Petit Pierrot
Reste éveillé
Par ces beaux mots,
Emerveillé!!!
OU VONT LES MOTS?
Existe-t-il un
pays
Où les mots dits demeurent ?
Tous nos si tendres chuchotis
Mon âme douce mon âme sœur
Tous ces mots à jamais gravés
Dans nos plus grandes profondeurs
Insolites graffitis.
Dans les
méandres de nos cœurs
Où s’en vont les mots
donnés
Les mots
perdus
Les mots
repris
Les mots
rendus
Existe t il un
pays
Un paradis
Où jamais ils ne meurent ?
Retrouverons
nous donc un jour
Nos mots
d’amour ?
Régine
Foucault
****
Imprompu silencieux
Les mots les
plus beaux restent ceux
Que l'on n'a
pas besoin de dire
Quand on
laisse parler les yeux
Les mains se
mettent à écrire
Et leurs mots
sont silencieux
Les mains
dessinent des caresses
Leur empreinte
demeure secrète
Sur la peau
nue de l’être aimé
Alors les
mains se font poètes
Et l’on entend
l’amour chanter…
Régine
Foucault
Le
miroir
Tes yeux dans
mes yeux
Et mes yeux
dans ton cœur
J'ai toujours
en mémoire
Ce moment de
bonheur
Où mon
corps sur ton corps
Ta peau contre
ma peau
Je me suis
retrouvée
Petite fille
au pays des merveilles
De l'autre
côté du miroir
De ton
regard.
J'y ai
découvert un soleil
Et nue dans sa
lumière
M'y suis
baignée
Plongeant dans
la chaleur
De cette
source claire...
Et au
delà de tout
Et
au-delà de nous
Ce voyage
mystérieux
M'a doucement
déposée
Tout contre
toi serrée
Sur des rives
inconnues...
Celles
où l'on se donne
Celles
où l'on s'abandonne
Biensûr
nous étions deux
Mais nos
regards échangés
Nous
entraînaient vers l'unité...
Quand j'ai
perdu tes yeux
Paupières closes sur cet instant
d'éternité
Ta bouche a
pris la mienne
Infiniment
caresse
Infiniment
tendresse
Et sur mon
corps tes mains
Ont
laissé à jamais
D'invisibles
empreintes
As tu senti
alors
Dans cette
exquise étreinte
Qu'en
pénétrant mon corps
Tu
pénétrais mon âme ?
Quoiqu'il
advienne
Jamais ne
reviendrai
De ce voyage
merveilleux
Au pays de
nous deux...
Régine
Foucault
C'est une gare
(Epinal )
C'est une gare
Avec un train qui part
Des voyageurs qui arrivent
Et puis un café
Un café de la gare.
Devant la gare
Un parking,
Avec des voitures qui vont
Qui viennent
Le parking de la gare
Et le soleil
Le plein soleil
C'est comme
Une photographie en blanc et noir
Avec la gare
Les voyageurs
Le café
Et les voitures
Et le soleil de février
Je suis là
Perdue
Parmi les inconnus
Perdue
Loin de chez moi
Pourquoi ?
Une photographie en blanc et noir
Parce que je ne connais pas
Ce paysage-là
Ces gens qui passent
Sans visages
Des voyageurs et leurs bagages
Ils vont quelque part
Quelque part quelqu'un les attend.
Et moi dans tout ça ?
Qui m'attend dans cette gare ?
Et tout à coup un homme
Là-bas, au loin
Un homme pressé il court
Un homme avec un bouquet de roses
Des roses rouges
Qui éclaboussent ma mémoire
Et qui illuminent la photo noire
La photo noir et blanc
Une tache rouge
Un bouquet de roses
Un homme qui court
Avec un bouquet d'amour
C'est pour lui que je suis là
Dans ses bras
Dans ses yeux
Dans son sourire
C'est pour lui
Que je suis là
Sur cette photo
Devant cette gare
Si loin de chez moi.
C'est l'homme que j'aime
Voilà.
Régine
Le
miroir
Tes yeux dans
mes yeux
Et mes yeux
dans ton cœur
J'ai toujours
en mémoire
Ce moment de
bonheur
Où mon
corps sur ton corps
Ta peau contre
ma peau
Je me suis
retrouvée
Petite fille
au pays des merveilles
De l'autre
côté du miroir
De ton
regard.
J'y ai
découvert un soleil
Et nue dans sa
lumière
M'y suis
baignée
Plongeant dans
la chaleur
De cette
source claire...
Et au
delà de tout
Et
au-delà de nous
Ce voyage
mystérieux
M'a doucement
déposée
Tout contre
toi serrée
Sur des rives
inconnues...
Celles
où l'on se donne
Celles
où l'on s'abandonne
Biensûr
nous étions deux
Mais nos
regards échangés
Nous
entraînaient vers l'unité...
Quand j'ai
perdu tes yeux
Paupières closes sur cet instant
d'éternité
Ta bouche a
pris la mienne
Infiniment
caresse
Infiniment
tendresse
Et sur mon
corps tes mains
Ont
laissé à jamais
D'invisibles
empreintes
As tu senti
alors
Dans cette
exquise étreinte
Qu'en
pénétrant mon corps
Tu
pénétrais mon âme ?
Quoiqu'il
advienne
Jamais ne
reviendrai
De ce voyage
merveilleux
Au pays de
nous deux...
Régine
2001
J’en aurai
connu des départs
Des yeux
de brumes
Des
joues en pluies
Et tous
ces tristes quais de gare
Je
ressens déjà l’amertume
De jours
trop gris
Des
nuits trop noires
J’en aurai
connu des départs
Des
au-revoirs
Des
feuilles mortes
Des
coups d’cafard
Petite
empreinte dérisoire
Sur des
blessures en cohorte
Qui
brûlent encore dans ma mémoire.
Il souffle
parfois un de ces p'tits vents d'automne dans le
coeur...
Mauvaise
météo... Mauvaise saison... Voilà
tout...
Bisous
Régine
***
Il y a
toujours un train qui s'en va
Un petit matin
froid
Un geste de la
main
Un adieu, puis
plus rien.
Après,
Après…
La vie
reprend
Le cœur
convalescent
La vie reprend
sans reprendre
Le coeur en
cendres
Il y a
toujours
Un souvenir
d'amour
Au fond de la
mémoire
Un homme qui
court
Avec un
bouquet d'espoir
Puis un homme
qui part
Et jamais l’on
oublie.
Régine
Foucault
En partance
En partance
Au bord du retour
Ou bien du départ
Je ne sais plus
En partance
Déjà en absence
La chambre était claire
Clair le jour
Clairs les draps
Et doux tes velours.
Assise
Sur mes genoux
Un livre ouvert
Ma vie
Dont les mots un à un
Coulent dans mes veines
Battent à mes tempes
Roulent sur mes joues.
Les bagages sont fermés
Encore ici
Déjà ailleurs
Au creux de ce temps
Qui n’existe que sur les quais de
gare
Ce temps qui s’enfuit
Entre deux trains.
Ce temps qui part
Prendre sur le fauteuil
Les vêtements
Passer devant le miroir
Dessiner un sourire
Gommer ce regard
Trop triste
Un peu de fard
Ici un trait noir
Aujourd’hui
Hier
Sont déjà dans
demain
Cette porte refermée
Sur ma mémoire
Cette chambre
Rideaux tirés
Sur les souvenirs
Demain un homme
Une femme
Viendront
S’aimeront
Ce lit sera leur lit
Refuge de leurs mots d’amour
Ce lit
Ses draps clairs
Posés sur leurs velours
En refermant la porte
Le souffle léger
Du courant d’air
Soulève les voiles
De la fenêtre ouverte
Dernier mouvement
Dernier frémir
Avant l’immobile du temps
Qui sera
Sans moi
Mon pas
Déjà
Dans l’escalier
Résonne
Martèle le silence
Je l'entendrai
Chaque nuit
Cogner dans mes rêves
Fort
Comme un cœur battant
Régine le 08/04/2004
Mondalire
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