ONDES ET VIBRATIONS ( SAVRA - PIERRE - REGINE )

Un rêve de jeunesse...
Wiosna de Axentowwicz (1853 - 1938 )

Cannelle sur une croute

- de Louise -

(extrait du dialogue "Marie-Louise")

 

 

Elle a oublié de se peigner ce matin

Alors elle se tient là, devant le miroir

Avec grandiloquence se parle pour rien.

Sa brosse l'échevelle juste pour voir.

 

Bien, se dit-elle, maintenant qu'on ne dise

Que je ne suis pas soignée, parfaite

Terrée dans mon atelier ou mon île grise

A colorier des fausses notes sur du papier de fête!

 

Elle jette un dernier regard sur la glace.

Faudrait-il aujourd'hui peindre des fleurs

Un vase de narcisses peut-être, et une limace

A la façon hollandaise pour exorciser la torpeur?

 

Mais devant elle à présent une toile blanche

Et au fond d'elle un courant d'air délicat.

Elle peint des roses rouges en branches

Et un merveilleux oiseaux avec éclat.

 

"On fait ça qu'on peut avec ça qu'on a!"

Elle signe Cannelle aux pieds de l'oiseau.

A vrai dire, ses jours ne varient pas

Pourtant cette lente vie défile en elle au galop.

 

Savra© 2001

*****

 

RÊVERIE EN LOTUS...
Un rêve de jeunesse.

 

Auprès des Nénuphars,

Narcisse l'a perçue,

Dominant son miroir,

Cannelle est apparue.

*

Il joue du ricochet

Avec un(e) plate pierre,

pour se fair(e) remarquer!

La belle est bien trop fière

Et fait min(e) de passer...

Sans même tourner la tête,

Fidèle à ses pensées

Pour aller à la fête....

*

Ricochets...saute-minet,

Sur l'eau la belle ondule,

La vie dans ses cheveux

Et le bleu de ses yeux!

*

 

Le vent l'a emportée.

La mare n'est plus très claire.

Les années ont passé....

Cela s'est passé hier!

 

Moralité: Une pierre dans l'eau ne casse pas le miroir!!!

 

Pierfetz©2002

 

*** 

Courbes

C’est le creux de la hanche où tu poses ta main

Quand un rayon de lune étire ses pâleurs

Une ombre se dessine et se creuse aux confins

De ce corps allongé que la lumière effleure

 

Tes paupières sont closes mais tes sens s’éveillent

A la soie délicate dont tu suis les contours

Tu quittes lentement les lisères du sommeil

La pénombre te garde encore en ses velours.

 

Infinie est la courbe et longue l’odysée

Qui à ta paume nue est exquise promesse

Les ombres lentement se déplacent au lissé

D’ondes mystérieuses que ton désir caresse.

 

Les rondeurs endormies maintenant se déploient

Imprimant sur l’aurore leur lente ondulation

Tout autour de tes lèvres et tout autour de toi

Alors la nuit chavire sur le trait d'horizon

 

Régine
Un Monde A Lire
 

 

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