

Il faut seulement fréquenter quelqu’un d’autre. D’ailleurs, c’est souvent une solution que les humains trouvent tous seuls.

Quand un homme veut se libérer d’une femme qui ne lui apporte que des troubles, il tâche d’en trouver une autre !

Instinctivement les humains se conduisent donc d’après les préceptes de la sagesse éternelle.

Seulement ces préceptes ne sont pas toujours bien appliqués.

Quand un homme veut changer de femme pour trouver plus de bonheur, ce n’est pas sûr qu’il le trouve.

Il arrive même que pour échapper à une mégère, il tombe sur pire mégère.

Ou bien on veut changer de régime politique et le suivant n’est pas meilleur non plus.

L’instinct de changement est très développé chez les humains.

Seulement, le mari qui est rassasié de sa femme et qui en cherche une autre parce que ça le réveille, ça le stimule, que doit-il faire avec l’ancienne femme ?

Les lois karmiques sont là.

Voilà à quoi on ne pense pas : on aime le changement, et c’est bien, mais pour cela il faut une science.

Les humains sentent confusément qu’il faut changer quelque chose, oui, mais ce n’est pas tellement à l’extérieur qu’il faut apporter des changements, c’est en soi – même.

Vous voudrez savoir par exemple comment vous pouvez remplacer la vanité ?

La vanité, c’est de vouloir être glorieux parmi les humains, vouloir être remarqué, estimé, apprécié, recherché, invité…photographié !

Et si vous voulez la vaincre, toute votre vie vous pourrez vous bagarrer, vous n’y arriverez pas, elle est là.

Alors, que devez – vous faire ?

Voilà : il faut comprendre que désirer la gloire est une tendance normale, naturelle, mais au lieu de demander la gloire devant les humains, il faut demander à être glorieux dans le ciel parmi les anges et les archanges.

Vous remplacez donc la gloire terrestre par la gloire divine et vous êtes sauvé.

C’est ainsi que votre vanité vous amènera jusqu’au Ciel.

Parce que vous aurez compris que c’est au Ciel que vous devez chercher à plaire, pas aux humains.

Et vous voyez, non seulement cette vanité est permise, mais elle est même recommandée.

On ne peut pas faire des sacrifices si on n’en voit pas l’utilité.

D’ailleurs, si un sacrifice n’a aucune utilité, il vaut mieux ne pas le faire.

Tous les sacrifices que vous faites pour une idée humaniste se transforment en or, en lumière, en Amour.

Voilà le secret.

Le plus grand secret, c’est l’idée, l’idée humaniste pour laquelle vous travaillez.

Si vous travaillez pour vous – même, pour satisfaire vos désirs, vos besoins, vos instincts, vos passions, vos convoitises, tous les sacrifices que vous faites pour gagner les autres, les amadouer, les mettre dans votre poche, ne se transforment pas en lumière, en énergie divine.

Il y a beaucoup de gens qui font d’énormes sacrifices d’argent, de santé, mais comme l’idée est plus ou moins terre à terre, ces sacrifices ne produisent pas de grands résultats.

Il faut donc que les sacrifices que vous décidez de faire soient sensés.

Il y en a certains qui, pour faire des sacrifices soi – disant, vont se marier avec tel homme ou telle femme, parce qu’en se mariant ils pensent sauver cet homme, qui est un ivrogne, ou cette femme qui est neurasthénique.

Mais est – ce qu’ils les sauveront, Dieu seul le sait !

Vous voyez, la bonté ne manque pas, la générosité ne manque pas.

Ce qui manque, c’est la lumière.

On est aveugle et on ne prévoit pas.

Alors, toutes ces qualités, toutes ces vertus, c’est dommage qu’elles soient gaspillées pour rien.

Il vaut mieux qu’elles soient consacrées à un travail divin qui aidera des milliers de personnes et non une seule personne.

Et encore, il n’est même pas sûr que cette personne soit aidée.

Ce qui est plus sûr, c’est que celle qui a voulu l’aider deviendra une victime…

Donc, je le répète, le sacrifice, c’est de savoir toujours remplacer une chose par une autre, meilleure.

Chaque jour il faut penser à faire ce remplacement pour créer un mouvement, une circulation des énergies, sinon tout stagne, s’atrophie, et voilà la moisissure, la fermentation, la pourriture.

Et c’est toujours une eau nouvelle qui doit couler.

Et si l’on doit méditer chaque jour, prier chaque jour, c’est pour remplacer les vieilles particules par d’autres plus pures, plus lumineuses.

 

Omraam Mikhaël Aïvanhov

 

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General  Philo
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