COURRIER DES AMIS -PENSEES (3)
C'est une histoire
qu'utilisait le maître spirituel Gurdjieff pour
motiver ses élèves.
L’HISTOIRE DES MOUTONS.
Il y avait une fois en
Orient un Magicien aussi avare que méchant. Parmi ses
nombreux trésors se trouvait un vaste troupeau de
moutons auquel il tenait particulièrement. Les
moutons étaient en effet sa nourriture favorite, il
en tuait presque chaque jour pour festoyer avec ses
invités.
Le domaine où
paissaient ses moutons était vaste, mais, à
son grand dépit, une partie d'entre eux
s'échappaient. Certaines brebis pleines de sagesse
avaient remarqué que l'on ne revoyait plus les
moutons et agneaux que l'on venait chercher et avaient su en
tirer la bonne conclusion. Ayant compris le sort qui les
attendait, de nombreux moutons prenaient
régulièrement la fuite.
Le Magicien
décida, malgré son avarice, d'engager un
berger, puis des chiens; rien n'y fit. Il se résolut
alors à faire installer de hautes clôtures,
mais les moutons trouvèrent, malgré tout, les
moyens de s'enfuir, car les moutons en ces temps-là
étaient malins et finauds. Je crois même qu'ils
marchaient debout et savaient parler.
Le Magicien, furieux,
décida alors de s'en occuper lui-même. Il
invoqua ses génies et ceux-ci lui donnèrent la
solution. Il fallait endormir les moutons, les mettre en
état d'hypnose.
Le lendemain, souriant,
il quitta son château et descendit parler à son
troupeau. Finis les barrières, les chiens et les
bergers, dorénavant vous vous garderez
vous-même. Car pour vous aujourd'hui, une nouvelle
ère commence. On vous l'a toujours caché, mais
vous n'êtes pas des moutons, vous êtes des
hommes !
Il se mit alors à
marcher au milieu d'eux en les regardant dans les yeux et il
poursuivit : Toi, tu es un marchand !..Toi, tu es un
général !.. Toi, tu es une courtisane !...
Toi, tu es une matrone !... Toi, tu es un larron
!
Et il conclut : Et
maintenant, allez ! Jouez aux juges et aux larrons, aux
poètes et aux courtisanes. Et que la grandeur soit
avec vous.
Dès lors, ce fut
terminé et le Magicien put continuer à
festoyer à son aise.
***
Puis-je ajouter
...Méfiez-vous de la personnalité que vous
avez héritée du monde,
connaissez la, aimez la,
utilisez la... mais ne vous faites pas utiliser par elle.
Vous n’êtes pas votre personnalité.
Envoyé au
courrier par
Claude Portais
Les chemins de la Connaissance
http://lavoiedirecte.free.fr/
***
Il y avait un jour un roi qui avait planté près de son château toutes sortes d'arbres, de plantes et son jardin était d'une grande beauté. Chaque jour, il s'y promenait : c'était pour lui une joie et une détente.
Un jour, il dût partir en voyage. A son retour, il s'empressa d'aller marcher dans le jardin. Il fût surpris en constatant que les plantes et les arbres étaient en train de se dessécher.
Il s'adressa au pin, autrefois majestueux et plein de vie, et lui demanda ce qui s'était passé. Le pin lui répondit : "J'ai regardé le pommier et je me suis dit que jamais je ne produirais les bons fruits qu'il porte. Je me suis découragé et j'ai commencé à sécher."
Le roi alla trouver le pommier : lui aussi se desséchait... Il l'interrogea et il dit : "En regardant la rose et en sentant son parfum, je me suis dit que jamais je ne serais aussi beau et agréable et je me suis mis à sécher."
Comme la rose elle-même était en train de dépérir, il alla lui parler et elle lui dit : "Comme c'est dommage que je n'ai pas l'âge de l'érable qui est là-bas et que mes feuilles ne se colorent pas à l'automne. Dans ces conditions, à quoi bon vivre et faire des fleurs? Je me suis donc mise à dessécher."
Poursuivant son exploration, le roi aperçut une magnifique petite fleur. Elle était toute épanouie. Il lui demanda comment il se faisait qu'elle soit si vivante. Elle lui répondit : "J'ai failli me dessécher, car au début je me désolais. Jamais je n'aurais la majesté du pin, qui garde sa verdure toute l'année; ni le raffinement et le parfum de la rose. Et j'ai commencé à mourir mais j'ai réfléchi et je me suis dit : "Si le roi, qui est riche, puissant et sage, et qui a organisé ce jardin, avait voulu quelque chose d'autre à ma place, il l'aurait planté. Si donc, il m'a plantée, c'est qu'il me voulait, moi, telle que je suis." Et à partir de ce moment, j'ai décidé d'être la plus belle possible ".
Anonyme
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LE COCON
Un jeune garçon était fasciné en regardant bouger le papillon à l'intérieur du cocon. Il luttait pour s'en dégager, mais sa mue était lente et pénible. Voulant l'aider, l'enfant fendit l'enveloppe protectrice avec son canif. L'insecte put en sortir librement, mais sa vie fut malheureusement de courte durée.
Le garçon apprit plus tard que la lutte du papillon pour se sortir lui-même du cocon donne de la vigueur à ses ailes. Elle est tout simplement indispensable.
Anonyme
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