PROBLEMES DIVERS EN RELIGIONS

***

Le vrai point à résoudre entre protestants et catholiques
 


La Semaine de l'unité des chrétiens, du 18 au 25 janvier 2008, a 100 ans. Le professeur Shafique Keshavjee propose des pistes originales

 La sainte cène au cœur du problème.

Protestants et catholiques vont se serrer dans les bras tels des frères, durant la Semaine de l'unité. Pourtant des points de friction demeurent. Parmi les plus visibles, l'eucharistie. Car si les communautés vont s'accueillir mutuellement au culte et à la messe, il n'y aura pas de partage officiel du repas du Seigneur.

«En situation extrême, le Vatican permet d'offrir l'eucharistie à un non-catholique, mais il n'autorise jamais un catholique à prendre la sainte cène protestante», explique Shafique Keshavjee, professeur de théologie œcuménique à l'Université de Genève. Où est le problème? Pas là où on croit, répond le théologien.

Certes, il y a une différence sur la présence du Christ dans le pain et le vin - est-elle réelle ou symbolique? Mais le blocage n'est pas là. «Les catholiques ne disent pas que la matière pain devient le corps du Christ, mais plutôt que sa substance profonde le devient. Et du côté protestant, beaucoup disent que le Christ se donne vraiment là, ce n'est pas seulement symbolique.»

Le nœud du problème
«Le vrai point à résoudre, c'est qui préside l'eucharistie, affirme le professeur. S'il y avait reconnaissance des ministres des deux Eglises, l'intercommunion serait possible.»

Explications. Les catholiques, comme les orthodoxes, exigent la succession apostolique pour qu'il y ait Eglise. Ils entendent par là la transmission d'évêque en évêque, depuis les apôtres, pour assurer la fidélité à la tradition. Les protestants de leur côté optent, non pour une transmission de type institutionnel, mais pour la fidélité à l'enseignement des apôtres.

Il y a un point d'accord, révèle le professeur: «Les deux confessions admettent que la fonction épiscopale - le rôle d'évêque - existe. Chez les protestants, elle est d'abord collégiale: c'est le Conseil synodal, ou localement le Conseil de paroisse. Chez les catholiques, la fonction revient d'abord à un individu, avant d'être collégiale: des personnes ont autorité, instituée par le Christ.»

Dès lors, la question «la plus difficile et la plus passionnante» aux yeux du théologien est de savoir comment protestants et catholiques peuvent reconnaître mutuellement pasteurs et évêques. Il propose deux pistes originales.

Première piste: «Le mot épiscopal veut dire <supervision> et <visite>, en grec, explique le théologien. Des termes admissibles pour les protestants, qui s'en rapprochent avec la fonction de ministre de coordination, ou celle de président de la Conférence des Eglises romandes.»

Seconde piste: «A la Réforme, aucun évêque n'est passé au protestantisme. Des pasteurs dès lors ont consacré des pasteurs, ce qui représente une rupture de la transmission apostolique aux yeux des catholiques. Pour la réparer et renouer la chaîne, il faudrait examiner sous quelles conditions des évêques, reconnus par les protestants, pourraient participer à la consécration des pasteurs.»

Blasphème? diront certains. Le contexte est favorable à long terme, selon Shafique Keshavjee. Le rapprochement en cours entre les catholiques et les orthodoxes «va passer par une redistribution de l'autorité dans l'Eglise catholique: le pape prendra moins de pouvoir, ce qui plaira aux protestants. Ce rapprochement aidera aussi la réflexion sur le mariage des prêtres.»

De même, le dialogue accru entre les anglicans et les catholiques pourrait «faciliter la réflexion sur le ministère des femmes». N'étant pas devin, le théologien ne fixe pas de calendrier.

Article proposé par le site - http://www.topchretien.com/

 

Faut-il encore croire au diable ?

Lancez le sujet en société... et vous serez surpris. Si Dieu n'inspire plus nécessairement, tout le monde a encore quelque chose à dire sur le diable ou sur les diableries !

Une enquête sur le Mal... De nos jours, faut-il encore croire au diable ? croire.com De nos jours, faut-il encore croire au diable ? Une enquête sur le Mal

Ah, le diable ! Quelle encre ne fait-il pas encore couler ! Prenez quelques étudiants à la sortie de la catho de Paris et posez leur la question : « Le diable, vous y croyez ? », « vaste sujet ! » réplique Nathalie. « Le diable, c'est un culte, c'est la magie noire, le satanisme. Avec les sectes, on en parle beaucoup, avec tout ce qui est gothique. Il est plus facile de croire au diable qu'à Dieu car les gens ont besoin de symboles (sic) ; et on voit beaucoup de mal autour de soi, donc... Mais, pour moi, c'est comme Dieu, je n'en ai pas besoin. » Françoise, en agrégation, est plus nuancée : « C'est le dualisme qui m'embête, Dieu ou diable, tout blanc ou tout noir. La réalité est bien plus souvent complexe... et grise. Sans doute le nouveau millénaire a-t-il facilité son retour ? » Nathalie opine en s'exclamant avec vigueur : « C'est l'Apocalypse ! » Quant au merveilleux et à l'irrationnel, elle avoue : « En fait, je retourne mon pain sur la table, lis l'horoscope et fais des voeux en voyant une étoile filante. » Typique de l'époque, notre étudiante nage en pleine confusion culturelle, ignore que Apocalypse veut dire « dévoilement » et non pas « catastrophe », elle se révèle enfin volontiers superstitieuse. La confusion serait-elle... diabolique ? croire.com vous propose une vaste enquête sur celui que la Bible appelle, entre autes noms, le Malin. Lisez ce qu'en disent les théologiens d'aujourd'hui.... confrontez vos points de vue.... Bonne lecture !

*

Le diable est-il une personne?

TOUS en discutent fermement! Voici la réponse de Guy Lepoutre, jésuite


il y a des noms pour désigner le diable

Il y bien des attestations sous des termes divers, dans le Nouveau Testament surtout, pour désigner le "diable ": diabolos=diviseur ; le Satan=l'adversaire ; le père du mensonge ; celui qui est homicide depuis l'origine ; l'accusateur de ses frères (Apocalypse, mais déjà dans le livre de Job); le serpent de la Genèse qui devient le Dragon dans l'Apocalypse, flanqué de la bête de la mer et de la bête de la terre ....Et puis les Puissances de l'air ; et souvent, très souvent dans l'évangile, les esprits mauvais ou esprits impurs que Jésus chasse ...

Quoiqu'il en soit, ce n'est pas une personne, car qui dit personne, dit amour, relations interpersonnelles. Or,  n'y a plus aucun amour dans celui qui est refus en tout son être. Ce serait plutôt alors un personnage, des forces personnelles, qui ne sont que démolition, haine, mais qui, avec ténacité et intelligence perverse, veulent tourmenter et détruire, tromper et égarer ...

Regardez les génocides, la shoah, les tortures raffinées, cela est au delà de la pire méchanceté humaine, ou plutôt, c'est l'être humain qui est entraîné dans des systèmes pervers et mensongers, qui ne les voit plus dans leur perversité, parce qu'il est complètement égaré.

De lui-même, l'homme n'est pas capable de tout cela. La créature spirituelle qui n'est plus que refus orgueilleux et révolte contre son créateur est devenu un forcené terriblement intelligent, mais nullement créatif, sans aucune fécondité, même si, sournois manipulateur, il donne le change et fait de l'esbrouffe. Singe de Dieu a-t-on dit (nullement signe, ce sont les mêmes lettres que singe); démon et monde , ce sont les mêmes lettres, et de fait, il revendique d'être "prince de ce monde" .

Il ne peut venir dans notre esprit

En fait , de lui-même il n'a pas de puissance, sinon celle que nous voulons bien lui donner . Cette réalité spirituelle devient un parasite très envahissant et puissant qui prolifère et exerce son emprise dans le monde matériel, dès lors qu'on lui donne accès, qu'on lui ouvre les portes , ou pire , qu'on l'appelle. De lui-même, il a la possibilité e venir rôder et travailler dans le monde des corps et aussi dans les réalités psychiques , dans l'imaginaire ou l'inconscient, mais en principe, il ne peut venir dans notre esprit qui est à l'image et ressemblance de Dieu, je veux dire dans le lieu du coeur qui est en nous le tabernacle du Dieu vivant.

Ce qui est sûr, c'est la puissance de Dieu, c'est la porte de sortie qui est la prière au nom de Jésus, au nom de sa victoire sur les forces du mal. Nous ne pouvons que prendre au sérieux les textes de l'Ecriture, relayés par les textes du dernier Concile et du Catéchisme romain : "un dur combat contre les puissances des ténèbres passe à travers toute l'histoire humaine" GS 37 ; "Dieu a promis la victoire sur le serpent" LG55, "Le Christ a brisé le pouvoir du malin" GS2 ; " les démons sont expulsés par le Christ" LG5, etc …Victorieux du mal, le Christ nous préserve et nous garde.

Guy Lepoutre, s.j.

Article proposé par le site - http://www.croire.com/

Retour  Menu  Suite