La Rouille du Temps La rouille du Temps parachève l'oeuvre Des amours déconstruites malgré elles Abandonnées à elles-mêmes dans les ailleurs Des amants séparés dans le présent composite Des architectures en ruine Le fractionnement n'est que parcellaire Pléonasme de l'éloignement subtil Tribut du sang, désertion planétaire Agir est le mot d'ordre pour vivre tranquille Les amants en paient le tribut La nuance est infime aux frontières Paradoxe de l'humanité guerrière Souffrances, morts, plaies Au coeur, au corps, à l'âme, il plaît, leurre Les amants pleurent Toujours recommencer les mêmes erreurs Voilà le mot d'ordre des humains fous La Sagesse n'est pour eux que religion-prétexte Croyances pour lesquelles on s'extermine Les amants sont séparés La rouille du Temps ne viendra jamais à bout De la mémoire, de la mémoire-palette Embellie de l'arc-en-ciel Des amours belles Aux jours-désirs et folles nuits Des amants heureux Et l'amante tend une cassette d'or à l'amant : « Emporte-moi avec toi !» Dans ses ailleurs, il ouvre la cassette d'or et lit : Je te coucherai au creux de mes mains pour voir ton visage plus près de mon amour. Je te noierai de mes eaux afin que l'éternité n'assoiffe jamais notre joie d'aimer. Ferme les yeux Mon adoré ! Ferme les yeux ! Revis en pensée Nos passions Nos coeurs tendres Nos corps en action ! Ferme les yeux ! Aimons-nous À distance ! L'amour est la réjouissance de la chair habitée par l'absence. En attendant que tu reviennes je dormirai sur le seuil du soir Remonte le courant que je sente ta main recommencer le monde ! Ce ventre enfiévré à tes mots peut souffrir mille maux dans la seule espérance que tu reviennes de ton errance La page blanche du silence de nos amours-distance a été griffonnée par nous à l'encre sympathique. Langage encodé Mots gardés secrets Encryptés à jamais À ta fontaine, j'étanche ma soif À tes fleurs, je me parfume. Dans tes hautes herbes, je t'aime Dans tes nuages, je rêve Extase sublime infusée. Parfum essence de vie. Sentir monter la marée De nos amours inachevés. Les forces occultes donnent naissance aux rêves les plus fous t'ont rappelé mon Oiseau Vermeil avant la saison prévue Les mots que j'écris s'accumulent Les mots que tu m'écris aussi Nous en ferons un opuscule Opus de notre vie ! Comme l'oiseau en saison froide j'émigre de mon corps je n'ai plus faim, plus soif que de toi, qui reviendras au printemps annoncé Tu es l'opale de ma vie mon diamant brut le soleil de mes nuits ma soif infinie, mon amour Tu es l'Alpha et l'Omega tu es mon tout, mon homme à moi. Je suis tes Amours de Ronsard, ton Ode à toi Ces mots, je les ai écrits pour toi Je dessine tes lèvres à la noblesse d'un baiser Ode© 29 novembre 2002 Être femme avec vous Pierre précieuse de femme Depuis le début des Temps Pour vous - fabuleux amalgame Aux adorables recommencements Elle est naissance des toujours La première rêvée Elle est pérennité de l'amour Votre dernière levée Le volcan de l'attirance tendre Sous son coeur explose La puissance du magma et des cendres Étincellent à l'aube de l'apothéose La puissance du feu en son sein Femme de neige et de sables chauds De délires énamourés en ses reins Des précieux métaux, le touchaud Elle aime en son corps de braise À mouler ses hanches Dans l'attente de votre tendre caresse qui apaise Aux formes de la naissance blanche Où dort aussi le oui charnel Qui vous noiera de sa soif infinie Et de son souffle allongé dans l'affectueux duel Vous fera l'offrande d'une noble agonie *~*~* Quand les sources passeront Au feu des tendres silences L'Ange remplira de bleu l'horizon Pour y éclairer notre semence Naîtront enfin les fruits chauds de la terre Enceinte du soleil de mai Serons heureux enfin en ce généreux parterre Tous les deux à tendrement s'aimer *~*~* Ode© 15 mars 2002 Toi ma Cinquième Saison Douleur et joie d'aimer, noyer ma soif Aux éternelles fontaines de tes jardins * Fontaines de symboles et de fables Fontaines aux fleurs qui s'éveillent * Tiens les portes ouvertes de ton paysage Dans tes bassins j'y tremperai mes pieds * Ouvre le portail de ta grande maison À ta table je ferai honneur au repas offert * Orne ta couche de draps de tissu fin Mets au chevet les aromates de ton pays Fais brûler les encens les plus précieux Et que ton amour me dénude Et que ta caresse me vête * Que ton coeur contre le mien délire Qu'à mes eaux il éteigne son feu En cette grande nuit blanche des corps Entourés de lune d'or et de bleu Flot de la mer et rythme de la flamme * Ô toi ! Ma cinquième saison Ma rafale de sable, mon reflux de vagues Mon intemporel au levier des amours sans âges Mon précieux amour, mon infinie tendresse Mon oiseau fou, mes murmures, mes silences, mes cris * Je t'aime ! * Ode© 29 mars 2002 Mesure du temps Survivre des nuits à attendre tes jours Où s'acharne l'absence Où la vie n'est que journées sans fin Qui s'allongent une à une Seul l'espoir du retour prochain Traverse le champ de mon âme À bout de souffle À bout de marche En quête de nous Ensemble Imminent ce jour annoncé Heureux et mystérieux secret En quête d'un miroir qui te reflète Nous reflète en mille facettes Luminosité du vitrail Rosace de notre cathédrale Palpitation des instants Mugissement du présent Du roc des amours belles Aux granules du sable des plages Des hautes marées de peines Aux hautes marées de joie Et tu me conduiras au rythme des saisons nouvelles Au rythme des soleils et des lunes Jusqu'à l'infini point de fuite Jusqu'à l'ultime frontière du temps À basse marée des silences À basse marée des sens Et dans la mer bleue des passions Nous y baignerons Nous mesurerons le temps À la démesure des marées Et à la mesure de nos amours Afin de mieux goûter notre bonheur Car les aiguilles du pendule sont folles Et font fuir les précieuses heures Comme rivières se jetant dans le grand fleuve Pour s'y noyer à jamais Et que veille l'affective mémoire À la stèle du temps Moments heureux inscrits En nous d'éternité Et que veille le feu permanent de la lampe Au chevet de notre ensemble D'un seul tenant Dans le pas heureux des jours, soudé
27 mars 2002 Âme ma soeur âme Il est né, le poète Dans des draps d'organdi bleu Dans des rêves de velours émeraude Dans des reflets de soie dorée Âme ma soeur Âme Que je ne voyais venir Dans les Étoiles de la Dame Je n'ai pas lu l'avenir Je te célèbre poète Aussi, ta poésie Tes chante-lendemains Tes chante-la-vie Des sonnets qui rythment bien Des alexandrins pour combler ma faim Et pour la route, des textes fins À contre-jour À contre-filets Tu funambules sur tes éphémères Parapentes au-dessus des mers M'emporte avec toi Ritournelle Et si des anges, tu avais les ailes Âme ma soeur Âme Tu m'enlèverais au ciel ? Tes mots sont une offrande dans le calice de l'abandon Sur l'autel de tes passions Âme ma soeur Âme Comme j'aime te voir venir ! Âme ma soeur Âme Comme j'aime te lire ! Ode© 17 octobre 2001 Berce-moi Berce-moi, prends-moi tout contre toi Que je pose ma tête sur ton épaule Berce-moi, dis-moi des mots tendres Des mots qui consolent la petite fille en moi Berce-moi de ton amour-velours Embulle-moi de tendresse, de toujours Berce-moi, sèche mes pleurs Apaise-moi, soulage mon coeur Berce-moi, chante-moi de doux accords De ta belle voix, fais-moi des roucoucou Berce-moi, tiens-moi au chaud contre ton corps Donne-moi un baiser là, au creux de mon cou Berce-moi, emporte-moi dans tes bras si forts Jusqu'à notre nid douillet, à nos draps d'or Berce-moi de tes caresses savantes Emporte-moi loin, en ce lieu qui enchante Berce-moi, mon amant, envolons-nous Vers d'autres cieux, tels des oiseaux fous Berce-moi, dans nos draps-câlins Jusqu'à l'heure bleue, jusqu'au petit matin Berce-moi, mon bel et tendre amour Pose tes lèvres sur mes lèvres là, au coin Berce-moi, envole-moi, reste en moi toujours Et vaguent les océans au creux de mes reins Berce-moi encor et encor Ma douceur, mon ange aux ailes d'airain Ode© 9 janvier de l'An Deux Entre la nuit chaude Et le beau temps L'heure bleue - l'heure où l'oiseau chante - Dans l'alcôve tout est odeurs et parfums flous Des heures nous y sommes lissés à la calandre Nous deux, seuls au monde, les amants fous Le lit défait - témoin de nos fougueux ébats - Et tu glisses encore ta main sur ma peau Y laisse signes et empreintes, ton sceau Encore une fois, amant, je t'ouvre mes bras Les draps humides de nos intimes jeux Nous accueillent de nouveau pour un moment Et tu me fais mille choses que toi seul, amoureux A le secret et la manière, ensorcelant Ainsi l'Amour peint sa palette de couleurs Entre la nuit chaude et le beau temps Et l'oiseau vient à la fenêtre, il est l'heure De l'indicible instant, du cri libérateur Entre la nuit chaude et le beau temps Ode© 16 janvier 2002 Et si tu venais... Et si tu venais avant la chute du jour Mon grand oiseau de lune Que tu me prennes avant que le soleil se couche Mon grand oiseau de rêve Et si tu venais caresser ma main asséchée par ton absence Mon grand oiseau de soleil Que tu me rendes belle juste par ta présence Mon grand oiseau de mer Et si tu venais vivre jusqu'au bout de ma vie Mon grand oiseau fou Et si tu venais tuer le chaos de ma nuit Mon grand oiseau d'étoiles Et si tu venais jusqu'au bout de mes rêves Jusqu'aux voiles de mon navire Jusqu'au confins de ma lune Jusqu'au bout de ma folie Jusqu'à mon Étoile Et si tu venais Amour Ode© 16 février 2002 © Oeuvre de Ary Shever 1835 ~~ Dans L'Univers Imaginaire de Ode ~~ | |
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